Philosophie existentielle ...
Posté : 22 févr. 2020, 06:56
Elle est une femme jeune.
Elle porte une longue robe Bleu-marine ornée de cinq gros boutons bleu-marine aussi.
Chaque bouton porte en lettres blanches des mots qui dans leur suite, de haut en bas, formulent cette injonction : POUR - VIVRE - HEUREUX - VIVONS - CACHéS ....
J'étais alors un petit garçon qui venait d'apprendre ce merveilleux instrument de vie qu'est la lecture. Et ces simples mots qui peut-être n'étaient pas compris de l'enfant que j'étais, sont cependant restés présents dans ma mémoire. Et j'y pense aujourd'hui alors que j'erre dans les rues de ma ville.
Cette jeune dame était ma mère. Et ces mots me reviennent en mémoire alors que je marche, complètement anonyme dans l'artère principale de la ville où je ne connais personne et où personne ne me connaît.
Je suis resté enfermé dans un confortable anonymat depuis maintenant près de trente ans.
L'inverse eut été de devenir public, de me fourvoyer dans un mandat électoral, de me proposer au service d'associations diverses, de me montrer aux spectacles, de serrer des dizaines de mains dans la rue, d'inaugurer des chrysanthèmes, de mériter une médaille de reconnaissance de mes semblables, d'être distingué du commun.
J'ai fait mon choix, sciemment, après des années d'adhésion à beaucoup d'associations dont j'assurais les secrétariats.
J'ai pris une retraite totale, sans la moindre concession.
Et aujourd'hui je me demande si cette conduite un peu lâche ne m'a pas été inspirée par ce dicton lu dans mon enfance sur les boutons de la robe que portait ma maman.
En tous les cas ces mots seraient un beau sujet de dissertation philosophique ; dans tous les cas ils posent une interrogation existentielle pour chacun de nous.
Elle porte une longue robe Bleu-marine ornée de cinq gros boutons bleu-marine aussi.
Chaque bouton porte en lettres blanches des mots qui dans leur suite, de haut en bas, formulent cette injonction : POUR - VIVRE - HEUREUX - VIVONS - CACHéS ....
J'étais alors un petit garçon qui venait d'apprendre ce merveilleux instrument de vie qu'est la lecture. Et ces simples mots qui peut-être n'étaient pas compris de l'enfant que j'étais, sont cependant restés présents dans ma mémoire. Et j'y pense aujourd'hui alors que j'erre dans les rues de ma ville.
Cette jeune dame était ma mère. Et ces mots me reviennent en mémoire alors que je marche, complètement anonyme dans l'artère principale de la ville où je ne connais personne et où personne ne me connaît.
Je suis resté enfermé dans un confortable anonymat depuis maintenant près de trente ans.
L'inverse eut été de devenir public, de me fourvoyer dans un mandat électoral, de me proposer au service d'associations diverses, de me montrer aux spectacles, de serrer des dizaines de mains dans la rue, d'inaugurer des chrysanthèmes, de mériter une médaille de reconnaissance de mes semblables, d'être distingué du commun.
J'ai fait mon choix, sciemment, après des années d'adhésion à beaucoup d'associations dont j'assurais les secrétariats.
J'ai pris une retraite totale, sans la moindre concession.
Et aujourd'hui je me demande si cette conduite un peu lâche ne m'a pas été inspirée par ce dicton lu dans mon enfance sur les boutons de la robe que portait ma maman.
En tous les cas ces mots seraient un beau sujet de dissertation philosophique ; dans tous les cas ils posent une interrogation existentielle pour chacun de nous.