Boire et rouler, ne pas choisir.
- Robert
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Boire et rouler, ne pas choisir.
La médecine est formelle : L'effort physique doit s'accompagner d'une hydratation régulière.
Nos montures sont équipées d'un et souvent deux bidons, certains se chargent d'un moderne "camelback" qui permet de boire en toutes circonstances.
La première question est la suivante : Boire quoi ? De l'eau, bien entendu, pure et simple ou additionnée d'un produit magique qui fait l'objet d'une quelconque publicité. J'utilise, pour ma part les produits "NUTRIA Sport" parce qu'ils sont produits par des handicapés et sont, de plus, relativement bon marché (5 euros la boîte de 500g).
La seconde question consiste à se demander, boire en quelle quantité ? Je pense qu'on ne peut jamais boire trop et je m'efforce d'absorber quelques gorgées de liquide tous les dix km (quand je n'oublie pas!).
La troisième question est la suivante : Boire quand ? Réponse, boire toujours, quand bien même le temps est humide et froid et que l'on n'a pas soif.
Tout au long de mes balades, j'ai constaté l'inégalité de répartition des source d'eau potable et fraîche selon les régions ; certaines, dont "mon" coin des Alpes du Sud sont, dans ce domaine, des Eldorados. Pas un village, pas un hameau qui ne dispose d'une, deux ou trois fontaines où sourd une eau pure, fraîche et abondante. La montée de l'Isoard est jalonnée de fontaines mais, cependant, il ne faut pas omettre de faire le plein à Brunissard, dernier village, car après, c'est le désert ! Et ce n'est pas dans la Casse dite Déserte que l'on trouvera de quoi étancher sa soif !
Je viens de parler d'une région d'abondance ... Cependant, beaucoup de régions sont dépourvues de fontaines, et quand elles existent, elles sont aussi généreuses en eau qu'une nourrice sèche l'est pour le lait !
Dans ce cas, presque général, demeure la ressource des cimetières ; voler l'eau des morts me répugne, d'autant qu'ayant souvent voyagé longuement en tuyauteries, ce breuvage est de parfois de piètre qualité pour le goût et tiède, de surcroît ... faute de grive, dit le dicton, il faut se contenter de merle.
Une anecdote:
Nous sommes trois copains et nous avons entrepris d'effectuer la randonnée dite des trois cols (départ de Barcelonnette, la Bonnette - La Lombarde - col de Larche - retour à Barcelonnette). La chaleur est littéralement torride. Nous venons de passer le village d'Isola, au pied de la Bonnette, sommes sur la route d'Isola 2000, station prisée des niçois.
Nous avons imprudemment laissé nos bidons à sec. La route est très pentue, large comme une autoroute, sans le moindre ombrage. La chaleur est accablante, le bitume fond, je suis en nage. La soif me prend mais nous sommes dans un désert. La montée me devient supplice et l'envie de boire pressante. Boire. Boire. Boire. Boire n'importe quoi, n'importe où, mais tout de suite.
Et voilà un fossé ou croupit une eau saumâtre, une eau où le mieux armé des crapauds crèverait immédiatement.
Eh bien, je l'ai bue, cette eau, avec avidité ... et je suis encore là, après bien des années, pour vous raconter cette histoire !
Nos montures sont équipées d'un et souvent deux bidons, certains se chargent d'un moderne "camelback" qui permet de boire en toutes circonstances.
La première question est la suivante : Boire quoi ? De l'eau, bien entendu, pure et simple ou additionnée d'un produit magique qui fait l'objet d'une quelconque publicité. J'utilise, pour ma part les produits "NUTRIA Sport" parce qu'ils sont produits par des handicapés et sont, de plus, relativement bon marché (5 euros la boîte de 500g).
La seconde question consiste à se demander, boire en quelle quantité ? Je pense qu'on ne peut jamais boire trop et je m'efforce d'absorber quelques gorgées de liquide tous les dix km (quand je n'oublie pas!).
La troisième question est la suivante : Boire quand ? Réponse, boire toujours, quand bien même le temps est humide et froid et que l'on n'a pas soif.
Tout au long de mes balades, j'ai constaté l'inégalité de répartition des source d'eau potable et fraîche selon les régions ; certaines, dont "mon" coin des Alpes du Sud sont, dans ce domaine, des Eldorados. Pas un village, pas un hameau qui ne dispose d'une, deux ou trois fontaines où sourd une eau pure, fraîche et abondante. La montée de l'Isoard est jalonnée de fontaines mais, cependant, il ne faut pas omettre de faire le plein à Brunissard, dernier village, car après, c'est le désert ! Et ce n'est pas dans la Casse dite Déserte que l'on trouvera de quoi étancher sa soif !
Je viens de parler d'une région d'abondance ... Cependant, beaucoup de régions sont dépourvues de fontaines, et quand elles existent, elles sont aussi généreuses en eau qu'une nourrice sèche l'est pour le lait !
Dans ce cas, presque général, demeure la ressource des cimetières ; voler l'eau des morts me répugne, d'autant qu'ayant souvent voyagé longuement en tuyauteries, ce breuvage est de parfois de piètre qualité pour le goût et tiède, de surcroît ... faute de grive, dit le dicton, il faut se contenter de merle.
Une anecdote:
Nous sommes trois copains et nous avons entrepris d'effectuer la randonnée dite des trois cols (départ de Barcelonnette, la Bonnette - La Lombarde - col de Larche - retour à Barcelonnette). La chaleur est littéralement torride. Nous venons de passer le village d'Isola, au pied de la Bonnette, sommes sur la route d'Isola 2000, station prisée des niçois.
Nous avons imprudemment laissé nos bidons à sec. La route est très pentue, large comme une autoroute, sans le moindre ombrage. La chaleur est accablante, le bitume fond, je suis en nage. La soif me prend mais nous sommes dans un désert. La montée me devient supplice et l'envie de boire pressante. Boire. Boire. Boire. Boire n'importe quoi, n'importe où, mais tout de suite.
Et voilà un fossé ou croupit une eau saumâtre, une eau où le mieux armé des crapauds crèverait immédiatement.
Eh bien, je l'ai bue, cette eau, avec avidité ... et je suis encore là, après bien des années, pour vous raconter cette histoire !
- Tadkozh
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Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
.....je découvre ta chronique ! la région de Barcelonnette était pourvue en sources et fontaines...beaucoup ne coulent plus en été...!! en revenant du col St Jean, direction le Lauzet, il y avait à droite en descendant, dans un virage tournant à gauche (ne nous perdons pas..
), une petite fontaine....elle ne coulait plus en 2001..
quand on revient du "Sauze" (au dessus du lac de Serre Ponçon) il y en avait une également après le pont, à droite, juste avant d'aborder la remontée....ce n'était plus qu'un très mince filet..!! Il y a trente ans je partais avec un seul bidon dans mes périples, assuré de trouver du "ravito" sur mon chemin...! je ne sais s'il me serait possible de faire de même de nos jours..
Tadkozh



Tadkozh
- fred67
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Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
Eh oui boire Robert!! Geste très important à faire toutes les 10 minutes, même si la soiffe ne se fait pas ressentir. Pour ma part je me prépare un bidon avec de l'isostar et un autre avec uniquement de l'eau, donc j'embarque 125cl de boisson à chaque sortie qui dépasse 2h30, ou moins en été.
Petite anecdote, Lors d'une moyenne sortie(80kms) il y 2 ans, et ayant uniquement emmené un seul bidon, je me suis arreté dans un petit village que j'évite d'ecrire (n'est ce pas Robert) en demandant une personne au bord de la route si je pourrais avoir un peu d'eau, la dame me dit que 20 mètres plus loin il y une source caché, <<il faut descendre quelques marches>>, me disait-elle, ce que je m'empressais de faire. l'eau coulait à mon grand bonheur abondemment et fraichement. Le soir même de la sortie c'etait le début d'une grosse fièvre et diarrhée ainssi que des douleurs intestinales tr ès violantesqui persistait pendant 4 jours. Résultat, j'avais perdu 7kg ce qui me dérangeait pas trop, mais surtout les douleurs que je ne souhaite à personne. Voilà le pourquoi des 2 bidons à chaque sortie.
Petite question à vous Vous emmenez quoi comme boisson en hiver? Froide ou chaude?
Petite anecdote, Lors d'une moyenne sortie(80kms) il y 2 ans, et ayant uniquement emmené un seul bidon, je me suis arreté dans un petit village que j'évite d'ecrire (n'est ce pas Robert) en demandant une personne au bord de la route si je pourrais avoir un peu d'eau, la dame me dit que 20 mètres plus loin il y une source caché, <<il faut descendre quelques marches>>, me disait-elle, ce que je m'empressais de faire. l'eau coulait à mon grand bonheur abondemment et fraichement. Le soir même de la sortie c'etait le début d'une grosse fièvre et diarrhée ainssi que des douleurs intestinales tr ès violantesqui persistait pendant 4 jours. Résultat, j'avais perdu 7kg ce qui me dérangeait pas trop, mais surtout les douleurs que je ne souhaite à personne. Voilà le pourquoi des 2 bidons à chaque sortie.
Petite question à vous Vous emmenez quoi comme boisson en hiver? Froide ou chaude?
@cyberpotes fred67
- Tadkozh
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Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
....t'es sur de ton "volume"...?fred67 a écrit :Eh oui boire Robert!! Geste très important à faire toutes les 10 minutes, même si la soiffe ne se fait pas ressentir. Pour ma part je me prépare un bidon avec de l'isostar et un autre avec uniquement de l'eau, donc j'embarque 125cl de boisson à chaque sortie qui dépasse 2h30, ou moins en été.
Petite anecdote, Lors d'une moyenne sortie(80kms) il y 2 ans, et ayant uniquement emmené un seul bidon, je me suis arreté dans un petit village que j'évite d'ecrire (n'est ce pas Robert) en demandant une personne au bord de la route si je pourrais avoir un peu d'eau, la dame me dit que 20 mètres plus loin il y une source caché, <<il faut descendre quelques marches>>, me disait-elle, ce que je m'empressais de faire. l'eau coulait à mon grand bonheur abondemment et fraichement. Le soir même de la sortie c'etait le début d'une grosse fièvre et diarrhée ainssi que des douleurs intestinales tr ès violantesqui persistait pendant 4 jours. Résultat, j'avais perdu 7kg ce qui me dérangeait pas trop, mais surtout les douleurs que je ne souhaite à personne. Voilà le pourquoi des 2 bidons à chaque sortie.
Petite question à vous Vous emmenez quoi comme boisson en hiver? Froide ou chaude?

Tadkozh
- Denis
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Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
Coup de bol, je n'ai jamais eu cette galere... D'autres oui mais pas celle là! 

Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
Pour la fréquence dans la dernière Marmotte, à chaque virage dans l'Alpe d'Huez je buvais 2 ou 3 gorgées. Du coup je n'ai pas eu de ressenti de grosse chaleur alors que le thermomètre indiquait les 40°...
Pour le contenu de l'eau du robinet et du sirop....
A propos des fontaines, c'est un régal en Espagne au départ de Javea (Denia) de me ravitailler aux fontaines des petits villages, il y a toujours des petits vieux pour échanger quelques mots, même s'ils parlent autant Castillano que Valenciano...on se comprend toujours !
Dans un village une "fuente" s'appelait "Contador", comme quoi le vainqueur du tour à nié toutes relations avec le fameux docteur Fuentes !
Une autre est vraiment très fraiche et se trouve dans un village nommé Tarbena, on la partage volontier avec les guêpes qui semblent aussi aimé se relaxer dans l'eau, et ne semblent pas agressives.
Pour le contenu de l'eau du robinet et du sirop....
A propos des fontaines, c'est un régal en Espagne au départ de Javea (Denia) de me ravitailler aux fontaines des petits villages, il y a toujours des petits vieux pour échanger quelques mots, même s'ils parlent autant Castillano que Valenciano...on se comprend toujours !

Dans un village une "fuente" s'appelait "Contador", comme quoi le vainqueur du tour à nié toutes relations avec le fameux docteur Fuentes !

Une autre est vraiment très fraiche et se trouve dans un village nommé Tarbena, on la partage volontier avec les guêpes qui semblent aussi aimé se relaxer dans l'eau, et ne semblent pas agressives.
- fred67
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Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
....t'es sur de ton "volume"...?
Oui Tad pourquoi? c'est étonnant à ce point? Bon je vide pas forcément les bidons à chaque sortie mais depuis cette mésaventure je préfère en avoir de trop que pas assez.
Oui Tad pourquoi? c'est étonnant à ce point? Bon je vide pas forcément les bidons à chaque sortie mais depuis cette mésaventure je préfère en avoir de trop que pas assez.
@cyberpotes fred67
- Tadkozh
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Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
....tu pars donc avec 2 bidons..?fred67 a écrit :....t'es sur de ton "volume"...?
Oui Tad pourquoi? c'est étonnant à ce point? Bon je vide pas forcément les bidons à chaque sortie mais depuis cette mésaventure je préfère en avoir de trop que pas assez.

Tadkozh
- fred67
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Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
oui tout à fait. Bon pour faire 50km 1 seul suffira
@cyberpotes fred67
- Robert
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Re: Boire et rouler, ne pas choisir.
Cette invitation à boire pendant l'effort, du moins sa mise en avant, est relativement récente ; comme je l'ai dit plus haut, ce que semble confirmer Karlito, il faut boire, boire souvent, par petites quantités. Et se dire qu'on ne boit jamais trop.
A mes débuts cyclistes, je ne buvais rien, jamais rien. Je ne me donnais même pas la peine de promener un bidon.
Et j'ai en mémoire une mémorable défaillance due sans aucun doute à l'absence de nourriture et d'hydratation.
Ce jour là, parti d'Oléron (La Château) pour ceux qui connaissent j'avais entrepris de faire le tour du marais poitevin et de sa Venise Verte.
Si la Venise en question était bien verte, le retour fut noir !
J'avais deux cents bornes dans les pattes ; sur le retour une route rectiligne, plate comme tôle à tarte, sans un souffle de vent, par une température idéale de fin d'une belle et chaude journée d'été. J'y ai pourtant essuyé ma plus mémorable défaillance et j'ai bien cru ne jamais revoir le pont d'Oléron. L'horizon vacillait et il me fallait m'arrêter souvent, une souffrance si mémorable que je ne l'ai jamais oubliée. Et ce n'est qu'au retour, revenu parmi les miens, enfin, j'ai pu déterminer la cause de ce cruel épisode : Je n'avais pas absorbé une goutte de liquide de la journée. Une bonne leçon !
A mes débuts cyclistes, je ne buvais rien, jamais rien. Je ne me donnais même pas la peine de promener un bidon.
Et j'ai en mémoire une mémorable défaillance due sans aucun doute à l'absence de nourriture et d'hydratation.
Ce jour là, parti d'Oléron (La Château) pour ceux qui connaissent j'avais entrepris de faire le tour du marais poitevin et de sa Venise Verte.
Si la Venise en question était bien verte, le retour fut noir !
J'avais deux cents bornes dans les pattes ; sur le retour une route rectiligne, plate comme tôle à tarte, sans un souffle de vent, par une température idéale de fin d'une belle et chaude journée d'été. J'y ai pourtant essuyé ma plus mémorable défaillance et j'ai bien cru ne jamais revoir le pont d'Oléron. L'horizon vacillait et il me fallait m'arrêter souvent, une souffrance si mémorable que je ne l'ai jamais oubliée. Et ce n'est qu'au retour, revenu parmi les miens, enfin, j'ai pu déterminer la cause de ce cruel épisode : Je n'avais pas absorbé une goutte de liquide de la journée. Une bonne leçon !