Comme il est de règle, souvent, le recours à la médecine est progressif, à la mesure de l'entrée en âge.
Comme de nombreux éléments vitaux et dons divers, la santé est liée à un facteur chance, une loterie, dont il est logique comme toujours en matière de loterie, nous ne maîtrisions rien.
Etre en bonne santé, c'est le pouvoir de faire presque tout ce que l'on choisit de faire, avec un minimum de contraintes. Et chacun ne peut guère parler que de lui-même, comme le dit mon pote qui me rappelle fréquemment au fait d'évidence que je ne ressens pas ses douleurs. Dont acte.
Ceci était une introduction.
Je reviens donc très logiquement à moi !

Au soir de mon existence, je considère que ma santé a été bonne.
Certes, mes consultations médicales deviennent plus fréquentes et mon armoire à pharmacie s'étoffe de produits nouveaux, mais j'aurais grand tort de me plaindre si, d'aventure m'en venait l'envie.
Mon seul tendon d'Achille vient de la fragilité de certaines de mes articulations ; celles-ci m'ont gratifiées de douleurs et soucis divers, de prises de médicaments aussi.
J'ai été opéré des deux hanches (1994 et 1998). Ces opérations ont été pour moi un passeport de survie ...
Cependant, ces dernières années, des ossifications parasites à ce niveau, en crises successives, m'immobilisent et me limitent.
Radios à l'appui, j'ai consulté un chirurgien local ; je suis parti à cette consultation persuadé que le praticien allait me renvoyer à la maison avec un propos du genre :
- Monsieur, vous êtes vous bien regardé dans un miroir. Vous êtes vieux. Il est normal que vous renonciez à vous déplacer comme naguère. Prenez votre mal en compte et limitez votre rayon d'action.

Eh ! bien, pas du tout.
J'ai rencontré un médecin compréhensif.
Après examen de mes radios, il a déclaré le mal opérable, en ambulatoire. Une intervention dont il ne garantit pas le résultat, ce qui est normal, mais dont il pense qu'après opération, je repartirai demain mieux qu'hier.
Et cette intervention chirurgicale est déjà prévue pour le 12 avril.
En toutes choses je suis homme de peu de foi mais, Dieu me le pardonne, j'ai foi en la chirurgie ... Vive Ambroise Paré !
PS : A la lecture de ce billet on pourrait penser que je ne suis préoccupé que par ma seule santé ... Pas du tout. Celle de mes proches me préoccupe tout autant. Je voulais simplement exprimer cette évidence : Le ressenti physique et psychologique est personnel ...