Auto-biographie ....

C'est plutôt "café du commerce" où l'on refait le monde.
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Robert
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Auto-biographie ....

Message par Robert »

Nous avons parlé dans un autre post, d'auto-biographie.

J'avais commencé pour moi ce délicat travail de mémoire et par hasard, j'en ai retrouvé trace dans mes archives d'ordinateur. Il y en a ... 150 pages pour un petit bout d'existence et je n'aurais pas le temps matériel de terminer ce récit.

En voici quelques lignes.

Nous sommes en 1959 ... Je viens d'être incorporé pour mon service militaire.



Lors de mon incorporation, à la caserne du quartier Gautier à Metz, le sergent fourrier du lieu m'a fourni une paire de "chaussettes à clous" dont je n'ai, malheureusement pas pu faire une photographie. Ces brodequins ont dû chausser des générations de soldats de deuxième classe depuis les tranchées où croupirent les "poilus" à l'aube de ce siècle! Leurs semelles avaient la souplesse d'un cul de bouteille, leurs tiges et empeignes étaient agrémentées de boursouflures diverses et leurs extrémités remontaient d'une manière tout à fait comique. Elles avaient la masse qu'auraient eue une réplique en plomb. Je dois cependant à la vérité de dire que les clous des semelles et l'un deux lacets étaient neufs, l'autre étant constitué des vestiges de ses prédécesseurs. J'ai eu la bonne volonté de les essayer, de les garder à mes pieds jusqu'à ce que de multiples meurtrissures et ampoules ne m'entraînent à les quitter pour chausser avec délice les chaussures civiles qu'indûment j'avais conservées dans mon paquetage.
Elles allaient causer ma perte, à tout le moins être responsables d'un premier contact rugueux avec l'institution militaire.
Un train brinquebalant nous a conduit de Metz à Karlsruhe, notre point de chute. Et nous avons été conduits, à pleins camions, à travers cette ville allemande encore en ruines, dans la caserne de la "Kaiser allee" qui va abriter nos premières évolutions militaires. Nous venons de nous installer dans nos chambrées d'une dizaine d'occupants, lorsque le caporal de service entre.
- Qui est Pierre Desarmoise?
- C'est moi!
- Le Capitaine veut te voir.
Sans doute la première lettre de mon nom me valait-elle d'être le premier sur la liste du peloton des "Elèves Officiers de Réserve" et par conséquent, je bénéficiais de l'insigne faveur de faire connaissance avec l'officier chargé de mener au grade de sous-lieutenant les quelques incorporés bacheliers de ce contingent.
- Viens, m'indique le caporal, c'est par là. Tu vois c'est la porte brune au fond du couloir.
Je frappe civilement à la porte indiquée.
- Entrez!
....................Long silence. Je me sens longuement détaillé, toisé, de la tête aux pieds et le rouge monte aux bajoues du bouledogue vautré dans son fauteuil, derrière son bureau et qui m'observe avec insistance. J'ai la très désagréable impression d'être nu comme le jour du "conseil de révision" qui m'a embarqué dans cette galère du peloton des élèves officiers.
- Mais alors, crétin! On ne vous a pas appris à vous présenter! Garde à vous , non de Dieu....
Ces ordres assortis de jurons me laissent totalement pantois.
- Dites : « 2ème CST Desarmoises! A vos ordre mon Capitaine ».
Pris au dépourvu, je répète servilement ce que m'indique le capitaine Sanchis, avec lequel je viens de faire connaissance, sans grand plaisir. J'apprenais dans la foulée que j'étais "2ème CST"...sigle éminemment ésotérique dont la signification devait m'être bientôt révélée : « canonnier servant tireur de deuxième classe ».
- Mais dites donc, Desarmoises, vous vous foutez du monde...
Le bouledogue est cramoisi et je n'ai encore rien compris.
.....?
- Vous vous foutez du monde, Desarmoises. Qui vous a autorisé à mettre ces godasses ridicules!
L'officier extrait soudain sa bedaine du fauteuil avec une insoupçonnable agilité ; il tourne autour de moi à présent comme un chien tourne autour du réverbère sur lequel il tient à aposer sa signature en forme de jet d’urine qui marque son territoire. Cet examen fait encore monter sa pression artérielle si j'en juge au teint écarlate de mon tortionnaire. Il se dirige enfin vers la porte et hurle à s'en rendre aphone:
- Caporal watrin !...Caporal Watrin !...
L'intéressé accourt aussi vite que peuvent le porter ses courtes pattes, se met au garde à vous:
- Caporal Watrin ! A vos ordres, mon capitaine.
- Caporal, vous avez en face de vous, là dans mon bureau, une élégante dont je tiens à sanctionner l'indiscipline. Ses initiales sont PD et je le soupçonne d'en être. En attendant notez pour cette nuit, il a droit à « une tenue de campagne » soignée. Et, j'oubliais, pour lui ce sera la « boule à zéro ».
- A vos ordres, mon capitaine !
Comme j'ignorait la signification du sigle 2ème CST, ou du vocable « garde à vous », je viens d'enrichir mon vocabulaire de la périphrase « tenue ce campagne », dont je pensais qu'elle ne pouvait que correspondre à une sanction, celle que le capitaine a jugé utile de m'infliger. Quant à la seconde sanction,  « la boule à zéro », j'imagine facilement en quoi elle consiste pour avoir observé quelques appelés au crâne lisse comme une boule de pétanque.
Retour dans la chambre. Mes compagnons dont j'ignore tout m'interrogent.
- Qu'est-ce-qu'il t'a dit? On l'a entendu hurler dans le couloir...
Les gars, je n'y comprends rien. Il m'a vertement engueulé parce que j'ai mis mes chaussures de ville...
Les autres n'y comprennent rien non plus, sauf un grand escogriffe d'alsacien nommé Joseph Waechter qui a fait sa préparation militaire et qui, par conséquent, a été initié avant l'heure à tout ce vocabulaire connexe à notre nouvel état. Lui aussi trouve qu'il est offensant, pour un capitaine, de recevoir une nouvelle recrue en chaussures de ville...Hélas, et c’est l’illustration du fait qu’aucune culture n’est vraiment complète, mon collègue ne sait pas ce que signifie « tenue de campagne » et la sanction qui m'est infligée demeure mystérieuse.
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Lolo90
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Re: Auto-biographie ....

Message par Lolo90 »

Ouah :shock:
Super d'avoir retrouver toutes ces pages :ko

1959 c'est l'année de ma naissance, et surpris d'apprendre que Karlsruhe était encore en ruine :shock:

20 ans plus tard j'ai fait mon armée en Allemagne et j'ai transité quelques jours à Karlsruhe avant mon affectation définitive à Pfortzheim
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Robert
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Re: Auto-biographie ....

Message par Robert »

Lolo90 a écrit : 19 janv. 2021, 16:38 Ouah :shock:
Super d'avoir retrouver toutes ces pages :ko

1959 c'est l'année de ma naissance, et surpris d'apprendre que Karlsruhe était encore en ruine :shock:

20 ans plus tard j'ai fait mon armée en Allemagne et j'ai transité quelques jours à Karlsruhe avant mon affectation définitive à Pfortzheim
Oui, c'étaient les FFA (forces françaises en Allemagne).
Oui, en 1959, des quartiers de Karlsruhe étaient encore en ruine ; Les américains les avaient baptisés "off limits". Ces quartiers servaient de cadre aux trafics louches et aux bordels.
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Robert
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Re: Auto-biographie ....

Message par Robert »

J'ai repris ce matin mon "livret militaire" où figurent des dates qui sonnent fort dans ma mémoire.

Ca me donne envie de reprendre le fil d'un bout d'une auto-biographie dont j'avais commencé le récit il y a une vingtaine d'années, bouts de textes retrouvés.
Je vais essayer de terminer ça ces jours-ci : Sale temps et confinement m'en donneront le temps.
Il faudrait ensuite que je remette tout ça en forme après relecture ; si je mets ça sur une clé USB, peut-être obtiendrai-je de l'aide ... car mes compétences en la matière sont minuscules.
J'ai même quelques photos en noir et blanc à intégrer. Cela ferait un petit bouquin qui s'inscrirait en témoignage ... historique !
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Robert
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Message par Robert »

Vu mon oisiveté actuelle, je reprendrai tout à l'heure ce chapitre ... qui me demandera un peu de recherches et vu son volume ne sera sans doute lu que par une faible minorité.
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Lolo90
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Message par Lolo90 »

Robert a écrit : 10 févr. 2021, 06:10 Vu mon oisiveté actuelle, je reprendrai tout à l'heure ce chapitre ... qui me demandera un peu de recherches et vu son volume ne sera sans doute lu que par une faible minorité.
Hé hé oui profite de ce temps mort pour t'y atteler. ;)
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Robert
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Re: Auto-biographie ....

Message par Robert »

Une page d'histoire récente ...

NOUS N'IRONS PLUS
AU BOIS

PROLOGUE:


Les hommes et les femmes de ma génération, tous ceux qui ont vécu leur jeunesse autour de l'année 1960 ont connu ce qu'il était convenu d'appeler pudiquement à l'époque "les évènements d'Algérie". Guerre qui ne voulut pas toujours dire son nom, elle fit couler son contingent de sang et de larmes.
Un regard superficiel pourrait analyser cette période comme étant celle des dernières convulsions du "colonialisme", comme a théoriquement disparu l'esclavage en 1848... Et l'on ne m'empêchera pas de penser qu'à l'aube du vingt et unième siècle, ni l'esclavage, ni le colonialisme n'ont encore totalement disparu; leurs formes ont changé, certes, mais ils existent encore.
L'Algérie était une Colonie française, un territoire conquis par la France en 1830, peuplé de berbères, d'envahisseurs arabes et de colonisateurs européens mêlés. Le Maghreb comme comme toutes les zones habitables de notre planète, a été l'objet d'invasions successives de peuples qui s'y sont installés au fil du temps. Les "pieds-noirs" établis en Algérie en 1960, cent trente ans après que Bugeaud ait établi la domination française sur ces territoires, n'avaient pas le sentiment d'être des colonisateurs, mais simplement, les habitants d'une région française. On leur avait d'ailleurs fait miroiter en 1958, après le coup d'état du 13 mai qui allait porter aux affaires le Général De Gaulle et ses partisans et vouer aux oubliettes de l'histoire la quatrième République pour instituer la "Cinquième", qu'ils étaient dans le giron français et, qu'en aucun cas la mère patrie ne les abandonnerait...Ce qu'elle devait s'empresser de faire quelques années plus tard sous la pression conjuguée des évènements et des impératifs politiques du moment.
"La valise ou le cercueil"...résume le choix laissé à nos compatriotes d'Algérie en 1962, après les accords d'Evian. Français chrétiens, juifs ou musulmans, leur tort avait été de naître là-bas, d'avoir cru dans la parole donné par le chef de l'état français au moment de sa prise du pouvoir politique en 1958, et sans doute de n'avoir pas senti la nécessité du partage du sol, du pouvoir politique, administratif et économique aussi, avec tous les peuples installés sur le sol d'Algérie.
Brutal a été le réveil et profonds les déchirements que ces évènements ont générés. Cette période a été, comme bien d'autres, l'image d'un gâchis : Si la fraternité des peuples d'Algérie, berbères, européens de toutes origines et arabes, avait pu être instaurée, comme on a cru, parfois, en saisir la réalité, le cours de l'histoire en eut été bouleversé; sans doute l'Algérie d'aujourd'hui présenterait-elle une image plus humaine, plus fraternelle. Mais après tant d'années de vie cloisonnée, les peuples qui vivaient sur le sol algérien n'ont su que se découvrir un instant pour s'entre-déchirer.
Les pages qui suivent ne se veulent qu'un simple témoignage, témoignage d'un homme appelé Pierre Desarmoise, dont la jeunesse traverse une époque troublée, "UN PARMI TANT D'AUTRES"... pour faire référence au superbe livre de Christophe MALAVOY qui évoque avec tant d'émotion la vie d'un homme jeune dans ce terrible cataclisme qu'a été la guerre de 1914 à 1918.
Ces pages se veulent aussi un hommage au peuple algérien que j'ai connu pendant ces années difficiles. Sans doute cette population n'existe-telle plus, l'Algérie des année 60 est morte, définitivement emportée par un tourbillon de l'histoire. Cependant, cette expérience m'a vacciné à tout jamais contre les tentations racistes qu'un tel conflit sous tend et exacerbe chez certains. Bien au contraire, j'ai pu, au quotidien, mesurer les vertus des algériens. Ils étaient éleveurs nomades des hauts plateaux ou agriculteurs sédentaires des zones irriguées, soldats, frères d'arme harkis jetés dans la mêlée ou ennemis insaisissables dont la cause ne peut me paraître injuste, fellaghas fantomatiques, silhouettes furtives d'hommes du bled en treillis ou djellaba. Ils étaient aussi les colons parfois tant décriés par les appelés du contingent ou les pieds-noirs anonymes auxquels on a voulu, à tort, faire porter la responsbilité des "évènements". Ces gens auraient-ils pu continuer à vivre ensemble et Pierre garder encore un temps ses illusions de
jeunesse ?



Pierre Désarmoise a vingt deux ans au moment où commence ce récit.


Voilà, c'est le début d'un récit autobiographique que j'avais entrepris il y a plus de vingt ans.
Suivent 150 pages que je ne vous infligerai pas !
... Tant je suis las que je ne me suis pas relu !

Aujourd'hui, j'écrirai juste l'épilogue et ça me prendra peu de temps.
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Lolo90
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Re: Auto-biographie ....

Message par Lolo90 »

Ouah ça commence bien :P
Bravo Robert pour cette belle prose.
Moi qui suis une "burne" en histoire ton récit m'intéressera, surtout que ce sont des évènements assez proches dont je n'étais pas du tout enclin à écouter vu l'insouciance de mon jeune âge de l'époque ;)
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phiphi76
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Re: Auto-biographie ....

Message par phiphi76 »

Lolo90 a écrit : 10 févr. 2021, 10:00 Ouah ça commence bien :P
Bravo Robert pour cette belle prose.
Moi qui suis une "burne" en histoire ton récit m'intéressera, surtout que ce sont des évènements assez proches dont je n'étais pas du tout enclin à écouter vu l'insouciance de mon jeune âge de l'époque ;)
Oui, n'exagérons rien, ce n'est plus vraiment..................................d'actualité ! :o :lol:
@cyberpotes+ !
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Robert
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Re: Auto-biographie ....

Message par Robert »

Nous n’irons plus au bois … Suite et fin.

EPILOGUE.

Bon, le temps est venu de tomber le masque.
Pierre Désarmoises est mon frère jumeau, mon sosie, mon double, plus encore, moi-même. Pardonne moi, personnage virtuel d’avoir ainsi usurpé ton identité, par simple pudeur.

Alors qu’un bateau me ramène vers ma Lorraine, je reprends mon identité.

15 juin 1961.

Je me prélasse sur le pont du « ville d’Oran », un bateau qui a assuré le passage entre les villes d’oran et de Marseille pour les pieds noirs désireux de se rendre en métropole, aux temps bénis de la paix.
Il assure aujourd’hui le retour des militaires vers leurs bases.
Sous-Officier, j’ai donc le privilège du pont supérieur.
Je soleil de juin est au zénith et je me prélasse, en civil, dans un transat. En civil car j’ai rendu mon paquetage militaire à Saïda.
La quille ! C’est ainsi que les militaires du contingent appelés sous les drapeaux désignaient le moment béni où ils allaient être rendus à la vie civile.

Je navigue aujourd’hui entre deux villes, Oran et Marseille, deux côtes, deux vies, militaire et civile, celle que je quitte et celle que je vais retrouver après vingt-huit mois d’absence ; les yeux clos, je navigue dans mes pensées aussi, sur une mer d'huile

L’armée.
L’armée m’a servi de famille de substitution.

La mienne, la vraie, elle m’a un peu oublié et je l’avoue, moi aussi je l’ai oubliée. Mes parents, ma soeur, nos vies ont été si différentes, si étrangères les unes aux autres. Quelques lettres de ma mère et c’est tout. Après une aussi longue absence, nous serons des étrangers et il nous faudra nous ré-apprivoiser.

j’ai perdu mon premier amour que j’avais cru éternel. « Loin des yeux, loin du coeur » dit l’adage. Vérité vécue et porteuse de désillusions.
Je viens de tourner une page, de perdre le fil de mon métier, de laisser filer le moment de vie appelé jeunesse.
Et je m’en vais au vent d’un avenir encore incertain et fragile.

Marseille, son port, la cannebière, la Bonne Mère, la gare Saint Charles, Lyon, Strasbourg … Sarrebourg. Je suis attendu.

……………………………….

Quelques jours après ce retour, j’ai voulu reprendre pied dans la profession que j’avais choisie et qui allait être la mienne désormais.
Je me suis rendu à l’inspection appelée alors primaire et qui gérait les écoles de la circonscription de Sarrebourg dans son ensemble.

Samedi matin.
Je suis reçu à bras ouvert. Monsieur l’inspecteur a précisément besoin d’un instituteur remplaçant pour l’ultime semaine avant les grandes vacances.
Je suis donc nommé, pour cette période, à titre provisoire, à l’école de « Grand Soldat », un hameau d’Abreschviller.
Cette école a une particularité surprenante : Ses locaux servent de classe primaire du lundi au samedi matin, et d’église pour le reste !

Consciencieux, je me rends immédiatement à « Grand Soldat », moi, le petit soldat sans armes !

Mes futurs élèves chantent et les paroles de leur chanson s’envolent par la fenêtre ouverte en ce mois de juin radieux :
…. « Nous n’irons plus au bois
Les lauriers sont coupés » ...
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