Rouler en groupe- rouler seul ?
Posté : 23 sept. 2018, 08:28
Le cycliste, c'est bien connu, est par nature grégaire, comme les oiseaux migrateurs aux temps des longs périples.
Il y a à cela des explications simples que je place dans le plus complet désordre : Le désir de communication, l'instinct ancestral de constitution de la tribu, les facilités du peloton offertes pour lutter contre le commun ennemi qui est la résistance de l'air à l'avancement, la solidarité en cas de nécessité, l'ivresse engendrée par l'émulation, la culture de l'amitié par l'accumulation de communs souvenirs ... j'en passe sans aucun doute.
Je le confesse, j'ai longtemps été communément grégaire ; j'ai cédé aux délices ci-dessus inventoriés. C'est dire que je comprends parfaitement ces regroupements de la gente pédalante, quand bien même, au détour d'un chemin de campagne, quand je suis au volant, ils constituent un embarras routier ...
Il y a déjà plusieurs années que j'ai laissé mes amis au fil du temps, rattrapés qu'ils ont été par la limite d'âge ou le commun destin de la mort. Les groupes que nous avons constitués naguère ne sont plus ; certes d'autres se sont formés, hélas trop jeunes, trop fringuants, trop téméraires, trop forts pour moi.
Alors ?
Alors je roule désormais presque toujours seul. Et j'espère ainsi fuir devant le temps qui voudrait me rattraper.
Et je n'ai rien perdu du plaisir de pédaler, de regarder les saisons repeindre sans cesse mon environnement familier, d'écouter les oiseaux, les ruisseaux et le vent chanter, aller et venir à ma guise, m'arrêter quand bon me semble, partir et rentrer quand j'en ai l'inspiration, penser plutôt que parler, goûter ainsi au délicat bonheur de vivre autant par les neurones que par les fibres de mes muscles vieillissants.
Parfois, il m'arrive de songer au douloureux moment où il me faudra raccrocher au clou mes chères bicyclettes que des années ont personnalisées. J'y songe et puis j'oublie, comme le dit la chanson. Le bonheur a ce prix.
Ceci est ma chronique, ni douce, ni amère, pour une entrée en saison d'automne.
Il y a à cela des explications simples que je place dans le plus complet désordre : Le désir de communication, l'instinct ancestral de constitution de la tribu, les facilités du peloton offertes pour lutter contre le commun ennemi qui est la résistance de l'air à l'avancement, la solidarité en cas de nécessité, l'ivresse engendrée par l'émulation, la culture de l'amitié par l'accumulation de communs souvenirs ... j'en passe sans aucun doute.
Je le confesse, j'ai longtemps été communément grégaire ; j'ai cédé aux délices ci-dessus inventoriés. C'est dire que je comprends parfaitement ces regroupements de la gente pédalante, quand bien même, au détour d'un chemin de campagne, quand je suis au volant, ils constituent un embarras routier ...
Il y a déjà plusieurs années que j'ai laissé mes amis au fil du temps, rattrapés qu'ils ont été par la limite d'âge ou le commun destin de la mort. Les groupes que nous avons constitués naguère ne sont plus ; certes d'autres se sont formés, hélas trop jeunes, trop fringuants, trop téméraires, trop forts pour moi.
Alors ?
Alors je roule désormais presque toujours seul. Et j'espère ainsi fuir devant le temps qui voudrait me rattraper.
Et je n'ai rien perdu du plaisir de pédaler, de regarder les saisons repeindre sans cesse mon environnement familier, d'écouter les oiseaux, les ruisseaux et le vent chanter, aller et venir à ma guise, m'arrêter quand bon me semble, partir et rentrer quand j'en ai l'inspiration, penser plutôt que parler, goûter ainsi au délicat bonheur de vivre autant par les neurones que par les fibres de mes muscles vieillissants.
Parfois, il m'arrive de songer au douloureux moment où il me faudra raccrocher au clou mes chères bicyclettes que des années ont personnalisées. J'y songe et puis j'oublie, comme le dit la chanson. Le bonheur a ce prix.
Ceci est ma chronique, ni douce, ni amère, pour une entrée en saison d'automne.