Les randonnées qu’on n’oublie pas…
Posté : 16 août 2023, 16:45
Une Randonnée mémorable. Janvier. 1991
Chacun a dans un petit coin de sa mémoire, une sortie, une balade, une randonnée qui, pour des raisons diverses, s’est fixée dans nos têtes.
Imaginez-vous en Lorraine au rude climat ; le gel a durci le sol, le ciel est gris, quelques nuages sont pleins de neige. janvier n’a plus que des journées courtes qui se terminent à 16h30 pour laisser place à la nuit.
Léo et moi sommes devenus au fil du temps des cyclistes à qui la météo n’ impose plus rien. Nous avons décidé de sortir, et nous avons choisi le massif du Donon. Nous partirons à 13h, en sorte de ne rien perdre de l’après-midi. Nos VTT chargés dans monC15 nous nous dirigeons vers un point connu de nous près du village de Saint Quirin.
Le parcours nous le connaissons par cœur ; départ, difficile et pentu à travers les bois dits de la Comtesse, jusqu’à la maison forestière du Gros Chêne. En collants longs, vestes thermiques, gants et bonnets, nous pourrions affronter un hiver polaire ! Après la maison forestière et une rude montée nous sommes aux « Auges de Martimont». Petit arrêt pour boire une tisane bien chaude que j’ai gardée dans une bouteille Thermos au fond de mon sac à dos.
Et nous allons entrer en terre inconnue. Bien entendu, j’ai une carte, mais entre-temps le vent s’est levé en bourrasques glaciales et la neige tombe à gros flocons. les indications du club vosgien si parlantes d’habitude sont illisibles car couverte de neige ; quant à ouvrir une carte dans ces conditions, il n’est pas question de le faire. Et ce d’autant que la nuit tombe et que nos acuités visuelles ne sont plus au top ! Quant à sortir tes lunettes de vue, il ne faut pas y songer.
Léo est inquiet. Moi aussi pour ne rien vous cacher !
Je fais une proposition à mon pote :
–Léo, si nous descendons, fatalement, nous trouverons une vallée, un moyen de nous repérer.
À présent la nuit est noire et comme nous n’avons pas prévu une balade nocturne, nous n’avons pas d’éclairage. Nous tournons un moment en rond pendant qu’il reste encore un peu de lumière pour découvrir une route forestière descendante. Dans mes recherches, je trouve le moyen de tomber dans un ruisseau caché par les hautes herbes ! la frousse me fait tout oublier l’humidité, et le froid ! Léo est silencieux… Moi aussi.
Nous descendons, nous descendons, nous descendons encore. Je ne me souviens pas avoir eu froid. Une barrière franchie et que nous avons failli percuter, nous apercevons une route goudronnée et quelques maisons.
Nous sommes bien dans une vallée.
Et voilà, un panneau indicateur : Raon sur plaine ! il ne neige plus et le vent s’est calmé.
19 heures … il fait nuit noire et il conviendrait de prévenir nos épouses de notre retard.
Les téléphones portables n’avaient pas encore cours ! ils inonderaient les marchés beaucoup plus tard.
– Regarde, Léo. Une cabine téléphonique. J’ai quelques pièces dans la poche. On va téléphoner.
Nous sommes tous les deux dans la cabine. Léo tient le combiné. Il sort de cet instrument des paroles qui me semblent peu amènes. Léo se fait proprement engueuler !
À mon tour de prévenir Josette. Je m’attends au pire. Il ne se produit pas. Josette n’avait aucune crainte puisque j’étais accompagné et bien accompagné !
Épilogue : il nous fallut retrouver notre voiture restée au point de départ. Un bonne quinzaine de kilomètres à faire sur route, sans éclairage et dans une obscurité totale et un froid glacial avec le bord de la route pour nous repérer.
À 20h, nous étions à la maison. Ouf ! Nous avions évité le pire.
Note : le massif du Donon est un immense désert. On peut facilement s’y perdre
Chacun a dans un petit coin de sa mémoire, une sortie, une balade, une randonnée qui, pour des raisons diverses, s’est fixée dans nos têtes.
Imaginez-vous en Lorraine au rude climat ; le gel a durci le sol, le ciel est gris, quelques nuages sont pleins de neige. janvier n’a plus que des journées courtes qui se terminent à 16h30 pour laisser place à la nuit.
Léo et moi sommes devenus au fil du temps des cyclistes à qui la météo n’ impose plus rien. Nous avons décidé de sortir, et nous avons choisi le massif du Donon. Nous partirons à 13h, en sorte de ne rien perdre de l’après-midi. Nos VTT chargés dans monC15 nous nous dirigeons vers un point connu de nous près du village de Saint Quirin.
Le parcours nous le connaissons par cœur ; départ, difficile et pentu à travers les bois dits de la Comtesse, jusqu’à la maison forestière du Gros Chêne. En collants longs, vestes thermiques, gants et bonnets, nous pourrions affronter un hiver polaire ! Après la maison forestière et une rude montée nous sommes aux « Auges de Martimont». Petit arrêt pour boire une tisane bien chaude que j’ai gardée dans une bouteille Thermos au fond de mon sac à dos.
Et nous allons entrer en terre inconnue. Bien entendu, j’ai une carte, mais entre-temps le vent s’est levé en bourrasques glaciales et la neige tombe à gros flocons. les indications du club vosgien si parlantes d’habitude sont illisibles car couverte de neige ; quant à ouvrir une carte dans ces conditions, il n’est pas question de le faire. Et ce d’autant que la nuit tombe et que nos acuités visuelles ne sont plus au top ! Quant à sortir tes lunettes de vue, il ne faut pas y songer.
Léo est inquiet. Moi aussi pour ne rien vous cacher !
Je fais une proposition à mon pote :
–Léo, si nous descendons, fatalement, nous trouverons une vallée, un moyen de nous repérer.
À présent la nuit est noire et comme nous n’avons pas prévu une balade nocturne, nous n’avons pas d’éclairage. Nous tournons un moment en rond pendant qu’il reste encore un peu de lumière pour découvrir une route forestière descendante. Dans mes recherches, je trouve le moyen de tomber dans un ruisseau caché par les hautes herbes ! la frousse me fait tout oublier l’humidité, et le froid ! Léo est silencieux… Moi aussi.
Nous descendons, nous descendons, nous descendons encore. Je ne me souviens pas avoir eu froid. Une barrière franchie et que nous avons failli percuter, nous apercevons une route goudronnée et quelques maisons.
Nous sommes bien dans une vallée.
Et voilà, un panneau indicateur : Raon sur plaine ! il ne neige plus et le vent s’est calmé.
19 heures … il fait nuit noire et il conviendrait de prévenir nos épouses de notre retard.
Les téléphones portables n’avaient pas encore cours ! ils inonderaient les marchés beaucoup plus tard.
– Regarde, Léo. Une cabine téléphonique. J’ai quelques pièces dans la poche. On va téléphoner.
Nous sommes tous les deux dans la cabine. Léo tient le combiné. Il sort de cet instrument des paroles qui me semblent peu amènes. Léo se fait proprement engueuler !
À mon tour de prévenir Josette. Je m’attends au pire. Il ne se produit pas. Josette n’avait aucune crainte puisque j’étais accompagné et bien accompagné !
Épilogue : il nous fallut retrouver notre voiture restée au point de départ. Un bonne quinzaine de kilomètres à faire sur route, sans éclairage et dans une obscurité totale et un froid glacial avec le bord de la route pour nous repérer.
À 20h, nous étions à la maison. Ouf ! Nous avions évité le pire.
Note : le massif du Donon est un immense désert. On peut facilement s’y perdre