Cyberpotes, le forum !

3 collègues de ma femme ont perdu leur mari. Le dernier en date de pas plus tard qu'avant hier.
Je lui ai fait part du décès du gars sur la Time.

Et puis ses collègues qui n'arrêtent pas de lui dire : "fais attention à ton mari" (les ispices di counasses en question )

Et puis depuis jeudi soir dernier, Ma Princesse n'avait qu'un mot à dire pour que je reste avec elle au lieu d'aller à la Time (bon si le petit était resté à l'hosto, j'aurais été bien obligé), car je l'aime terriblement.
Je n'ai pas eu l'impudeur de lui envoyer les photos de la piscine et des montagnes envirronnantes, mon absence suffit bien comme cela.

L'enterrement à lieu samedi matin et elle ne veut pas que je reste, car sinon elle me dit que je ne ferais plus rien... (bien que j'ai encore des travaux à la maison dans lesquels je m'avade aussi bien que sur le vélo). Pendant cet enterrement je serais à la JPP à Cluses....

Je suis en train de me poser la question si je ne vais pas arrêter le vélo...En tous les cas la question va se poser cet automne...
L'année dernière j'ai eu une saison formidable et complète à tous les niveaux, je pourrais difficilement faire mieux, ou alors en faisant de véritables sacrifices.

L'idée de compétition avec moi même me plait toujours, mais je n'ai plus envie de podiums, de photos. J'ai juste envie de voir le sourire des potes qui sont à la limite contents pour moi, juste envie de partager, de sentir le vent, de dévaler les cols (en restant 100% concentré et conscient du danger) !

Et puis ses collègues qui n'arrêtent pas de lui dire : "fais attention à ton mari"

Comme si elles y pouvaient quelque chose...

A mon niveau, je me dis qu'il est inutile de chercher à gagner du temps dans les descentes, donc je me concentre sur mes trajectoires. Je ne suis pas à l'abri d'un idiot qui joue son championnat du monde dans "sa" descente, mais ça limite les risques.
Quand à toi, pourquoi vouloir faire mieux chaque année? Pourquoi ne pas faire différent? Ou pareil? T'es dans une chouette équipe, tu devrais en profiter un peu, non?
Enfin bon, moi ce que j'en dis...

PS: Ton épouse a l'air vraiment gentille!

Karlito, il y a des décisions difficiles à pendre ; l'avis des autres importe peu (je ne parle pas de l'avis de tes proches - qui est très important) ; quand tu dis arrêter le vélo, tu penses arrêter les courses ? Pour beaucoup, il y a le vélo moins contraignant, après la compétition et ça, tu pourras encore le faire longtemps et te faire plaisir avec moins d'obligations.

Salut Robert,

Le vélo n'a pas de sens pour moi si je ne peux monter des cols. L'intérêt de rouler par chez moi, en Vallée de Chevreuse et que c'est tout de même un joli terrain pour s'entrainer avec comme objectifs...la montagne.

J'ai déjà monté le Ventoux sans entrainement, mon père d'ailleurs agé de 65 ans comptait le faire en fumant à l'époque 2 paquest de clopes. Alors je n'ai pas besoin de jouer les pros, juste les paysages et les potes me conviennent...

Enfin je n'en suis pas encore là.

on se pose tous ces questions à un moment ou à un autre...
Le vélo est dangereux certes mais il l'est autant que de prendre sa voiture le matin pour aller au boulot...
Ou alors faudrait rester le cul sur son canapé à ne rien faire; mais là, c'est l'accident cardique qui nous menace
De toutes façons, j'ai perdu confiance un après-midi d'avril 2009 sur les routes Nivernaises et je ne suis pas prêt de la retrouver...
Mais j'aime trop ça pour laisser tomber !

Salut Laulau,

Comme je dis sur le forum d'Ekoï, j'ai un copain qui est décédé en chutant dans les escaliers...

Hier midi j'ai retrouvé Virginie en pleurs à cause de ça, elle flippe. Des chutes j'en ai eu des tonnes, j'ai toujours été conscient de la chance que j'ai eu...

En aucun cas je me sens un dieu, en aucun cas je ne parierais sur cette chance...J'ai déjà vu une roue de voiture s'arrêter à un mètre de mon visage et avoir traversé la chaussée en glissant au sol, juste derrière 3 voitures, pour un pneu mal gonflé....à quelques secondes près...

J'ai oublié un truc, c'est que ces biens pensantes avaient des maris qui tisaient.

Je n'ai vraiment pas d'avis tranché et radical sur la question...
Une seule chose doit à mon avis guider tes actions... L'équilibre entre le plaisir immense de faire ce que tu fais (les courses, les cyclos, les entraînements etc.) et celui d'être profondément aimé par la femme de ta vie (et tes enfants et tes vrais amis aussi, il va s'en dire).
Le reste : Les risques lié à la vie de tous les jours sont le lot de tous, nous qui sommes plus souvent sur la route (plus vulnérable qu'en voiture), c'est une affaire de jugement personnel et de raison.

Tu te fixes des limites, tu les respectes, rien ne t'empêche de les frôler tout en engageant à ne jamais les franchir !

Je suis sûr que chacun d'entre nous finissons par réussir à prendre beaucoup de plaisir sans prendre de risques inconsidérées. En fait il s'agit de réfléchir à cela...
Y penser sans cesse ne les fera jamais disparaître, les oublier les multiplieraient.

Bref, le vélo, c'est par définition le sport de l'équilibre (dès le début en enlevant les petites roues on prend le risque de tomber), le tout est de savoir quel place ont nos passions dans nos vies, surtout lorsque nous la partageons...

Maintenant et je terminerais par ça, d'un point de vue très personnel, je suis un grand peureux ! j'ai toujours fuis les extrêmes et les prises de risques (sauf dans le boulot !!!)... Mais certains pourraient très bien me le reprocher et me trouver rabat joie, tout cela est bien subjectif !
Le vélo pour moi reste un plaisir et source de grande joie, mon adrénaline, mon excitation est ailleurs : dans la contemplation, dans le partage d'un parcours, dans un effort rythmé où l'on entend les coeurs, dans le vent parfois qui vous entraîne et vous grise...
J'ai des sources d'adrénaline bien modeste, lorsque parfois je les comparent à vos exploits que j'admire les cyberpotes "coursiers" et c'est pour ça qu'on partage autant !

Karlito a écrit :J'ai oublié un truc, c'est que ces biens pensantes avaient des maris qui tisaient.

Ca veut dire quoi tisaient?

Je crois que cela à un rapport avec la boisson... "tiser" je ne suis pas sûr de l'orthographe c'est de l'argot pour dire que les gars avaient plus une tendinite du coude que du genou !