
La seule question, c'est comment je vais m'habiller, court, long, j'en sais rien. Arrivé sur le site, je rencontre quelques tetes connues, Henri Richard, Fabien Spengler qui viendront nous faire coucou par ici. Mon fameux bidon interpelle une personne d'un team, qui me demande pourquoi je pars rouler avec un bidon d'un litre, avec un velo Time "léger". Sa question me laisse pensif, quand je regarde son vélo, et ses deux bidons d'un demi litre... On ne peut pas etre bon partout! Je vais chercher le dossard, et pour une fois je n'ai pas oublié les epingles à nourice! Au fur et à mesure que le jour se lève, je me dis que je suis sans doute trop couvert, mais le départ est proche. Comme la voiture est garée dans la premiere bosse, je me dis que je poserai le coupe vent et les jambieres au passage.
Le départ est donné, ca part vite! Le cardio ne veut pas monter. 171 maxi, sans doute le fait que je ne me sois pas échauffé, ou si peu! J'arrive enfin à la voiture, pose mes habits en trop, et c'est reparti pour cette petite ascension, content de pouvoir montrer mon maillot!
Arrivé au premier village, Auribeau, une bonne descente nous attend. C'est parti! Nous passons à plusieurs les premiers virages, et devant moi un gars se gauffre, mais comme il faut... Il est rapé de partout, et gémit. Le gars avec moi s'arrete, deux autres signalent l'accident. On restera avec lui jusque l'arrivée des secours. Le pire c'est que d'apres ceux qui roulaient avec lui, il n'était pas imprudent. Il a juste glissé.
Nous repartons, et moi je me dis que ca aurait pu tomber sur moi, je pense aux petits, je me demande ce qu'a le gars. J'ai fait 20km et j'ai envie de rentrer. Mais la bosse suivante me sort de mes ruminations, et c'est reparti pour une longue ascension vers Viens, comme je les aime, avec des pourcentages raisonnables. Ca fait du bien de suer, punaise! Le chemin n'est qu'une succession de montées/descentes casse pattes. Decidement j'aime mieux grimper un grand col, au moins j'arrive à trouver mon rythme et à le garder! Nous entrons maintenant dans la Haute Provence, saluons la montagne de Lure chère à Giono encore enneigée, comme le Ventoux son grand frère.
Passé Simiane la Rotonde, la pluie se met à tomber... Pas de bol, mais ca ne va pas durer longtemps, juste le temps d'un peu se tremper. Nous arrivons maintenant dans Apt, je crois que c'est fini, mais les organisateurs nous ont prévu une derniere bosse bien vicieuse pour arriver finalement à la mairie. C'est des pervers! Je passe le portique, et rien ne sonne... Le préposé me fait repasser dessous, et toujours rien... Il me regarde dans le dos, et me dit que je n'ai plus de dossard! Tout d'un coup, la révélation! Quand j'ai posé mon coupe vent, le dossard était accroché dessus! J'ai donc fait ma course sans dossard... Y'a des claques qui se perdent des fois... Mais qu'importe le classement, dans mon cas.
J'attends un moment les collègues, mais personne n'arrive, ou sont deja partis. Je vais donc manger ma paella en m'incrustant à une table, et fais connaissance d'un couple sympa, mordu de cyclosportives. Je les reverrai sans doute sur d'autres cyclos du coin.
Ce fut donc une belle journée, riche en enseignement:
-Faut que je me secoue pour etre pret pour les grandes echéances, et travailler dorénavant le rythme, et les séances au seuil!