Photo commentée.
Posté : 09 mai 2010, 13:18
Qui me dira d'où est extraite cette photo ?
Suivez mon regard !
Il se dore actuellement au soleil breton, au profond de l'arcoat, dans une ferme qui lui est une patrie et sans doute davantage.
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J'ai pris cette photo en septembre 2008, au bout d'une route incertaine, et qui suppose un retour par le chemin emprunté à l'aller ; le coin a pour nom "le gouffre" à la "pointe du château", près de la jolie cité bretonne de Tréguier. et je ne résiste pas au charme du nom de baptême du récif qui, au large, brise les vagues : "Pors Bugalez", un nom qui situe un endroit.
Je succombe souvent à la magie des noms des lieudits ; comment ne pas céder à la musique provençale du "plateau de Valensole ?
Ce jour là, je crois avoir succombé à la lecture, sur ma carte, du mot "gouffre" ! Voilà un mot évocateur d'enfers. L'enfer perd son côté redoutable à partir du moment où il nous est donné de le contempler simplement, sans sombrer, sans en demeurer le prisonnier ! En fait, il est bien doux de narguer d'un regard ce qui pourrait nous engloutir. C'est ainsi que j'analyse le plaisir dangereux du randonneur ou du volcanologue qui contemplent ce qui s'offre à leurs yeux depuis le bord d'un cratère.
Mais je reviens à ma photo ; ce n'est pas ici le bouillonnement rouge des laves en fusion mais l'eau, insondable au regard, dont on devine la profondeur à l'intensité de ses bleus ; et je pense aux mystères de ce gouffre, peuplé de créatures auxquelles mon imagination même ne parvient pas à donner formes et couleurs.
J'ai posé mon vélo, me suis assis à même le roc pour recevoir la visite d'un goéland ; mes jambes pendent au dessus des flots et j'écoute l'éternel musique des vagues qui se brisent au rocher. J'oublie les rumeurs sauvages et mon regard se porte sur un horizon plein de mystère et de solitudes, puis sur le rocher rose qui borde le gouffre. Il a un visage connu, le visage d'une dame très vieille, très douce, dont la peau n'a connu que les soleils, les pluies et les vents, que mes lèvres effleuraient quand j'étais un petit garçon ... Le visage de ma grand-mère perdue à jamais au plus profond de ma mémoire.
PS : j'ai l'inactivité bavarde ! Je vous prie de m'en excuser.
Suivez mon regard !
Il se dore actuellement au soleil breton, au profond de l'arcoat, dans une ferme qui lui est une patrie et sans doute davantage.
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J'ai pris cette photo en septembre 2008, au bout d'une route incertaine, et qui suppose un retour par le chemin emprunté à l'aller ; le coin a pour nom "le gouffre" à la "pointe du château", près de la jolie cité bretonne de Tréguier. et je ne résiste pas au charme du nom de baptême du récif qui, au large, brise les vagues : "Pors Bugalez", un nom qui situe un endroit.
Je succombe souvent à la magie des noms des lieudits ; comment ne pas céder à la musique provençale du "plateau de Valensole ?
Ce jour là, je crois avoir succombé à la lecture, sur ma carte, du mot "gouffre" ! Voilà un mot évocateur d'enfers. L'enfer perd son côté redoutable à partir du moment où il nous est donné de le contempler simplement, sans sombrer, sans en demeurer le prisonnier ! En fait, il est bien doux de narguer d'un regard ce qui pourrait nous engloutir. C'est ainsi que j'analyse le plaisir dangereux du randonneur ou du volcanologue qui contemplent ce qui s'offre à leurs yeux depuis le bord d'un cratère.
Mais je reviens à ma photo ; ce n'est pas ici le bouillonnement rouge des laves en fusion mais l'eau, insondable au regard, dont on devine la profondeur à l'intensité de ses bleus ; et je pense aux mystères de ce gouffre, peuplé de créatures auxquelles mon imagination même ne parvient pas à donner formes et couleurs.
J'ai posé mon vélo, me suis assis à même le roc pour recevoir la visite d'un goéland ; mes jambes pendent au dessus des flots et j'écoute l'éternel musique des vagues qui se brisent au rocher. J'oublie les rumeurs sauvages et mon regard se porte sur un horizon plein de mystère et de solitudes, puis sur le rocher rose qui borde le gouffre. Il a un visage connu, le visage d'une dame très vieille, très douce, dont la peau n'a connu que les soleils, les pluies et les vents, que mes lèvres effleuraient quand j'étais un petit garçon ... Le visage de ma grand-mère perdue à jamais au plus profond de ma mémoire.
PS : j'ai l'inactivité bavarde ! Je vous prie de m'en excuser.