Dans une république qui se voudrait laïque, subventionner des institutions confessionnelles relève d'un paradoxe que mon faible entendement a de la peine à admettre.
Pour moi, l'éducation, au même titre que les voies de communication ou la défense devrait relever du seul état et demeurer à l'écart des religions.
François Mitterrand nouvellement élu avait bien tenté d'instituer le grand service laïc d'éducation en intégrant l'éducation confessionnelle dans le public. Il avait alors suscité une belle levée de goupillons et avait dû, de ce fait, renoncer à ce projet républicain.
Depuis donc, l'enseignement en France, pays théoriquement sous un régime laïc, est très largement confessionnel.
Cette observation m'a été inspirée par un article de mon quotidien étalé ce matin sur dix colonnes, deux pages pleines, à la gloire de l'établissement confessionnel de la ville.
L'école confessionnelle perdure, non plus vraiment pour des impératifs religieux, mais surtout pour un état d'esprit inspiré de l'apartheid en Afrique du Sud : Certains parents, dans un souci de donner à leurs enfants un enseignement qu'ils pensent meilleur et à l'abri de certaines populations, paient un supplément financier, une sorte d'impôt supplémentaire volontaire pour mettre leurs rejetons "dans le privé".
Je sais le sujet sensible ... Vous pardonnerez à un vieux hussard de la république de souhaiter une nationalisation laïque et totale du service d'éducation en France. Et je sais que dans le contexte actuel, ça n"est pas pour demain !
