Correspondance du passé.
Posté : 15 nov. 2023, 10:16
Ci-dessous, une correspondance que j’avais eu récemment avec un ami aujourd’hui, disparu, décédé au cours de l’hiver 2023.
Quelques explications me semblent nécessaire. Bernard Migaud, unijambiste, amputé de sa jambe droite à dix ans était un cycliste connu et reconnu en France toute entière. Nous avons partagé cette passion du vélo.
Arry est le village où josette et moi avons été enseignants. Ce village est situé au sommet d’une côte qui domine la vallée de la Moselle.
Bernard Migaud a abandonné le vélo pour s’adonner au bridge.
Lettre de Bernard :
Quelques mots dans le journal : le café de Lorraine acheté par le maire pour y créer de la multi-activité.
Arry, que ce nom sonne à mes oreilles !.
Ma première montée vers 1971 – son succès qui me poussa plus loin … Izoard en 1978.
L’instituteur Robert Develotte puis Josette.
Je connaissais surtout le café sur la rue centrale – son nom ? Le CCMetz y a fait quelques repas. Un peintre-professeur en a pris possession.
Arry … la vie, une école, un instituteur, des cafés, des fermes qui marchaient.
Arry… plus d’école, plus d’instituteur, l’ami Robert parti, retrouvé puis disparu, plus de café, des fermes à l’abandon…
Que c’est triste.
Arry qu’un temps je montais une fois par semaine, parfois avec cette Croix Saint-Cément..
Arry, Robert Develotte, le passé …
Un passé qui m’a marqué, inoubliable alors que ma mémoire a pourtant de plus en plus de trous, de lacunes.
Arry, Robert, salut….
Bernard MIGAUD
Bien cher Bernard
Quel bonheur de te lire ; et je ne pense pas, comme tu l’écris pourtant, que" ta mémoire a de plus en plus de trous, de lacunes ».
Ce qui est vrai néanmoins, c’est que
« La forme d’une ville change plus vite hélas que le coeur d’un mortel » … (Charles Baudelaire)
… Le vieil Arry n’est plus.
Et pour moi qui y séjourne de temps en temps pour raisons familiales, j’en fais souvent le douloureux constat. Les gens que je connaissais se sont raréfiés, de nouvelles maisons se sont construites et de village rural et agricole, Arry n’est plus aujourd’hui qu’une cité dortoir.
A tel point qu’il n’est plus qu’au cimetière que je connais des noms … Bien plus que sur les boîtes aux lettres des habitations anciennes.
Et toi tu as changé de passion et troqué la champagne et la noire pour les mathématiques du bridge, alors que moi, j’en suis resté à la bicyclette.
Tu me l’as dit amicalement, il y a bien longtemps (il m’arrive d’y penser et d’en rire encore) :
« Robert, tu es un manuel « ! Ce qui n’est pas tout à fait exact, je suis un … pédestre, car je pédale et marche encore. Certes moins loin, moins vite, moins haut, mais je pédale et marche encore.
Je suis, soit dit en passant, un piètre manuel, pourvu de deux mains gauches au contraire de toi qui un jour confectionna des meubles !
Le poète dit aussi : "J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans" … Et nous en sommes arrivés à ce moment de nos existences où nous survivons de nos souvenirs …
Que de belles photos aux albums oubliés !
En espérant que ce mot vous trouvera dans le meilleur état de santé possible.
Bien amicalement,
Robert.
ARRY ; quelques mots dans le journal : le café de Lorraine acheté par le maire pour y créer de la multi-activité.
Arry, que ce nom sonne à mes oreilles !.
Ma première montée vers 1971 – son succès qui me poussa plus loin … Izoard en 1978.
L’instituteur Robert Develotte puis Josette.
Je connaissais surtout le café sur la rue centrale – son nom ? Le CCMetz y a fait quelques repas. Un peintre-professeur en a pris possession.
Arry … la vie, une école, un instituteur, des cafés, des fermes qui marchaient.
Arry… plus d’école, plus d’instituteur, l’ami Robert parti, retrouvé puis disparu, plus de café, des fermes à l’abandon…
Que c’est triste.
Arry qu’un temps je montais une fois par semaine, parfois avec cette Croix Saint-Cément..
Arry, Robert Develotte, le passé …
Un passé qui m’a marqué, inoubliable alors que ma mémoire a pourtant de plus en plus de trous, de lacunes.
Arry, Robert, salut….
Bernard MIGAUD
Bien cher Bernard
Quel bonheur de te lire ; et je ne pense pas, comme tu l’écris pourtant, que" ta mémoire a de plus en plus de trous, de lacunes ».
Ce qui est vrai néanmoins, c’est que
« La forme d’une ville change plus vite hélas que le coeur d’un mortel » … (Charles Baudelaire)
… Le vieil Arry n’est plus.
Et pour moi qui y séjourne de temps en temps pour raisons familiales, j’en fais souvent le douloureux constat. Les gens que je connaissais se sont raréfiés, de nouvelles maisons se sont construites et de village rural et agricole, Arry n’est plus aujourd’hui qu’une cité dortoir.
A tel point qu’il n’est plus qu’au cimetière que je connais des noms … Bien plus que sur les boîtes aux lettres des habitations anciennes.
Et toi tu as changé de passion et troqué la champagne et la noire pour les mathématiques du bridge, alors que moi, j’en suis resté à la bicyclette.
Tu me l’as dit amicalement, il y a bien longtemps (il m’arrive d’y penser et d’en rire encore) :
« Robert, tu es un manuel « ! Ce qui n’est pas tout à fait exact, je suis un … pédestre, car je pédale et marche encore. Certes moins loin, moins vite, moins haut, mais je pédale et marche encore.
Je suis, soit dit en passant, un piètre manuel, pourvu de deux mains gauches au contraire de toi qui un jour confectionna des meubles !
Le poète dit aussi : "J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans" … Et nous en sommes arrivés à ce moment de nos existences où nous survivons de nos souvenirs …
Que de belles photos aux albums oubliés !
En espérant que ce mot vous trouvera dans le meilleur état de santé possible.
Bien amicalement,
Robert.
Quelques explications me semblent nécessaire. Bernard Migaud, unijambiste, amputé de sa jambe droite à dix ans était un cycliste connu et reconnu en France toute entière. Nous avons partagé cette passion du vélo.
Arry est le village où josette et moi avons été enseignants. Ce village est situé au sommet d’une côte qui domine la vallée de la Moselle.
Bernard Migaud a abandonné le vélo pour s’adonner au bridge.
Lettre de Bernard :
Quelques mots dans le journal : le café de Lorraine acheté par le maire pour y créer de la multi-activité.
Arry, que ce nom sonne à mes oreilles !.
Ma première montée vers 1971 – son succès qui me poussa plus loin … Izoard en 1978.
L’instituteur Robert Develotte puis Josette.
Je connaissais surtout le café sur la rue centrale – son nom ? Le CCMetz y a fait quelques repas. Un peintre-professeur en a pris possession.
Arry … la vie, une école, un instituteur, des cafés, des fermes qui marchaient.
Arry… plus d’école, plus d’instituteur, l’ami Robert parti, retrouvé puis disparu, plus de café, des fermes à l’abandon…
Que c’est triste.
Arry qu’un temps je montais une fois par semaine, parfois avec cette Croix Saint-Cément..
Arry, Robert Develotte, le passé …
Un passé qui m’a marqué, inoubliable alors que ma mémoire a pourtant de plus en plus de trous, de lacunes.
Arry, Robert, salut….
Bernard MIGAUD
Bien cher Bernard
Quel bonheur de te lire ; et je ne pense pas, comme tu l’écris pourtant, que" ta mémoire a de plus en plus de trous, de lacunes ».
Ce qui est vrai néanmoins, c’est que
« La forme d’une ville change plus vite hélas que le coeur d’un mortel » … (Charles Baudelaire)
… Le vieil Arry n’est plus.
Et pour moi qui y séjourne de temps en temps pour raisons familiales, j’en fais souvent le douloureux constat. Les gens que je connaissais se sont raréfiés, de nouvelles maisons se sont construites et de village rural et agricole, Arry n’est plus aujourd’hui qu’une cité dortoir.
A tel point qu’il n’est plus qu’au cimetière que je connais des noms … Bien plus que sur les boîtes aux lettres des habitations anciennes.
Et toi tu as changé de passion et troqué la champagne et la noire pour les mathématiques du bridge, alors que moi, j’en suis resté à la bicyclette.
Tu me l’as dit amicalement, il y a bien longtemps (il m’arrive d’y penser et d’en rire encore) :
« Robert, tu es un manuel « ! Ce qui n’est pas tout à fait exact, je suis un … pédestre, car je pédale et marche encore. Certes moins loin, moins vite, moins haut, mais je pédale et marche encore.
Je suis, soit dit en passant, un piètre manuel, pourvu de deux mains gauches au contraire de toi qui un jour confectionna des meubles !
Le poète dit aussi : "J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans" … Et nous en sommes arrivés à ce moment de nos existences où nous survivons de nos souvenirs …
Que de belles photos aux albums oubliés !
En espérant que ce mot vous trouvera dans le meilleur état de santé possible.
Bien amicalement,
Robert.
ARRY ; quelques mots dans le journal : le café de Lorraine acheté par le maire pour y créer de la multi-activité.
Arry, que ce nom sonne à mes oreilles !.
Ma première montée vers 1971 – son succès qui me poussa plus loin … Izoard en 1978.
L’instituteur Robert Develotte puis Josette.
Je connaissais surtout le café sur la rue centrale – son nom ? Le CCMetz y a fait quelques repas. Un peintre-professeur en a pris possession.
Arry … la vie, une école, un instituteur, des cafés, des fermes qui marchaient.
Arry… plus d’école, plus d’instituteur, l’ami Robert parti, retrouvé puis disparu, plus de café, des fermes à l’abandon…
Que c’est triste.
Arry qu’un temps je montais une fois par semaine, parfois avec cette Croix Saint-Cément..
Arry, Robert Develotte, le passé …
Un passé qui m’a marqué, inoubliable alors que ma mémoire a pourtant de plus en plus de trous, de lacunes.
Arry, Robert, salut….
Bernard MIGAUD
Bien cher Bernard
Quel bonheur de te lire ; et je ne pense pas, comme tu l’écris pourtant, que" ta mémoire a de plus en plus de trous, de lacunes ».
Ce qui est vrai néanmoins, c’est que
« La forme d’une ville change plus vite hélas que le coeur d’un mortel » … (Charles Baudelaire)
… Le vieil Arry n’est plus.
Et pour moi qui y séjourne de temps en temps pour raisons familiales, j’en fais souvent le douloureux constat. Les gens que je connaissais se sont raréfiés, de nouvelles maisons se sont construites et de village rural et agricole, Arry n’est plus aujourd’hui qu’une cité dortoir.
A tel point qu’il n’est plus qu’au cimetière que je connais des noms … Bien plus que sur les boîtes aux lettres des habitations anciennes.
Et toi tu as changé de passion et troqué la champagne et la noire pour les mathématiques du bridge, alors que moi, j’en suis resté à la bicyclette.
Tu me l’as dit amicalement, il y a bien longtemps (il m’arrive d’y penser et d’en rire encore) :
« Robert, tu es un manuel « ! Ce qui n’est pas tout à fait exact, je suis un … pédestre, car je pédale et marche encore. Certes moins loin, moins vite, moins haut, mais je pédale et marche encore.
Je suis, soit dit en passant, un piètre manuel, pourvu de deux mains gauches au contraire de toi qui un jour confectionna des meubles !
Le poète dit aussi : "J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans" … Et nous en sommes arrivés à ce moment de nos existences où nous survivons de nos souvenirs …
Que de belles photos aux albums oubliés !
En espérant que ce mot vous trouvera dans le meilleur état de santé possible.
Bien amicalement,
Robert.