Que sais-je ?
Posté : 18 juil. 2009, 04:51
Bonjour à tous.
Jeudi, c'était notre quarante sixième anniversaire de mariage. Je suis un dinosaure de cette vénérable institution !
En effet, ma soeur, mon beau-frère, mon épouse et moi nous nous sommes mariés ce même jour lointain de juillet 1963 et avons commémoré cette pierre blanche de nos existences respectives dans la proche montagne vosgienne où mon beauf (sans connotation péjorative) a construit un modeste chalet de bois.
Après un repas un peu copieux ... et bien arrosé, je me suis allongé sur un transat, moment délicieux de la vie que j'apprécie à sa juste valeur : la sieste.
Je suis protégé du soleil ardent, dans l'ombre épaisse d'un bouquet de grands épicéas ; l'air est d'une douceur infinie ; à mes côtés le ru minuscule roule son eau glacée dans un murmure argentin ; Epicure a établi son règne dans ce petit microcosme que constitue une clairière dans la forêt vosgienne ...
Et là, tout près de moi, sous la brise douce, les fleurs et les herbes folles de la clairière ondulent. Tout ce fouillis végétal m'interpelle : De ces herbes multiformes, de ces fleurettes de toutes couleurs, combien d'entre elles serais-je capable de nommer ? Que sais-je d'elles, de leurs vertus, de leurs vies menues ? RIEN !
Au-dessus de ce tapis végétal pullule, stridule et copule tout un peuple ailé. J'observe, de ces bestioles les vols variés, rapides ou lents, verticaux ou horizontaux ; certains se poursuivent, d'autres forment des essaims presque immobiles. Les uns butinent, pacifiques, alors que rodent de redoutables prédateurs ... Un monde agité qui vaque à ses affaires comme celui de nos grandes cités aux heures de pointe. De ce monde si proche des insectes multipliés, que sais-je ? RIEN !
La nature environnante vient de me donner une grande leçon de modestie : J'ai beau avoir vécu longtemps, je mesure et prends soudain conscience de cette évidence : Je ne sais RIEN !
Comment pourrais-je m'endormir après cette amère constatation ?
Jeudi, c'était notre quarante sixième anniversaire de mariage. Je suis un dinosaure de cette vénérable institution !
En effet, ma soeur, mon beau-frère, mon épouse et moi nous nous sommes mariés ce même jour lointain de juillet 1963 et avons commémoré cette pierre blanche de nos existences respectives dans la proche montagne vosgienne où mon beauf (sans connotation péjorative) a construit un modeste chalet de bois.
Après un repas un peu copieux ... et bien arrosé, je me suis allongé sur un transat, moment délicieux de la vie que j'apprécie à sa juste valeur : la sieste.
Je suis protégé du soleil ardent, dans l'ombre épaisse d'un bouquet de grands épicéas ; l'air est d'une douceur infinie ; à mes côtés le ru minuscule roule son eau glacée dans un murmure argentin ; Epicure a établi son règne dans ce petit microcosme que constitue une clairière dans la forêt vosgienne ...
Et là, tout près de moi, sous la brise douce, les fleurs et les herbes folles de la clairière ondulent. Tout ce fouillis végétal m'interpelle : De ces herbes multiformes, de ces fleurettes de toutes couleurs, combien d'entre elles serais-je capable de nommer ? Que sais-je d'elles, de leurs vertus, de leurs vies menues ? RIEN !
Au-dessus de ce tapis végétal pullule, stridule et copule tout un peuple ailé. J'observe, de ces bestioles les vols variés, rapides ou lents, verticaux ou horizontaux ; certains se poursuivent, d'autres forment des essaims presque immobiles. Les uns butinent, pacifiques, alors que rodent de redoutables prédateurs ... Un monde agité qui vaque à ses affaires comme celui de nos grandes cités aux heures de pointe. De ce monde si proche des insectes multipliés, que sais-je ? RIEN !
La nature environnante vient de me donner une grande leçon de modestie : J'ai beau avoir vécu longtemps, je mesure et prends soudain conscience de cette évidence : Je ne sais RIEN !
Comment pourrais-je m'endormir après cette amère constatation ?