"Objets inanimés, avez vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer" ... Le poète a toujours raison !
Certains, soucieux de modernisme, changent de bécane tous les trois ou quatre ans, écoutant des deux oreilles les sirènes de l'onéreuse modernité.
J'ai très exactement la politique inverse, et si dans bien des domaines je m'efforce d'éviter le conservatisme, en matière de bicyclette, je suis un conservateur invétéré.
Certes, j'apporte à mes vélos des modifications ; ainsi, au fil des ans, ils se modernisent et surtout se personnalisent et s'alourdissent de périphériques que beaucoup de cyclistes boudent.
Leurs bécanes sont dépouillées comme un arbre en tenue d'hiver, légères comme la feuille que porte le vent d'automne ; la mienne est un arbre de Noël !

Après un passage sous les mains méticuleuses et expertes de mon ami Gilbert, je viens de rhabiller ma très chère bicyclette ; comme le soleil brille, je viens de lui tirer un portrait photographique sous trois angles en extérieur et je vous fais un inventaire commenté de ses organes, comme le ferait un entomologistes des pièces d'un scarabée.
Vue d'ensemble :

Mon vélo N° 1 est un adolescent : Il est né il y a quatorze ans, aux Etats Unis, pour son cadre uniquement.
Cette base de tout vélo, son cadre, est ici une base de grand luxe, une "Rolls" : Un titane d'un finesse infinie, un travail d'orfèvre aux invisibles soudures. Il ne pèse que 700 et quelques grammes, prodigieux. Un confort reconnu aussi.
Ses roues aussi sont de luxe. Le meilleur en roues aluminium ; elles m'ont porté sur des milliers de kilomètres et sont restées intactes, sans le moindre voile et tournant avec moins de bruit que celui produit par une mouche qui vole.
J'ai adjoint à cet ensemble deux garde-boue efficaces ; d'aucuns se dispensent de cet élément pourtant indispensable quand survient un orage.
J'ai essayé une harmonie en jaune, une couleur que j'affectionne, pour son aspect lumineux et sa parenté avec le soleil.
Pneumatiques, bidons, rétroviseurs ...
J'ai acheté mes bidons en Italie il y a plus de vingt ans et je n'en ai pas changé car jamais je n'en ai retrouvé de cette couleur et surtout de cette qualité.
Quant aux rétroviseurs qu'une arthrose cervicale rendent nécessaires, je les ai achetés en Italie aussi, lors d'une visite au musée consacré à Pantani à Cesenatico, il y a quelques lustres ...
Et je passe à la deuxième image : Mon tableau de bord.

J'ai parlé des rétroviseurs.
Et voilà les poignées que je viens de changer. C'est du bas de gamme, certes, indigne d'un tel cadre ; aujourd'hui, je m'en contente et me dis : Pourvu que ça fonctionne bien !
Arrivent mes poignées "speargrips" d'importation récente. A vrai dire, je les utilise tant, elles me procurent un tel confort tout en favorisant une position aérodynamique, que je ne pourrais plus m'en passer. Elles me dispensent de la prise au bas du guidon qu'exècre ma colonne vertébrale.
J'ai adjoint pour un freinage sans efforts inconsidérés pour mes poignets fragilisés des manettes de freins au plat du guidon.
Enfin, un éclairage efficace complètement indispensable en cette saison ... Nous pouvons à la suite du moindre incident mécanique ou crevaison rentrer à la nuit noire. Avec le timbre/sonnette, très utile sur les pistes cyclables.
Sur la potence, mon Polar dont j'ai beaucoup parlé par ailleurs. GPS/compteur efficace dans son fonctionnement mais dont je n'ai jamais réussi à transcrire les données sur un ordinateur.
Enfin l'arrière train du cheval !

Juste pour dire que j'ai opté pour des cassettes de VTT (11/34) qui me permettent de passer la montagne sans ... me casser les dents.
A l'avant, côté plateaux, je suis sur un triple 53/42/28 ...
FIN !!!