Des miroirs…
Posté : 21 août 2024, 09:39
Complainte des victimes du miroir….
Voilà un instrument qui peut facilement devenir un instrument de supplice.
Dans un conte, la sorcière se regardant dans le miroir, lui demanda s’il existait une femme plus belle qu’elle-même. Et le miroir, peu soucieux de diplomatie, de répondre par l’affirmative !
Je me souviens aussi d’un collègue qui m’a expliqué un jour sa méthode pour se raser le matin ; surtout, pas de miroir, objet qui provoquait chez lui une allergie certaine. Et moi de comprendre pourquoi René était coupé de partout, et pourquoi aussi subsistaient sur ses joues des routes de poils oubliés du rasoir. je me souviens lui avoir conseillé, avec un sourire, l’usage d’une glace !
Je n’ai jamais aimé les glaces, je précise , les miroirs. Cette allergie est née il y a très longtemps quand à l’adolescence une acné persistante ornait ma peau. L’acné a disparu mais l’allergie au miroir est restée. Et quand le hasard me confrontait à un grand miroir qui reflétait mon image tout entière, je tournais la tête afin de ne rien voir de cette silhouette qui me désolait.
Et que dire aujourd’hui !
Si les miroirs n’ont pas changé de place, ma silhouette, elle, a pris un tout autre contour.
J’avais les cheveux en brosse. Dans l’incapacité d’entretenir cette coiffure, mes cheveux se sont aplatis en sorte que je ressemble aujourd’hui à feu Napoléon premier. Non pas au superbe jeune général du pont d’Arcol mais à celui qui avait pris beaucoup de pays et beaucoup de ventre aussi.
Je pesais 65 kg, je pèse aujourd’hui près de 80 kg ; la masse supplémentaire s’est établie exclusivement autour de ma taille. Me voilà avec la silhouette que je me suis efforcé longtemps d’éviter.
Ce sont des inconvénients que je dois à l’inactivité ; et comme je suis paralysé, je suis condamné à ne pas bouger beaucoup donc à garder cette silhouette abhorrée de vieillard ventripotent !
Et quand, poussé dans le couloir mon fauteuil roulant passe devant le grand miroir je regarde droit devant moi. Je crois avoir conforté mon allergie lointaine aux miroirs, celle de ma lointaine adolescence.
Voilà un instrument qui peut facilement devenir un instrument de supplice.
Dans un conte, la sorcière se regardant dans le miroir, lui demanda s’il existait une femme plus belle qu’elle-même. Et le miroir, peu soucieux de diplomatie, de répondre par l’affirmative !
Je me souviens aussi d’un collègue qui m’a expliqué un jour sa méthode pour se raser le matin ; surtout, pas de miroir, objet qui provoquait chez lui une allergie certaine. Et moi de comprendre pourquoi René était coupé de partout, et pourquoi aussi subsistaient sur ses joues des routes de poils oubliés du rasoir. je me souviens lui avoir conseillé, avec un sourire, l’usage d’une glace !
Je n’ai jamais aimé les glaces, je précise , les miroirs. Cette allergie est née il y a très longtemps quand à l’adolescence une acné persistante ornait ma peau. L’acné a disparu mais l’allergie au miroir est restée. Et quand le hasard me confrontait à un grand miroir qui reflétait mon image tout entière, je tournais la tête afin de ne rien voir de cette silhouette qui me désolait.
Et que dire aujourd’hui !
Si les miroirs n’ont pas changé de place, ma silhouette, elle, a pris un tout autre contour.
J’avais les cheveux en brosse. Dans l’incapacité d’entretenir cette coiffure, mes cheveux se sont aplatis en sorte que je ressemble aujourd’hui à feu Napoléon premier. Non pas au superbe jeune général du pont d’Arcol mais à celui qui avait pris beaucoup de pays et beaucoup de ventre aussi.
Je pesais 65 kg, je pèse aujourd’hui près de 80 kg ; la masse supplémentaire s’est établie exclusivement autour de ma taille. Me voilà avec la silhouette que je me suis efforcé longtemps d’éviter.
Ce sont des inconvénients que je dois à l’inactivité ; et comme je suis paralysé, je suis condamné à ne pas bouger beaucoup donc à garder cette silhouette abhorrée de vieillard ventripotent !
Et quand, poussé dans le couloir mon fauteuil roulant passe devant le grand miroir je regarde droit devant moi. Je crois avoir conforté mon allergie lointaine aux miroirs, celle de ma lointaine adolescence.