Cyberpotes, le forum !

Vendredi 14h, je charge le materiel dans la voiture. Je me félicite d'avoir monté le triple pour l'occasion, car je sais que même si nous allons pédaler au Paradis, ce ne sera pas qu'une partie de plaisir. Je recontrole au moins deux fois le materiel, poue etre sur que rien ne soit oublié. Ca fait plaisir de se dire que je n'aurai qu'une grosse heure pour etre sur place... Arrivé à Seyne les Alpes, je me retrouve sous un orage mémorable, augurant pour le lendemain une instabilité souvent de mise à cette époque en montagne. La temperature descend très vite jusque 7-8 °C! Puis comme il est venu, l'orage repart. Ouf! Arrivé à Barcelonnette, je retrouve Philippe et Christine déja installés. Dans le cabanon qui sert de garage à vélo, je reconnais le vélo Orbéa de Philippe, enfin avec des pneus bleus. Je vois aussi que le triple est de rigueur. "Connaissant" quelques uns des cols qui vont etre empruntés, je sais que celui qui saura s'économiser arrivera à ses fins.
Les patrons du gite ou nous sommes sont adorables, l'accueil est fabuleux. Il est 16h et le patron est en train de nous préparer des gnocchis faits maison...
Robert arrive lui aussi, en pleine forme. Nous décidons d'aller chercher nos dossards ensemble en ville. L'ambiance est loin de celle que beaucoup connaissent: très feutrée, en cercle restreint, mais tout est bien organisé. J'ai la plaque de cadre n°90. Ensuite une bonne bière fraiche s'impose, et il est déjà l'heure d'aller manger. Les gnocchis sont prets, et bien prets, accompagnés d'un bon barbecue! Ils fondent dans la bouche, ces gnocchis! Et le coup de Vaqueyras qui va avec aussi. Nous faisons un peu mieux connaissance, et je me redis, comme l'a deja écrit Laulau, que les rencontres sur internet n'ont de valeur que quand on se rencontre "pour de vrai".... Le repas autour de cette grande table avec les patrons du gite est un régal. Nous parlons avec un italien solitaire qui était parti de MIlan à vélo, pour passer par la Suisse, prendre la route des grandes alpes, arriver à Menton, et qui rentrera sur Milan ensuite. Ca c'est un roule toujours! Il a traversé les états unis et l'amerique du sud à vélo, a fait le tour de l'Anapurna en vtt ! Et très modeste avec tout ça! Lui aussi a salué les gnocchis...
Nous partons nous coucher tot, et je passe là une super nuit comme il y a longtemps que je n'en ai pas passé. Robert a été bien sage, n'a pas ronflé, bref le compagnon de chambrée idéal!

Je continuerai plus tard, je dois aller bosser...
A de suite!

Allez je continue un peu...
C'est le jour J, le DFU day. Le beau semble etre là, les etoiles brillent, on se leve avec la nuit à 4h -1/4. Mais bon, c'est pas pour aller au boulot. Je ne sais pas si c'est l'angoisse face à l'épreuve que j'attends depuis longtemps, mais j'ai un peu la migraine. Pourtant j'ai passé une super nuit comme je n'en ai pas passé depuis 3 semaines! Le petit déjeuner englouti, nous voilà, Philippe et moi arnachés pour la grande chevauchée: manchettes, genoulieres, coupe vent sont de rigueur, car ici on est en altitude, et il fait dans les 5°C. Les dernières précautions prises, nous voila partis vers le départ. C'est pour moi l'occasion de faire la connaissance de Claude Veran, organisateur passionné, ravi de se retrouver avec plus de 120 partants. Je croise quelques connaissances, dont des copains de Digne.
Tout d'un coup, Philippe s'aperceoit de l'oubli de ses bidons. Y'a pas mieux pour un échauffement, que d'aller chercher ses bidons à toute vitesse, hein Philippe? Le revoilà, juste pour le départ, meme pas fatigué!

Ca y est! Le départ est donné. C'est vraiment une drole de sensation que de s'élancer à peut etre 40km/h en direction du premier col, dans la nuit noire. Je dis peut etre car pas si tot passé le départ que mon cardio me lache, plus de pile! Pas grave, de toute facon je ne veux pas avoir le nez dans les chiffres, puisque je pédalerai à l'économie. Dans les cols il y a des bornes détaillées avec les pourcentages de pente, et la distance qu'il reste à parcourir pour arriver au sommet. Je profite d'etre bien à l'abris dans le tas pour contempler le paysage, et apprécier les brumes matinales.

Nous voilà arrivés au pied de Pontis, premier col de la journée, très pentu, mais vraiment different des autres cols au niveau du paysage. Beaucoup s'arretent pour enlever quelques épaisseurs, et c'est parti. La bonne humeur est de mise: on se salue, on s'encourage, on se félicite interieurement d'etre là. J'ai une pensée pour Joanne, pense à son courage, et c'est parti...

C'est chouette le triple, on monte partout! Le col ne me parrait pas si difficile que les pentes indiquées sur les bornes, et j'atteins sans encombre le premier sommet. Contrairement aux cyclos, beaucoup s'attendent en haut, s'encouragent. Ca fait chaud au coeur! C'est le velo que j'aime. Je croise quelques tetes connues, dont Sophie Matter, OVNI dans la galaxie de la rando grande distance: Elle est venue à vélo de Carcès (dans le VAr) pour faire le DFU (les 7 cols!), puis elle repartira le lendemain chez elle. pas mal, hein?
Puis c'est la descente, un peu chaotique. Je me retrouve au milieu d'un troupeau de moutons, et découvre le village de Pontis. Sur la place, un musée, le musée de l'école. Un truc qui devrait plaire à Robert s'il ne l'a pas deja visité.

Suite au prochain épisode!

.....ah....!! je viens de prendre connaissance d'un premier "jet" qui me comble d'aise...et me fait rêver..!!

Deux réflexions Denis : tu écris "..pédaler au paradis.." c'est exactement ça...!! Nous avons été en vacances tant d'été que d'hiver à "Barcelo", de 1978 jusqu'à 2001...autant te dire que je connais bien le coin !! j'ai dû faire une quinzaine de "randonnée des 3 cols"..!! (Allos-Champs- Cayolle) ...c'était le "bon temps"..
J'en arrive à ma deuxième réflexion, s'agissant de ta "migraine"...ton "Vaqueyras" pourrait bien ne pas y être étranger...!!

....bon, ben, j'attends la suite avec impatience....
Et Robert, comment a-t-il "maîtrisé" la chose...(pas le Vaqueyras mais le DFU... )

Tadkozh

Hello Tad! Je la connais la migraine du Vaqueyras, et c'était pas celle-là...

Je continue un peu:
Passé la descente, nous continuons en direction du col Saint Jean. La descente qui rejoint le lac est superbe, le revetement rend bien, la vitesse me grise! Le soleil se lève, je remarque quelques bateaux sur le lac. Tout d'un coup je me sens comme qui dirait... seul! PAs un cyclo devant, pas un derriere. Et si je m'étais trompé de chemin? Peut etre ai-je manqué un croisement? S'il faut que je remonte ce que j'ai descendu, ca risque d'entamer les reserves... Je m'arrete, et essaie de me faire le chemin mentalement, en essayant de trouver ce que j'ai pu manquer.
Mais mes reflexions sont de courte durée, je vois mon copain Francois qui arrive avec son papa, et nous faisons la suite du chemin ensemble, jusqu'au pied su col Saint Jean.

Là, l'ambiance n'est plus la même. Les voitures et quelques camions font leur apparition. La pente n'est pas forte, et j'alterne entre le 39, et le 30. C'est chouette de pouvoir croiser les copains qui redescendent et qui m'encouragent. Philippe est deja devant, et de le voir est encourageant! On arrive au pointage, on discute quelques minutes, puis on se lance dans la remontée vers BArcelonnette. Pontis et Saint Jean n'ont été qu'un apéritf. Le plat de resistance arrive. Je remarque déjà quelques signes de fatigue, sans doute dus au manque de sommeil accumulé pendant trois semaines. Merci Julie!
La remontée n'est pas pénible, mais longue. je me fais une petite pause pipi. Je reconnais l'endroit ou un an auparavant nous nous étions arrétés en catastrophe, un des petits étant malade. Et là, les petits me manquent. Je remonte sur le velo, pour reprendre ce long faux plat.

Arrivé à Barcelonnette, je vais pointer au PC, puis nous partons vers le Col d'Allos; les lentilles (occulaires!) commençant à me faire mal aux yeux, je me décide à faire une pause au gite pour me rafraicir les jambes avec une douche froide, refaire le plein niveau nouriture. La montée du col d'Allos se fera avec mes lunettes!

Demain je mets en ligne la montée du col d'Allos!

.....et vous pensez qu'il nous en aurait remis un petit bout... même pas...

Tadkozh

....plus de 14h d'attente...! en vain..! c'est insoutenable..incompréhensible..impensable..inacceptable...ça frôle la maltraitance psychologique...

Tadkozh

Ben alors Denis
On attend la suite ........
Comme le dit Tadkozh, c'est insoutenable .....
Il faut te reprendre

Tadkozh a écrit :....plus de 14h d'attente...! en vain..! c'est insoutenable..incompréhensible..impensable..inacceptable...ça frôle la maltraitance psychologique...

Tadkozh

Bonsoir à tous !
Ok ok Tad, je prends le relais ! Me voici rentré de vacances, donc je prends le relais de Denis, qui j'espère ne m'en voudra pas
Nous voici donc au super sympathique gîte " Le Tranquil " que je vous recommande tout particulièrement tellement ce fut parfait, avec un grand P !
Je connaissais déjà Robert, par le fameux Donon interposé, mais pas encore Denis,(( ni sa mère d'ailleurs ! )), mais très heureux de faire la connaisance d'un gars super sympa ! ! !
Je ne reprends pas les épisodes précédent, Denis ayant tout raconté, y compis l'essentiel, à savoir: grimpé, encore et toujours ! ! ! juste un petit rectificatif, je dirais tout de même que Pontis est un sacré hors d'oeuvre, pas vrai Robert ?
De retour donc à Barcelo après en avoir terminé avec les 2 premiers cols, j'aperçois ma moitié qui se rendait sur le marché, afin d' occuper les longues heures à nous attendre et je lui avoue: je pense ne faire que 4 cols, j'ai encore le Ventoux dans les " cannes " ! Et oui les p'tits loups, 8 jours plutôt, je me suis fait le Ventoux par les 3 routes dans la même journée, ça use son homme quand même, mais je suis rentré dans la confrérie des " Cinglés du Ventoux " ! Donc, je m'attaque au 3ème col de la journée: ALLOS. Je le connais le bougre, pour l'avoir monté pluieurs fois déjà, mais sur une montée sèche, là ce n'est pas la même chose; je m cale le compteur entre 10 et 14 km/h et je grimpe en vitesse linéaire, sans à coups, ce qui n'est pas le cas d'un autre concurrent qui croit bon de prendre la roue de 3 gars qui ne sont pas sur le DFU, (( pas de plaque de cadre )): je vais te revoir avant le sommet mon gars me dis-je, et bien sur, c'est ce qui c'est produit: à la ramasse, explosé le mec ! je l'encourage en passant en lui disanr tout de même, que dans le prochain col, faudra pas faire la même erreur ! Pendant ce temps, je me demande où est Denis, j'aurais bien voulu en monter au moins un avec lui ! J'arrive au sommet, reprends quelques forces en avalant une banane et quelques pâtes de fruit, puis je passe un coupe vent pour entamer une longue descente, dans laquelle je vai me régaler comme d'habitude: je descends " plein pot " et ratrappe quelques cyclos, ça va vite et en rentrant dans un virage serré à droite, je ne vois pas Denis qui m'encourage, j'ai juste le temps de lui demander si ça va, je crois que j'ai entendu oui !
Me voici de retour à Barcelo, je fais une longue hâte por bien me ravitailler et en pensant que Denis allait arriver, mas je dois me rendre à l'évidence, il doit être parti faire un tour à la station " La Foux d'Allos ", de l'autre coté Le temps s' assonbrit vite en montagne, des nuages noir et menaçant s'accumulent sur les sommets, je vais donc repartir, car je veux absolument arriverau sommet de Restefond que j'ai loupé l'année dernière et renté dans les membres des fOndus de l'Ubaye. Christin et Robert me proposent de venir me voir et de faire quelques photos deci- delà, bien leur en prennent, car au sommet, je suis bien content que Robert soit là pour me prêter une veste thermique pour la descente, car il fait vraiment froid !d'ailleurs, juste après les bâtiments militaires, je m'arrête pour enfiler les manchettes car je me pèle ! et j'en prifite our brancher mon lecteur MP3, car je suis dans le rouge depuis un moment et il me faut penser à autre chose et la musique, c'est tout bon ! J'arrive enfin au sommet et je tend un poing rageur en regardant vers l'horizon: j'avais promis que je penseris à 2 personne dans ce défit: mon copain de club décédé il y a peu (( j'ai depuis toujours sur moi une photo de lui, comme cela, il fait la même chose que moi )) et l'autre personne étant Grégory Lemarchant, c'est tellement injuste de partir si tôt à cause de cette terrible maladie
Aller, je me reprends et j'entame une nouvelle longue descente, ce que j'adore vraiment, prudamment au départ car la route est mouillée, mis ensuite à tombea ouvert, Robert me perds de vue, ça va trop vite et sa coéquipière est inquiète, penser donc, elle ne voit plus son champion préféré ! ! ! En bas du col, je ratrappe un jeune et talentueux concurrent qui semble ne pas trop apprécier de se faire reprendre par un " ancien ", il " embraye sec " pensant m'impresionner, mais " le vieux " en a encore sous " la soquette " et non seulement il prend la roue, mais pour bien faire voir qu'il est là, il prend aussi les relais, nous rentrons sur Barcelo en roulant entre 40 et 45 km/h et à cet instant précis, je me dis que faire encore ça après 210 ,bornes et 4 cols, cela suffit à mon BONHEUR, car j'ai la SANTE pour le faire, ce que tout le monde n'a pas la chance d'avoir, hélas !!!

Coucou Phiphi! Ca fait plaisir de te lire! Le retour s'est bien passé?

Entre midi et deux je mettrai la montée d'Allos! Là Roméo (mon chien) me supplie d'aller promener...