"Rire est le propre de l'homme"
En ces temps de tragédies à répétition, n'est-il pas utile de rire aux fins de faire un sort aux mauvaises influences qui partout nous assaillent ? Ce sera mon propos du jour.
Et pour une fois, je ne suis pas complètement en accord avec mon maître. Rire n'est pas le propre de l'homme !
Il est admis que les singes rient.
De même, je demeure persuadé que le bovin asservi a un rire intérieur quand d'aventure son tortionnaire qui se dit son maître pose son pied dans une bouse fraîche en proférant le mot de Cambronne, tout à fait de circonstance ! De même j'imagine le sourire intérieur du toutou, quand au bout de la laisse qui restreint sa liberté le maître étourdi écrase son appendice nasale sur le réverbère ...
Tous les écrivains en sont d'accord : Il est plus simple de faire pleurer que de provoquer l'hilarité.
Pour revenir au sujet, je ne résiste pas à vous conter ce qui a récemment provoqué chez moi un rire inattendu, bienvenu et que l'on dit fou !
Zappant tristement hier soir à travers des programmes plus navrants les uns que les autres, je me suis arrêté sur une émission dont le but n'est pas de provoquer le rire, et pourtant ...
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Il s'agit d'un épisode de la série "des trains pas comme les autres" animée avec maestria par Philippe Gougler.
L'épisode se passe au Cambodge, un petit pays martyr qui a vécu la douloureuse période de domination des khmers rouges ... donc a priori rien qui prétende à provoquer le rire ...
Cela se passe dans la campagne cambodgienne. L'animateur de l'émission fait la rencontre surréaliste d'un indigène. Celui-ci est propriétaire d'une moto, attelée à une remorque. Le passager de la remorque est un énorme verrat dont j'apprends qu'il pèse la bagatelle de deux quintaux sur la balance.
Et là, Philippe Gougler dialogue avec le maître du cochon.
La caméra se promène sur le vaste animal, s'arrête un instant les imposants attributs masculins du verrat.
Nous apprenons, dans la foulée que les fonctions du dit animal est la reproduction, son maître allant de ferme en ferme aux fins d'offrir à son protégé, moyennant une rétribution, les plaisirs du sexe.
Philippe Gougler, passant à côté de la cage et lui caressant l'oreille, note la propreté de l'animal, mais décèle une forte odeur de rut ...
Le propriétaire lui précise alors que ce fumet participe aux nécessaires charmes de sa bête : en effet, cette odeur donne à la gente féminine porcine, aux dires du dit propriétaire, d'indéniables envies.
Restait à passer aux travaux pratiques.
Un peu plus loin, arrêt dans la cour d'une ferme. Avec sa truie dans une cage, la fermière attend cette visite.
Las, la truie est toute petite et l'on n'imagine que difficilement le nécessaire et attendu accouplement. La scène tient plus, au premier abord, d'un épisode de supplice infligé à la peu consentante femelle.
Pourtant, à force de patience et avec une aide manuelle du propriétaire du cochon pour faciliter la chose, tout se passe bien, aux grands plaisirs conjoints du verrat, de la truie, de la fermière et du maître du porc !
Du mien aussi !

Et je n'ai pas regretté ce moment télévisé. Certes, je l'avoue, il est des provocations au rire plus raffinées que celle-ci ...


