Cyberpotes, le forum !

Le titre de mon post est une boutade, un pied de nez à la "culture", une redoutable introspection ...
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Culture : Ensemble des connaissances acquises ; instruction, savoir ... (petit Larousse).
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Là intervient une faculté intellectuelle inégalement répartie et appelée mémoire.
Que la mémoire défaille, ait simplement des faiblesses, et brutalement la culture cède la place à l'inculture.

Ces propos me sont inspirés par un élément extérieur : M'est venue en ce long hiver, l'idée de réorganiser ma petite bibliothèque.
J'ai donc repris en main quelques centaines de bouquins que j'ai lus naguère, et de me rendre compte, à mon grand désespoir, à quel point j'ai pu oublier ce que j'avais pu croire acquis.

Et d'essayer de me rassurer en me persuadant que la culture est aussi constituée de ce que l'on a oublié ; ce n'est pas la même chose d'avoir su, un jour, et d'avoir oublié ... que de n'avoir jamais su, quand bien même le résultat final est presque identique.
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La culture évolue aussi. Si ma culture existait vraiment, elle serait livresque ; livresque pour une raison simple : Quand j'étais petit garçon, n'existaient aucun des écrans tant utilisés maintenant. Les loisirs se résumaient aux jeux de société ou extérieurs et à la lecture, ce qui n'est plus du tout le cas aujourd'hui. De Jules Verne à Jack London, j'ai épuisé les charmes de la bibliothèque verte de mon enfance. M'est resté un goût certain pour la lecture.
Je devrais donc avoir une vaste culture littéraire ...
Et de constater qu'il n'en n'est rien.
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Je m'interroge sur le point de savoir ce que sera la culture des générations présentes, tant conditionnée par les écrans ... Et je le fais sans porter de jugement, après la mesure que je viens de faire de ma propre inculture !

Bon déjà je croyais que l'on disais une culture

Sinon pour être plus sérieux je pense que la vente des livres restent tout de même à un bon niveau malgré l'apparition des tablettes, de la télé et d'Internet.
Ma frangine a une liseuse et lit 2 à 3 livres par semaines et ce, depuis son adolescence. Elle enregistre toutes ses lectures sur un bouquin. Elle est passée à la liseuse pour un souci de coût et aussi à cause de place car ses bibliothèques dans sa maison prennent beaucoup trop de place.
Personnellement je n'ai jamais accroché sur les auteurs classiques et cela vient de part les textes étudiés au collège et lycée et ayant choisi une éducation technique , les textes proposés étaient plus contemporains.
Maintenant je suis plus attiré sur des romans de thrillers du jour, et en ce moment je suis plus dans des bouquins sur les peintures de grands peintres en essayant de les comprendre.
Là par contre, je vais soit à la bibliothèque ou à la Fnac pour les regarder prendre des notes, et ensuite trouver des infos sur le net

Je pense que la lecture ne mourra pas ... Elle est simplement très concurrencée par d'autre vecteurs de la culture.
Pour ce qui est des livres, j'en reste au papier. Et souvent je relis un livre de mon étagère, parce qu'il est remis au goût du jour comme l'oeuvre d'Albert Camus en ce moment, ou tout simplement pour la raison simple que ce livre m'avait plu et que j'en ai oublié le style et le contenu.
Je me suis replongé dans la lecture de Camus. Une autre fois ce sera Mauriac, Malraux, Bazin ou Claudel ...

C'est vrai, les livres encombrent armoires, bibliothèques et étagères. C'est le cas chez moi. J'accepte cet inconvénient pour le bénéfice que j'en retire.

Je viens de voir la vie d'Albert Camus à la télé sur la 3 mercredi ,un sacré queutard le gazier

Les jours passent. J'ai près de moi mille possibilités d'enrichir ce vernis culturel que les années m'ont donné. Et je me rends à cette évidence : Les années ne font rien à l'affaire, bien au contraire.

Et plus le temps passe et plus évidente m'apparaît cette vérité cruelle : Je ne sais rien.
J'utilise, mal d'ailleurs, tous les outils inventés par mes semblables, télé, téléphone, télévision, ordinateurs et fibre optique, toutes choses au fonctionnement desquelles je ne comprends strictement rien.

Sur mon étagère des centaines de bouquins, lus et oubliés, commencés et abandonnés en cours de lecture parfois ou même pas lus du tout. Rien que là, j'aurais de quoi meubler esprit, mémoire, raisonnement, culture ... mais voilà une autre évidence. La paresse intellectuelle s'est installée en moi.

Et de repenser à un auteur peu connu et qui pourtant a écrit quelques textes délicieux : Il s'agit de Joseph Cressot, auteur lorrain d'un petit livre (petit par l'épaisseur, et non par le contenu) intitulé "le pain au lièvre". Ce livre, dont je conseille vivement la lecture, est un condensé de la vie en Lorraine au 19ème siècle et mérite vraiment un intérêt.
Joseph Cressot a dirigé l'école normale d'instituteurs de la Moselle un peu avant que je n'y entreprenne mes modestes humanités.
Je pense à une phrase de ce livre.
Joseph Cressot disait de son instituteur : Notre maître savait peu de choses, mais ce qu'il savait, il le savait bien.

A propos de culture, il m'arrive souvent de me remémorer cette phrase qui mériterait des développements, avec ce souci des pédagogues d'aujourd'hui, peut-être, et d'autrefois, sans doute, soulignant ainsi les clichés opposés de la tête bien faite et de la tête bien pleine.
Encore un bon sujet de dissertation philosophique que je me garderai bien de développer aujourd'hui, de peur de lasser les potes qui s'aventurent à la lecture des posts d'un désoeuvré confiné par virus et autres maux courants.

PS : Pour revenir à la phrase de Cressot, si je m'applique bien volontiers le fait de savoir peu de choses, je crains par contre de ne pas savoir bien le peu que j'ai retenu !

et moi, j'en connais encore moins que toi

Ouep ben si tu sais rien , qu'est-ce que je dois penser de moi alors ?

Je ne suis qu'une pov' merde hein ? C'est ça ?

Lolo90 a écrit : ↑25 mai 2020, 21:02 Ouep ben si tu sais rien , qu'est-ce que je dois penser de moi alors ?

Je ne suis qu'une pov' merde hein ? C'est ça ?

+1

Samedi lors d'une discussion avec nos jeunes mon inculture sur la langue française a rejailli

A 60 piges je me suis rendu compte que j'utilisais des mots depuis mon enfance qui disaient en fait le contraire que ce que je voulais dire

Deux exemples :
vivre chichement : pour moi c'était bien vivre sans regarder les dépenses
un repas frugal: pour moi c'était un super repas avec de bons petits plats genre repas de Noël

Et bien c'est tout le contraire

Je sais que Robert va bien rigoler de mon inculture
Mais bon je m'en fout, c'étaient les deux seuls mots que j'utilisais mal, maintenant je sais tout

Lolo90 a écrit : ↑15 juin 2020, 09:05 Samedi lors d'une discussion avec nos jeunes mon inculture sur la langue française a rejailli

A 60 piges je me suis rendu compte que j'utilisais des mots depuis mon enfance qui disaient en fait le contraire que ce que je voulais dire

Deux exemples :
vivre chichement : pour moi c'était bien vivre sans regarder les dépenses
un repas frugal: pour moi c'était un super repas avec de bons petits plats genre repas de Noël

Et bien c'est tout le contraire

Je sais que Robert va bien rigoler de mon inculture
Mais bon je m'en fout, c'étaient les deux seuls mots que j'utilisais mal, maintenant je sais tout

Je pensais être aussi con que toi en fait non, chichement je savais ce que ca voulait dire j'ai longtemps vécu chichement dans ma jeunesse heureusement que j'ai rencontré Brigitte enfin au début pas cool je l'ai nourri mais ca fait des décennies que grâce à elle on vit beaucoup mieux Une retraite BdeF c'est largement mieux qu'une retraite de conducteur de bus