Prix Goncourt 2009
- Robert
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Prix Goncourt 2009
Je viens de commencer la lecture du Prix Goncourt de l'année.
Il s'agit du livre intitulé "trois femmes puissantes" de Marie NDIAYE.
Ce qui suit n'engage que moi.
Je n'en suis qu'à la page cinquante et je ne vais continuer cette lecture que pour la raison de mon appartenance à un groupe de lecture qui s'est proposé de parler de cet ouvrage.
Une intrigue languissante, un style d'écriture très alambiqué ...
Lecteurs non contraints, fuyez !
J'ai mis cette dédicace sur la page de garde, afin qu'un éventuel emprunteur de ce bouquin soit averti :
Une Phraseuse phrasa
De rasantes phraseries ...
Bien vite elle me lassa.
Sur ce livre m'assis !
C'est ainsi que je lis
Les livres qui me rasent !
Il s'agit du livre intitulé "trois femmes puissantes" de Marie NDIAYE.
Ce qui suit n'engage que moi.
Je n'en suis qu'à la page cinquante et je ne vais continuer cette lecture que pour la raison de mon appartenance à un groupe de lecture qui s'est proposé de parler de cet ouvrage.
Une intrigue languissante, un style d'écriture très alambiqué ...
Lecteurs non contraints, fuyez !
J'ai mis cette dédicace sur la page de garde, afin qu'un éventuel emprunteur de ce bouquin soit averti :
Une Phraseuse phrasa
De rasantes phraseries ...
Bien vite elle me lassa.
Sur ce livre m'assis !
C'est ainsi que je lis
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- Denis
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Re: Prix Goncourt 2009
Salut Robert!
Il me semble avoir tenté de lire un Goncourt, "Les Bienveillantes" de Mr Littel, ou un truc comme ça... Ben ça m'a fait pareil... Le livre était trop terrible, à la limite du dérangeant, et je n'arrivais pas à faire abstraction de ça pour essayer d'y voir "l'excellence" de l'écriture... Peut etre c'est le fait, justement, d'arriver à faire passer pour vraie une fiction qui lui a valu ce prix? Mais franchement, il ne m'a pas plu...
Du coup en ce moment je lis le dernier Dan Brown, sur la franc maçonnerie, plus divertissant. Au cinéma, on dirait que c'est un "block buster"...
Il me semble avoir tenté de lire un Goncourt, "Les Bienveillantes" de Mr Littel, ou un truc comme ça... Ben ça m'a fait pareil... Le livre était trop terrible, à la limite du dérangeant, et je n'arrivais pas à faire abstraction de ça pour essayer d'y voir "l'excellence" de l'écriture... Peut etre c'est le fait, justement, d'arriver à faire passer pour vraie une fiction qui lui a valu ce prix? Mais franchement, il ne m'a pas plu...
Du coup en ce moment je lis le dernier Dan Brown, sur la franc maçonnerie, plus divertissant. Au cinéma, on dirait que c'est un "block buster"...
- Robert
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Re: Prix Goncourt 2009
Il y aurait beaucoup à dire à propos des prix littéraires.
La petite expérience que j'ai m'inciterait à ne pas m'y fier pour le choix d'une lecture.
Souvent je me suis demandé ce qui avait pu motiver le choix d'un jury littéraire !
Et la notoriété d'un auteur n'est pas le gage que le livre te plaira.
Dans ce domaine comme dans d'autres (peinture, musique etc ....), il convient de ne pas se laisser à affirmer "cette oeuvre est nulle", mais dire simplement "ça ne m'a pas plu".
C'est le cas pour moi à propos du "Goncourt" 2009. Et j'ai pris la précaution de dire que ce jugement n'engage que moi.
La petite expérience que j'ai m'inciterait à ne pas m'y fier pour le choix d'une lecture.
Souvent je me suis demandé ce qui avait pu motiver le choix d'un jury littéraire !
Et la notoriété d'un auteur n'est pas le gage que le livre te plaira.
Dans ce domaine comme dans d'autres (peinture, musique etc ....), il convient de ne pas se laisser à affirmer "cette oeuvre est nulle", mais dire simplement "ça ne m'a pas plu".
C'est le cas pour moi à propos du "Goncourt" 2009. Et j'ai pris la précaution de dire que ce jugement n'engage que moi.
- Tadkozh
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Re: Prix Goncourt 2009
....le Goncourt est également devenu "politique"...hélas...!!!Robert a écrit :Je viens de commencer la lecture du Prix Goncourt de l'année.
Il s'agit du livre intitulé "trois femmes puissantes" de Marie NDIAYE.
Ce qui suit n'engage que moi.
Je n'en suis qu'à la page cinquante et je ne vais continuer cette lecture que pour la raison de mon appartenance à un groupe de lecture qui s'est proposé de parler de cet ouvrage.
Une intrigue languissante, un style d'écriture très alambiqué ...
Lecteurs non contraints, fuyez !
J'ai mis cette dédicace sur la page de garde, afin qu'un éventuel emprunteur de ce bouquin soit averti :
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Bien vite elle me lassa.
Sur ce livre m'assis !
C'est ainsi que je lis
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Tadkozh
- Robert
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Re: Prix Goncourt 2009
Huit jours de pluie et cent pages plus loin, mon opinion à propos de ce bouquin n'a pas changé.
Sa lecture est pour moi un pensum !
J'assume, car je l'avoue (faute avouée est à demi pardonnée), c'est moi qui ai suggéré au groupe la lecture du Goncourt, et ce, sans l'avoir lu au préalable.
Coupable négligence ? confiance dans le jugement autorisé des jurys littéraires ? On ne m'y reprendra plus.
Mais quel reproche faire à cette oeuvre ?
- Une intrigue minimaliste ; des pages et des pages pour un récit qui tiendrait en dix lignes.
- Un style alambiqué, des phrases qui n'en finissent plus et qui perdent dans d'infinis méandres le sens et la poésie qu'elles pourraient véhiculer.
Je ne sais plus quel auteur a dit :
" Vous voulez dire qu'il pleut ? ... Dites IL PLEUT !"
Je sais, cette conception de l'expression de la pensée est contestable ; elle pourrait faire l'objet d'une dissertation autour de l'expression écrite.
Cependant, je l'avoue, j'ai eu souvent l'envie de faire ce rappel à l'auteur du Goncourt 2009 !
Sa lecture est pour moi un pensum !
J'assume, car je l'avoue (faute avouée est à demi pardonnée), c'est moi qui ai suggéré au groupe la lecture du Goncourt, et ce, sans l'avoir lu au préalable.
Coupable négligence ? confiance dans le jugement autorisé des jurys littéraires ? On ne m'y reprendra plus.
Mais quel reproche faire à cette oeuvre ?
- Une intrigue minimaliste ; des pages et des pages pour un récit qui tiendrait en dix lignes.
- Un style alambiqué, des phrases qui n'en finissent plus et qui perdent dans d'infinis méandres le sens et la poésie qu'elles pourraient véhiculer.
Je ne sais plus quel auteur a dit :
" Vous voulez dire qu'il pleut ? ... Dites IL PLEUT !"
Je sais, cette conception de l'expression de la pensée est contestable ; elle pourrait faire l'objet d'une dissertation autour de l'expression écrite.
Cependant, je l'avoue, j'ai eu souvent l'envie de faire ce rappel à l'auteur du Goncourt 2009 !
Modifié en dernier par Robert le 23 déc. 2009, 10:10, modifié 1 fois.
- Tadkozh
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Re: Prix Goncourt 2009
....le sujet est posé....
papier, crayon vous avez trois heures...
Tadkozh




Tadkozh
- Denis
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Re: Prix Goncourt 2009
Pas pendant les vacances! 

- Tadkozh
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Re: Prix Goncourt 2009
....c'est là où, normalement, l'esprit est le plus libre donc plus fécond....
Tadkozh

Tadkozh
- Robert
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Re: Prix Goncourt 2009
Pas pendant les vacances mais pendant l'hiver ... Après nous n'aurons plus le temps.
Pour illustrer mon propos, je vous recopie une phrase du roman, prise au hasard, parmi des centaines d'autres du même tonneau....
Pour la replacer dans son contexte, le héros de ce passage téléphone à sa femme depuis une cabine.
"Son regard errait, à travers la paroi vitrée, sur le calme petit château frais et blond, bien à l'abri de la chaleur sous le feuillage dense, discipliné de ces chênes sombres, puis son regard régressa, se fixa sur le verre de la paroi dans lequel il aperçut, comme prisonnier de la matière, son propre visage transpirant et suant aux yeux hagards, le bleu de leur iris assombri par l'angoisse - tandis qu'il se représentait si bien la pièce dans laquelle sonnait et sonnait vainement le téléphone, le salon inachevé de leur petite maison tout entière figée dans le non-fini sans espoir, feuilles de plâtre sans jointement, vilain carrelage marron, et là-dedans leurs pauvres meubles : un vieil ensemble fauteuils-canapé en tissu fleuri et bois verni récupéré chez une patronne de maman, la table de jardin recouverte d'une nappe plastifiée, un buffet en pin, la petite bibliothèque débordante de livres, toute une triste laideur que ne venaient nullement éclairer ou adoucir l'indifférence à son endroit ou la joyeuse vitalité des habitants de la maison, car Rudy exécrait cette mocheté qui n'aurait dû être, comme le reste, que provisoire, il en souffrait comme chaque jour comme à présent, dans la cabine téléphonique, rien qu'à se l'imaginer - il en souffrait et en était furieux, coincé dans le rêve interminable, le rêve monotone et froid de la gêne permanente".
Ce n'est qu'une phrase, une copie stricte, à la virgule près. Si vous êtes arrivé à son point final sans coup férir je rends hommage à vos qualités de lecteur patient.
Je ne sais pas la note qu'attribuerait un professeur de français à la dissertation dont elle serait extraite ... N'oublions pas qu'il s'agit d'un texte qui a obtenu l'un des prix littéraires les plus prestigieux de l'hexagone.
Pour illustrer mon propos, je vous recopie une phrase du roman, prise au hasard, parmi des centaines d'autres du même tonneau....
Pour la replacer dans son contexte, le héros de ce passage téléphone à sa femme depuis une cabine.
"Son regard errait, à travers la paroi vitrée, sur le calme petit château frais et blond, bien à l'abri de la chaleur sous le feuillage dense, discipliné de ces chênes sombres, puis son regard régressa, se fixa sur le verre de la paroi dans lequel il aperçut, comme prisonnier de la matière, son propre visage transpirant et suant aux yeux hagards, le bleu de leur iris assombri par l'angoisse - tandis qu'il se représentait si bien la pièce dans laquelle sonnait et sonnait vainement le téléphone, le salon inachevé de leur petite maison tout entière figée dans le non-fini sans espoir, feuilles de plâtre sans jointement, vilain carrelage marron, et là-dedans leurs pauvres meubles : un vieil ensemble fauteuils-canapé en tissu fleuri et bois verni récupéré chez une patronne de maman, la table de jardin recouverte d'une nappe plastifiée, un buffet en pin, la petite bibliothèque débordante de livres, toute une triste laideur que ne venaient nullement éclairer ou adoucir l'indifférence à son endroit ou la joyeuse vitalité des habitants de la maison, car Rudy exécrait cette mocheté qui n'aurait dû être, comme le reste, que provisoire, il en souffrait comme chaque jour comme à présent, dans la cabine téléphonique, rien qu'à se l'imaginer - il en souffrait et en était furieux, coincé dans le rêve interminable, le rêve monotone et froid de la gêne permanente".
Ce n'est qu'une phrase, une copie stricte, à la virgule près. Si vous êtes arrivé à son point final sans coup férir je rends hommage à vos qualités de lecteur patient.
Je ne sais pas la note qu'attribuerait un professeur de français à la dissertation dont elle serait extraite ... N'oublions pas qu'il s'agit d'un texte qui a obtenu l'un des prix littéraires les plus prestigieux de l'hexagone.
- Tadkozh
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Re: Prix Goncourt 2009
...long, lourd, on n'avance pas...tout est en virgules !! il me semble qu'une écrivain du coin, dont je mange le nom mais que mon gvt me rappellera, était aussi pratiquante de ces phrases assassines qui n'en finissent pas..! Il est certain que si c'est un pavé, la neige est désirée pour avoir de longues journées devant la cheminée à s'envoyer cette logorrhée "verbiée"...Robert a écrit :Pas pendant les vacances mais pendant l'hiver ... Après nous n'aurons plus le temps.
Pour illustrer mon propos, je vous recopie une phrase du roman, prise au hasard, parmi des centaines d'autres du même tonneau....
Pour la replacer dans son contexte, le héros de ce passage téléphone à sa femme depuis une cabine.
"Son regard errait, à travers la paroi vitrée, sur le calme petit château frais et blond, bien à l'abri de la chaleur sous le feuillage dense, discipliné de ces chênes sombres, puis son regard régressa, se fixa sur le verre de la paroi dans lequel il aperçut, comme prisonnier de la matière, son propre visage transpirant et suant aux yeux hagards, le bleu de leur iris assombri par l'angoisse - tandis qu'il se représentait si bien la pièce dans laquelle sonnait et sonnait vainement le téléphone, le salon inachevé de leur petite maison tout entière figée dans le non-fini sans espoir, feuilles de plâtre sans jointement, vilain carrelage marron, et là-dedans leurs pauvres meubles : un vieil ensemble fauteuils-canapé en tissu fleuri et bois verni récupéré chez une patronne de maman, la table de jardin recouverte d'une nappe plastifiée, un buffet en pin, la petite bibliothèque débordante de livres, toute une triste laideur que ne venaient nullement éclairer ou adoucir l'indifférence à son endroit ou la joyeuse vitalité des habitants de la maison, car Rudy exécrait cette mocheté qui n'aurait dû être, comme le reste, que provisoire, il en souffrait comme chaque jour comme à présent, dans la cabine téléphonique, rien qu'à se l'imaginer - il en souffrait et en était furieux, coincé dans le rêve interminable, le rêve monotone et froid de la gêne permanente".
Ce n'est qu'une phrase, une copie stricte, à la virgule près. Si vous êtes arrivé à son point final sans coup férir je rends hommage à vos qualités de lecteur patient.
Je ne sais pas la note qu'attribuerait un professeur de français à la dissertation dont elle serait extraite ... N'oublions pas qu'il s'agit d'un texte qui a obtenu l'un des prix littéraires les plus prestigieux de l'hexagone.

Tadkozh