Sur les routes du Tour des Flandres cyclo
Posté : 12 avr. 2010, 10:20
L’idée de participer au Tour des Flandres est née en grande partie de la lassitude ressentie en fin d’année dernière à courir les différents Trophées – trop de contraintes, pas toujours de plaisir à ne penser qu’à visser, envie de voir autre chose…
Ce Ronde fait donc partie, à l’instar des Trois Ballons, du Défi des Fondus de l’Ubaye, de la Marmotte, de l’Etape du Tour, de la Bicinglette du Ventoux ou encore des différents Brevets de Randonneurs Mondiaux, des temps forts programmée pour l’année 2010.
En guise de préparation, un peu contrariée par un hiver long et difficile, puis par une chute dans l’Oise qui me fait plus encore douter en peloton, j’ai effectué 15 jours avant le BRM 200 km de Longjumeau puis la semaine précédente la belle randonnée Boulogne/Châteauneuf-en-Thymerais/Boulogne longue de 220 km, dans laquelle j’ai connu quelques déboires, cassant net ma cale Speedplay droite au bout de 68 km et subissant 2 chutes à l’arrêt, la première de par l’impossibilité de retirer la cale de la pédale avant qu’elle ne casse, et la seconde parce qu’un bout de tissu de la surchaussure retenait une pointe de la cale cassée pourtant désolidarisée de la chaussure !!
N’ayant trouvé personne suffisamment motivé pour m’accompagner sur le grand parcours, j’arrive seul la veille en fin d’après-midi, déjà sous des trombes d’eau, pour récupérer à Ninove la plaque de cadre et le fameux ticket permettant d’emprunter le « shuttle » jusqu’au lieu de départ du parcours de 253 km, puis je file sans tarder à l’Hôtel Campanile de Drogenbos en banlieue de Bruxelles à environ 30 km de là, d’où je décolle peu avant 4h30. La navette est censée partir à 5h30, alors il ne s’agit pas de traîner. Ma seule inquiétude, mis à part la météo, c’est de pouvoir trouver facilement où garer mon véhicule sans trop m’éloigner du Centrumlaan de Ninove. Inquiétude vite balayée, je trouve un parking à moitié vide à seulement 50 mètres des navettes !
J’ai préparé le vélo la veille, fait remplacer la cassette et la chaîne qui accusaient 10.000 km, remplacé les patins de freins avant (heu… c’est-à-dire que pour l’arrière j’ai été fainéant… !) et remis mes roues Campa Shamal Ultra par nécessité, ayant découvert que ma roue Time Hi-Tense arrière, bien plus performante, était fissurée en 2 endroits.
Je m’habille chaudement, avec une veste thermique et le collant long, en prévision d’une température qui ne doit pas dépasser les 8 à 10°C et de nombreuses averses prévues par la météo belge. J’ai pris soin de mettre le nécessaire de réparation et 3 chambres à air de rechange dans un sac plastique, de prendre un dérive chaîne et des clefs Allen au cas où, le tout dans un sac à dos. Je charge le vélo dans la remorque du bus, dans lequel je m’engouffre rapidement pour me réchauffer et c’est l’attente, pas moins d’une demi-heure avant le départ pour Bruges à 6h15. Je suis plutôt tendu, sensation renforcée par le fait que je ne comprends absolument rien aux conversations bruyantes aux douces consonances flamandes ou néerlandaises…
Une heure et 70 km plus loin, nous voilà débarqués sur une place en bordure de la rocade de Bruges. Il y a beaucoup de bus, qui déchargent leur flot de cyclistes.
Le premier (le dernier aussi ?) miracle de la journée, c’est le ciel, tout bleu, sans un nuage. Si cela pouvait durer…
Je remets mon bonnet sous le casque, ajuste les lunettes et c’est parti pour une petite promenade bucolique au cœur de la vieille ville et de ses canaux… vers la Grand’Place de Bruges (le Markt), où il faut faire le pied de grue durant une bonne vingtaine de minutes pour avoir le droit de passer sur le podium, et faire composter la « Controlekaart ».
Je ne résiste pas au plaisir, une fois cette formalité effectuée, de prendre quelques clichés du Beffroi de Bruges, qui domine le podium de départ, et des quelques autres monuments qui entourent cette immense place dédiée pour le week-end au sport cycliste.
Puis c’est parti, il est 7h40, il reste 253 km à effectuer, soit la plus grande distance pour moi dans une journée.
Je trouve rapidement un bon petit groupe avec lequel je sors de Bruges, direction l’Ouest et le littoral de la Mer du Nord à une dizaine de km. Rapidement je déchante sur les conditions de route… Mais pourquoi prennent-ils tous les pistes cyclables ?! C’est super stressant ces gros paquets, même une fois sortis des zones urbaines, sur d’aussi petites voies cyclables, qui n’ont d’ailleurs de cyclables que le nom !! En permanence, les pistes font des crochets à gauche, à droite… parfois ce sont des plaques de béton avec de méchantes ornières dans lesquelles il vaut mieux éviter de placer ses roues…. Par 2 fois, je manque d’y coincer ma roue arrière.
Nous n’avons pas déjà fait 10 km qu’un type s’étale pas loin devant moi en glissant après un freinage un peu musclé… ça commence bien !
Je reste prudemment à l’arrière, la largeur des voies empruntées ne laissant pas de possibilité de remonter plus avant. D’ailleurs, les policiers à chaque intersection, veillent au grain… Gare à qui s’écarte trop !
Une fois à Wenduine, nous faisons face au vent, pour rejoindre en direction du sud la ville d’Ostende en longeant la côte, sans jamais voir la mer d’ailleurs, les digues ici étant bien réelles ! Je me sens un peu plus en sécurité et lorsque je vois qu’un petit groupe n’est pas loin devant, je fais l’effort pour gagner quelques secondes et me dégourdir les jambes.
Déjà Ostende. Nous sommes brinqueballés durant ce passage en ville qui nous fait traverser maintes et maintes fois les routes, passer sur des ponts, dans des souterrains. Tantôt c’est l’arrêt au feu rouge impératif, tantôt nous passons au rouge dans un carrefour sécurisé… Rester concentré, toujours !
Enfin nous sortons d’Ostende ; c’est là que nous devons bifurquer vers l’Est et donc que nous devrions avoir un vent plus favorable. Que nenni ! Mon compteur a beau confirmer que nous roulons entre Sud-Est et Est, le vent est toujours là. Nous avons parcouru environ 38 km, et nous n’avons que 28 m de dénivelé positif !!!
De nouveau ce sont de longues lignes droites sur des petites pistes cyclables, parfois directement sur la partie droite de la chaussée, parfois matérialisées sur les trottoirs, parfois encore sur des pistes séparées de la chaussée. Pour qui ne connaît pas, il faut être très attentif. Au bout de 40 km, c’est la seconde gamelle de la journée, et ça se rapproche de moi : un gars situé 2 rangs devant moi ne fait pas gaffe à un décrochage de la piste sur la droite, fait un tout droit à pleine vitesse dans l’herbe, bien sûr dérape dans la boue et revient à la perpendiculaire de la piste percuter quelques malheureux. J’esquive de justesse, ça commence à faire beaucoup en quelques semaines entre les chutes et celles évitées de peu !
C’est le moment choisi également par la pluie pour faire son apparition… les nuages menaçaient depuis Ostende. Pour l’heure pas grand-chose, quelques gouttelettes, sans suite. Ouf !
KM 56, nous arrivons à Torhout, lieu du premier point de contrôle et du premier ravitaillement. Je zappe le ravitaillement mais prends le temps de faire viser ma carte de contrôle. Heureusement les poinçonneurs vont au-devant des participants, car c’est noir de monde pour accéder au ravitaillement.
Je repars rapidement, et me presse un peu pour récupérer un petit groupe devant.
70ème km, alors que nous sommes dans le contournement de Roeselare, c’est la douche froide, bien drue, bien fraîche, qui trempe les vêtements et glace les os. 10 minutes à ce régime et je commence à m’inquiéter. La veille j’ai vu la pluie tomber sans discontinuer durant des heures… !
Depuis le départ, je suis impressionné par le nombre de cyclos que je croise en train de réparer une crevaison, en moyenne et sans mentir au moins 1 tous les km, souvent arrêtés à 2 ou 3… Le rythme des crevaisons s’intensifie dès lors plus encore. Je suis bien content d’avoir monté des pneus neufs pour limiter au maximum les risques de crevaison.
Nouvelle incongruité pour moi lorsqu’entre le 77ème et le 81ème km, la longue voie cyclable presque droite vers Moorslede est empruntée du côté gauche de la chaussée… Me voilà bien ! 2 de front maximum avec des kamikazes qui tiennent absolument à passer coûte que coûte, en prenant parfois le risque de mordre sur le bas-côté très boueux !
Je recule, recule et l’entrée dans Moorslede est épique, avec les voitures de face et des vélos à peu près partout ! Du grand n’importe quoi. Au moins en France, où nous n’avons pas tant de pistes cyclables, on peut rouler en liberté, sur de vraies routes !
108ème kilomètres, soit quelques horribles pistes cyclables et averses plus tard, nous arrivons au 2ème point de contrôle de Desselgem et ça dure un bon moment, le temps de faire de nouveau poinçonner la carte puis de parcourir le stand de ravitaillement ma foi bien fourni avec de quoi remplir les bidons, des gobelets d’Isostar prêts à boire et de quoi manger : morceaux de banane, gaufres, barres de céréales, pain d’épices etc…
Un petit coup de chiffon sur les lunettes et c’est reparti pour les dernières portions sans difficulté avant la première zone pavée.
Rapidement un bon petit groupe se reconstitue et nous continuons à rouler tantôt à droite, tantôt à gauche de la route et de plus en plus souvent heureusement sur des routes sans piste dédiée.
126ème km, c’est la découverte du premier secteur pavé, environ 2 km, bien long à mon goût… je n’ai pas la technique, je suis bien trop lent et plus ça va, plus je ralentis… Ca vibre de partout, j’ai beau avoir lu l’article de Cyclo Passion consacré au Tour des Flandres, dans lequel Johan MUSEEUW fait part de ses conseils, j’ai du mal à conserver les mains sur le dessus du cintre. Notre peloton se distend mais se reconstitue finalement pour aborder un peu plus loin le premier des 15 bergs !
Ce Ronde fait donc partie, à l’instar des Trois Ballons, du Défi des Fondus de l’Ubaye, de la Marmotte, de l’Etape du Tour, de la Bicinglette du Ventoux ou encore des différents Brevets de Randonneurs Mondiaux, des temps forts programmée pour l’année 2010.
En guise de préparation, un peu contrariée par un hiver long et difficile, puis par une chute dans l’Oise qui me fait plus encore douter en peloton, j’ai effectué 15 jours avant le BRM 200 km de Longjumeau puis la semaine précédente la belle randonnée Boulogne/Châteauneuf-en-Thymerais/Boulogne longue de 220 km, dans laquelle j’ai connu quelques déboires, cassant net ma cale Speedplay droite au bout de 68 km et subissant 2 chutes à l’arrêt, la première de par l’impossibilité de retirer la cale de la pédale avant qu’elle ne casse, et la seconde parce qu’un bout de tissu de la surchaussure retenait une pointe de la cale cassée pourtant désolidarisée de la chaussure !!
N’ayant trouvé personne suffisamment motivé pour m’accompagner sur le grand parcours, j’arrive seul la veille en fin d’après-midi, déjà sous des trombes d’eau, pour récupérer à Ninove la plaque de cadre et le fameux ticket permettant d’emprunter le « shuttle » jusqu’au lieu de départ du parcours de 253 km, puis je file sans tarder à l’Hôtel Campanile de Drogenbos en banlieue de Bruxelles à environ 30 km de là, d’où je décolle peu avant 4h30. La navette est censée partir à 5h30, alors il ne s’agit pas de traîner. Ma seule inquiétude, mis à part la météo, c’est de pouvoir trouver facilement où garer mon véhicule sans trop m’éloigner du Centrumlaan de Ninove. Inquiétude vite balayée, je trouve un parking à moitié vide à seulement 50 mètres des navettes !
J’ai préparé le vélo la veille, fait remplacer la cassette et la chaîne qui accusaient 10.000 km, remplacé les patins de freins avant (heu… c’est-à-dire que pour l’arrière j’ai été fainéant… !) et remis mes roues Campa Shamal Ultra par nécessité, ayant découvert que ma roue Time Hi-Tense arrière, bien plus performante, était fissurée en 2 endroits.
Je m’habille chaudement, avec une veste thermique et le collant long, en prévision d’une température qui ne doit pas dépasser les 8 à 10°C et de nombreuses averses prévues par la météo belge. J’ai pris soin de mettre le nécessaire de réparation et 3 chambres à air de rechange dans un sac plastique, de prendre un dérive chaîne et des clefs Allen au cas où, le tout dans un sac à dos. Je charge le vélo dans la remorque du bus, dans lequel je m’engouffre rapidement pour me réchauffer et c’est l’attente, pas moins d’une demi-heure avant le départ pour Bruges à 6h15. Je suis plutôt tendu, sensation renforcée par le fait que je ne comprends absolument rien aux conversations bruyantes aux douces consonances flamandes ou néerlandaises…
Une heure et 70 km plus loin, nous voilà débarqués sur une place en bordure de la rocade de Bruges. Il y a beaucoup de bus, qui déchargent leur flot de cyclistes.
Le premier (le dernier aussi ?) miracle de la journée, c’est le ciel, tout bleu, sans un nuage. Si cela pouvait durer…
Je remets mon bonnet sous le casque, ajuste les lunettes et c’est parti pour une petite promenade bucolique au cœur de la vieille ville et de ses canaux… vers la Grand’Place de Bruges (le Markt), où il faut faire le pied de grue durant une bonne vingtaine de minutes pour avoir le droit de passer sur le podium, et faire composter la « Controlekaart ».
Je ne résiste pas au plaisir, une fois cette formalité effectuée, de prendre quelques clichés du Beffroi de Bruges, qui domine le podium de départ, et des quelques autres monuments qui entourent cette immense place dédiée pour le week-end au sport cycliste.
Puis c’est parti, il est 7h40, il reste 253 km à effectuer, soit la plus grande distance pour moi dans une journée.
Je trouve rapidement un bon petit groupe avec lequel je sors de Bruges, direction l’Ouest et le littoral de la Mer du Nord à une dizaine de km. Rapidement je déchante sur les conditions de route… Mais pourquoi prennent-ils tous les pistes cyclables ?! C’est super stressant ces gros paquets, même une fois sortis des zones urbaines, sur d’aussi petites voies cyclables, qui n’ont d’ailleurs de cyclables que le nom !! En permanence, les pistes font des crochets à gauche, à droite… parfois ce sont des plaques de béton avec de méchantes ornières dans lesquelles il vaut mieux éviter de placer ses roues…. Par 2 fois, je manque d’y coincer ma roue arrière.
Nous n’avons pas déjà fait 10 km qu’un type s’étale pas loin devant moi en glissant après un freinage un peu musclé… ça commence bien !
Je reste prudemment à l’arrière, la largeur des voies empruntées ne laissant pas de possibilité de remonter plus avant. D’ailleurs, les policiers à chaque intersection, veillent au grain… Gare à qui s’écarte trop !
Une fois à Wenduine, nous faisons face au vent, pour rejoindre en direction du sud la ville d’Ostende en longeant la côte, sans jamais voir la mer d’ailleurs, les digues ici étant bien réelles ! Je me sens un peu plus en sécurité et lorsque je vois qu’un petit groupe n’est pas loin devant, je fais l’effort pour gagner quelques secondes et me dégourdir les jambes.
Déjà Ostende. Nous sommes brinqueballés durant ce passage en ville qui nous fait traverser maintes et maintes fois les routes, passer sur des ponts, dans des souterrains. Tantôt c’est l’arrêt au feu rouge impératif, tantôt nous passons au rouge dans un carrefour sécurisé… Rester concentré, toujours !
Enfin nous sortons d’Ostende ; c’est là que nous devons bifurquer vers l’Est et donc que nous devrions avoir un vent plus favorable. Que nenni ! Mon compteur a beau confirmer que nous roulons entre Sud-Est et Est, le vent est toujours là. Nous avons parcouru environ 38 km, et nous n’avons que 28 m de dénivelé positif !!!
De nouveau ce sont de longues lignes droites sur des petites pistes cyclables, parfois directement sur la partie droite de la chaussée, parfois matérialisées sur les trottoirs, parfois encore sur des pistes séparées de la chaussée. Pour qui ne connaît pas, il faut être très attentif. Au bout de 40 km, c’est la seconde gamelle de la journée, et ça se rapproche de moi : un gars situé 2 rangs devant moi ne fait pas gaffe à un décrochage de la piste sur la droite, fait un tout droit à pleine vitesse dans l’herbe, bien sûr dérape dans la boue et revient à la perpendiculaire de la piste percuter quelques malheureux. J’esquive de justesse, ça commence à faire beaucoup en quelques semaines entre les chutes et celles évitées de peu !
C’est le moment choisi également par la pluie pour faire son apparition… les nuages menaçaient depuis Ostende. Pour l’heure pas grand-chose, quelques gouttelettes, sans suite. Ouf !
KM 56, nous arrivons à Torhout, lieu du premier point de contrôle et du premier ravitaillement. Je zappe le ravitaillement mais prends le temps de faire viser ma carte de contrôle. Heureusement les poinçonneurs vont au-devant des participants, car c’est noir de monde pour accéder au ravitaillement.
Je repars rapidement, et me presse un peu pour récupérer un petit groupe devant.
70ème km, alors que nous sommes dans le contournement de Roeselare, c’est la douche froide, bien drue, bien fraîche, qui trempe les vêtements et glace les os. 10 minutes à ce régime et je commence à m’inquiéter. La veille j’ai vu la pluie tomber sans discontinuer durant des heures… !
Depuis le départ, je suis impressionné par le nombre de cyclos que je croise en train de réparer une crevaison, en moyenne et sans mentir au moins 1 tous les km, souvent arrêtés à 2 ou 3… Le rythme des crevaisons s’intensifie dès lors plus encore. Je suis bien content d’avoir monté des pneus neufs pour limiter au maximum les risques de crevaison.
Nouvelle incongruité pour moi lorsqu’entre le 77ème et le 81ème km, la longue voie cyclable presque droite vers Moorslede est empruntée du côté gauche de la chaussée… Me voilà bien ! 2 de front maximum avec des kamikazes qui tiennent absolument à passer coûte que coûte, en prenant parfois le risque de mordre sur le bas-côté très boueux !
Je recule, recule et l’entrée dans Moorslede est épique, avec les voitures de face et des vélos à peu près partout ! Du grand n’importe quoi. Au moins en France, où nous n’avons pas tant de pistes cyclables, on peut rouler en liberté, sur de vraies routes !
108ème kilomètres, soit quelques horribles pistes cyclables et averses plus tard, nous arrivons au 2ème point de contrôle de Desselgem et ça dure un bon moment, le temps de faire de nouveau poinçonner la carte puis de parcourir le stand de ravitaillement ma foi bien fourni avec de quoi remplir les bidons, des gobelets d’Isostar prêts à boire et de quoi manger : morceaux de banane, gaufres, barres de céréales, pain d’épices etc…
Un petit coup de chiffon sur les lunettes et c’est reparti pour les dernières portions sans difficulté avant la première zone pavée.
Rapidement un bon petit groupe se reconstitue et nous continuons à rouler tantôt à droite, tantôt à gauche de la route et de plus en plus souvent heureusement sur des routes sans piste dédiée.
126ème km, c’est la découverte du premier secteur pavé, environ 2 km, bien long à mon goût… je n’ai pas la technique, je suis bien trop lent et plus ça va, plus je ralentis… Ca vibre de partout, j’ai beau avoir lu l’article de Cyclo Passion consacré au Tour des Flandres, dans lequel Johan MUSEEUW fait part de ses conseils, j’ai du mal à conserver les mains sur le dessus du cintre. Notre peloton se distend mais se reconstitue finalement pour aborder un peu plus loin le premier des 15 bergs !