Sortie de confiné ...
Posté : 27 mars 2020, 15:20
Le printemps est partout, aux gazons fleuris, aux prés reverdis, aux vergers, aux arbres bouquets ; et nous le regardons s'épanouir à travers nos croisées. Au mieux nous osons un nez dehors dans les limites du tour de nos maisons ...
Cependant, il est une sortie que l'on remet de jour en jour et qu'il faut bien finir par faire : C''est la petite corvée des courses.
Je l'ai programmée pour ce vendredi matin.
Prête la liste des achats à ne pas oublier, remplie l'autorisation motivée de sortie des limites de propriété, préparée la sacoche (portefeuille, téléphone, lunettes), préparé la lingette désinfectante anti virus ...
Un, deux, trois, partez !
Voilà dix jours que je n'ai pas conduit ma voiture, que je n'ai pas dépassé les cent mètres de mon environnement proche.
Tout est silencieux, inanimé, endormi dans ce petit matin radieux. La rue est muée en désert. Une main invisible en a banni les habitants.
.................
Devant le supermarché, des silhouettes masquées attendent, dans un affreux carnaval oublié du calendrier. A l'ouverture, ces ombres se dirigent lentement vers les rayons, j'en suis une molécule. Une molécule d'ombre, une entité à définir !
Je n'ai d'yeux que pour les rayons, veillant à n'approcher personne ; les autres, de même m'évitent.
Je remplis mon caddie d'un peu n'importe quoi. Je consulte la liste des courses patiemment élaborée et m'apercevrait, à mon retour, que j'ai acquis le superflus et oublié l'essentiel, pour ne pas faillir à ma réputation de tête de linotte. J'ai une manière poétique de pratiquer l'exercice des "courses" !
Il faut dire que mon épouse m'a donné gentiment délégations et pouvoirs. Et ma liste de course a tout d'un inventaire à la Prévert où ne manquent que les ratons laveurs. Tiens, j'ai oublié le savon de Marseille !
Je navigue au milieu de pestiférés comme moi et n'échangerai pas une parole. La caissière masquée relève d'une mécanique bien huilée qui passe sur son comptoir mes achats désordonnés.
Bon, ma sortie prend fin qui ne me laissera pas un grand souvenir.
Chez moi, sur la terrasse, derrière la maison, je me dépouille de mes vêtements, les abandonne au soleil et passe par la case douche dans l'espoir d'avoir évité le redoutable coronavirus ...
Cependant, il est une sortie que l'on remet de jour en jour et qu'il faut bien finir par faire : C''est la petite corvée des courses.
Je l'ai programmée pour ce vendredi matin.
Prête la liste des achats à ne pas oublier, remplie l'autorisation motivée de sortie des limites de propriété, préparée la sacoche (portefeuille, téléphone, lunettes), préparé la lingette désinfectante anti virus ...
Un, deux, trois, partez !
Voilà dix jours que je n'ai pas conduit ma voiture, que je n'ai pas dépassé les cent mètres de mon environnement proche.
Tout est silencieux, inanimé, endormi dans ce petit matin radieux. La rue est muée en désert. Une main invisible en a banni les habitants.
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Devant le supermarché, des silhouettes masquées attendent, dans un affreux carnaval oublié du calendrier. A l'ouverture, ces ombres se dirigent lentement vers les rayons, j'en suis une molécule. Une molécule d'ombre, une entité à définir !
Je n'ai d'yeux que pour les rayons, veillant à n'approcher personne ; les autres, de même m'évitent.
Je remplis mon caddie d'un peu n'importe quoi. Je consulte la liste des courses patiemment élaborée et m'apercevrait, à mon retour, que j'ai acquis le superflus et oublié l'essentiel, pour ne pas faillir à ma réputation de tête de linotte. J'ai une manière poétique de pratiquer l'exercice des "courses" !
Il faut dire que mon épouse m'a donné gentiment délégations et pouvoirs. Et ma liste de course a tout d'un inventaire à la Prévert où ne manquent que les ratons laveurs. Tiens, j'ai oublié le savon de Marseille !
Je navigue au milieu de pestiférés comme moi et n'échangerai pas une parole. La caissière masquée relève d'une mécanique bien huilée qui passe sur son comptoir mes achats désordonnés.
Bon, ma sortie prend fin qui ne me laissera pas un grand souvenir.
Chez moi, sur la terrasse, derrière la maison, je me dépouille de mes vêtements, les abandonne au soleil et passe par la case douche dans l'espoir d'avoir évité le redoutable coronavirus ...