Photo commentée.

[Robert]

Qui me dira d'où est extraite cette photo ?
Suivez mon regard !
Il se dore actuellement au soleil breton, au profond de l'arcoat, dans une ferme qui lui est une patrie et sans doute davantage.
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J'ai pris cette photo en septembre 2008, au bout d'une route incertaine, et qui suppose un retour par le chemin emprunté à l'aller ; le coin a pour nom "le gouffre" à la "pointe du château", près de la jolie cité bretonne de Tréguier. et je ne résiste pas au charme du nom de baptême du récif qui, au large, brise les vagues : "Pors Bugalez", un nom qui situe un endroit.

Je succombe souvent à la magie des noms des lieudits ; comment ne pas céder à la musique provençale du "plateau de Valensole ?

Ce jour là, je crois avoir succombé à la lecture, sur ma carte, du mot "gouffre" ! Voilà un mot évocateur d'enfers. L'enfer perd son côté redoutable à partir du moment où il nous est donné de le contempler simplement, sans sombrer, sans en demeurer le prisonnier ! En fait, il est bien doux de narguer d'un regard ce qui pourrait nous engloutir. C'est ainsi que j'analyse le plaisir dangereux du randonneur ou du volcanologue qui contemplent ce qui s'offre à leurs yeux depuis le bord d'un cratère.

Mais je reviens à ma photo ; ce n'est pas ici le bouillonnement rouge des laves en fusion mais l'eau, insondable au regard, dont on devine la profondeur à l'intensité de ses bleus ; et je pense aux mystères de ce gouffre, peuplé de créatures auxquelles mon imagination même ne parvient pas à donner formes et couleurs.
J'ai posé mon vélo, me suis assis à même le roc pour recevoir la visite d'un goéland ; mes jambes pendent au dessus des flots et j'écoute l'éternel musique des vagues qui se brisent au rocher. J'oublie les rumeurs sauvages et mon regard se porte sur un horizon plein de mystère et de solitudes, puis sur le rocher rose qui borde le gouffre. Il a un visage connu, le visage d'une dame très vieille, très douce, dont la peau n'a connu que les soleils, les pluies et les vents, que mes lèvres effleuraient quand j'étais un petit garçon ... Le visage de ma grand-mère perdue à jamais au plus profond de ma mémoire.

PS : j'ai l'inactivité bavarde ! Je vous prie de m'en excuser.

[Aline]

Qui me dira d'où est extraite cette photo ?
Suivez mon regard !
Il se dore actuellement au soleil breton, au profond de l'arcoat, dans une ferme qui lui est une patrie et sans doute davantage.


PS : j'ai l'inactivité bavarde ! Je vous prie de m'en excuser.

Au contraire Robert, continues à bavarder

[Denis]

Hein qu'il a un "coup de plume", le Robert? Un régal de te lire!

[Robert]

Hein qu'il a un "coup de plume", le Robert? Un régal de te lire!

Je te remercie Denis ; grande est ton indulgence !
Lorsque je me relis, je trouve mon texte médiocre et truffé d'offenses diverses à notre langue.
Je corrige une erreur, pour en trouver une autre plus loin ... Que je ne corrige plus, par lassitude.

[Robert]

En fouillant dans mon armoire à souvenir, j'ai retrouvé ces photos.
Elles ont vingt-deux ans et je chevauche là mon premier VTT. Le VTT en était d'ailleurs à ses débuts (ni freins à disques, ni suspension, ni fourche télescopique)
Cet hiver là avait été très rude ; notre sortie avait consisté à faire le tour de nos grands étangs, non pas sur les berges comme habituellement, mais sur la glace.
Là nous sommes encore dans les roseaux flétris des berges, prisonniers des glace, après ce sera le miroir glacé, lisse et ... générateur de dangers.

J'ajoute pas de casques ... C'est fou ce que le vélo évolue en vingt ans !

[Aline]

En fouillant dans mon armoire à souvenir, j'ai retrouvé ces photos.
Elles ont vingt-deux ans et je chevauche là mon premier VTT. Le VTT en était d'ailleurs à ses débuts (ni freins à disques, ni suspension, ni fourche télescopique)
Cet hiver là avait été très rude ; notre sortie avait consisté à faire le tour de nos grands étangs, non pas sur les berges comme habituellement, mais sur la glace.
Là nous sommes encore dans les roseaux flétris des berges, prisonniers des glace, après ce sera le miroir glacé, lisse et ... générateur de dangers.

J'ajoute pas de casques ... C'est fou ce que le vélo évolue en vingt ans !

C'est bien les armoires à souvenir

[Denis]

Joli bonnet!

[Robert]

Joli bonnet!

Et tu ne dis rien de mes chaussettes assorties au bonnet ; en ces temps lointains, j'étais élégant !

[Tadkozh]

Qui me dira d'où est extraite cette photo ?
Suivez mon regard !
Il se dore actuellement au soleil breton, au profond de l'arcoat, dans une ferme qui lui est une patrie et sans doute davantage.
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J'ai pris cette photo en septembre 2008, au bout d'une route incertaine, et qui suppose un retour par le chemin emprunté à l'aller ; le coin a pour nom "le gouffre" à la "pointe du château", près de la jolie cité bretonne de Tréguier. et je ne résiste pas au charme du nom de baptême du récif qui, au large, brise les vagues : "Pors Bugalez", un nom qui situe un endroit.

Je succombe souvent à la magie des noms des lieudits ; comment ne pas céder à la musique provençale du "plateau de Valensole ?

Ce jour là, je crois avoir succombé à la lecture, sur ma carte, du mot "gouffre" ! Voilà un mot évocateur d'enfers. L'enfer perd son côté redoutable à partir du moment où il nous est donné de le contempler simplement, sans sombrer, sans en demeurer le prisonnier ! En fait, il est bien doux de narguer d'un regard ce qui pourrait nous engloutir. C'est ainsi que j'analyse le plaisir dangereux du randonneur ou du volcanologue qui contemplent ce qui s'offre à leurs yeux depuis le bord d'un cratère.

Mais je reviens à ma photo ; ce n'est pas ici le bouillonnement rouge des laves en fusion mais l'eau, insondable au regard, dont on devine la profondeur à l'intensité de ses bleus ; et je pense aux mystères de ce gouffre, peuplé de créatures auxquelles mon imagination même ne parvient pas à donner formes et couleurs.
J'ai posé mon vélo, me suis assis à même le roc pour recevoir la visite d'un goéland ; mes jambes pendent au dessus des flots et j'écoute l'éternel musique des vagues qui se brisent au rocher. J'oublie les rumeurs sauvages et mon regard se porte sur un horizon plein de mystère et de solitudes, puis sur le rocher rose qui borde le gouffre. Il a un visage connu, le visage d'une dame très vieille, très douce, dont la peau n'a connu que les soleils, les pluies et les vents, que mes lèvres effleuraient quand j'étais un petit garçon ... Le visage de ma grand-mère perdue à jamais au plus profond de ma mémoire.

PS : j'ai l'inactivité bavarde ! Je vous prie de m'en excuser.

....ah ce Joachim, il en marqué des générations...mais c'était quand même langue bien maniée...de même que ta "chronique" où tout se bouscule dans la "petite chambre de bonne" (j'ai emprunté cette expression à l'humoriste Magdanne..), les souvenirs, les bruits présents, la couleur des flots, leur insondable mystère qui nous attire, le tout ficelé dans un petit vague à l'âme annonciateur de béatitude..! ah mon aîné, nous sommes vraiment passés sur les même bancs de l'école..! Tiens il faut que je mette la main sur une photo de ma Grand-Mère de "la ferme"...

Tadkozh

[Tadkozh]

En fouillant dans mon armoire à souvenir, j'ai retrouvé ces photos.
Elles ont vingt-deux ans et je chevauche là mon premier VTT. Le VTT en était d'ailleurs à ses débuts (ni freins à disques, ni suspension, ni fourche télescopique)
Cet hiver là avait été très rude ; notre sortie avait consisté à faire le tour de nos grands étangs, non pas sur les berges comme habituellement, mais sur la glace.
Là nous sommes encore dans les roseaux flétris des berges, prisonniers des glace, après ce sera le miroir glacé, lisse et ... générateur de dangers.

J'ajoute pas de casques ... C'est fou ce que le vélo évolue en vingt ans !

...excellent Robert...! dès que j'ai vu la première photo, j'ai tout de suite pensé à une grève et ses innombrables traces de vers qui nous servent à pêcher...!!! en fait c'était un lac gelé..! euh, vous êtes pas un peu "gonflés" de rouler dessus..? et si ça "pète"..?

TYadkozh