CR EDT

[Laulau]

Pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff

[Denis]

Mmmh mmh...

[Laulau]

snifff !

[Denis]

Allez va, te fais pas prier!!!

[Laulau]

dans les grandes lignes (j'en dirais plus lorsque je me serais remis de cette grosse déception).
-départ 25 minutes aprés les premiers avec un dossard 8500 (quand je passe sur la ligne, le speaker annonce que 7500 concurrents ont déjà passé la ligne)
-première partie jusqu'au pied de Marie Blanque sans trop essayer de remonter vu qu'il y a énormément de monde et déjà, mes douleurs aux genoux se sont réveillées (je savais de toute manière que je n'étais pas à 100 %). Je me demande bien ce que je fous là, plus vraiment habitué à être si loin derrière; je me dis alors que j'ai quand même l'esprit de compétition car faire l'épreuve dans cette configuration ne me plait vraiment pas du tout
-la montée de Marie Blanque plutôt pas mal, je double énormément de monde mais malheureusement, ça bouchonne sur le haut donc les 2 derniers km se font à pied ! En 2005, ç'était déjà le cas pour ceux qui partaient derrière (je m'en étais bien sorti avec un dossard dans les 1500) donc je m'y attendais mais bon, plus je montais et plus j'espérais éviter ça.
- la descente sans trop d'envie, je réfléchi à une solution de rechange car je me vois mal continuer comme ça avec ces douleurs. Je me dis que je vais continuer sur Lourdes pour rejoindre Bagnère de B et monter le tourmalet côté La Mongie pour récupérer mon sac qui est à l'arrivée (c'est ça mon problème en fait, je suis obligé de monter à la Mongie pour ma consigne). Dans la partie vallonée qui suit, impossible de prendre les roues quand ça roule trop fort, je gère la douleur pour essayer d'aller le plus loin possible. Au moment de la bifurcation Lourdes-Col du Soulor, à Asson, il y a beaucoup de monde qui nous encourage dans le village et du coup, je ne veux pas bâcher devant tous ces gens donc je tourne à droite en direction du Soulor; là, je me dis que je fais une boulette.
- L'approche du pied du col se fait tranquillement en continuant à gérer, je m'arrète au ravitaillement au pied à Ferrières.
-Le pied de la montée est difficile mais plus je monte et mieux je me sens; j'arrive à doubler pas mal de gens, les encouragements du nombreux public fait du bien. En haut, le paysage est magnifique.
- Descente tranquillou du Soulor, beaucoup me doublent, je ne cherche pas à accélérer pour prendre les roues, je suis dans l'optique qu'il faut que je monte malgré ces genoux.
- Arrêt ravitaillement à Argeles Gazost pour remplir les bidons et c'est reparti.
- plutôt bien à l'approche de Luz St Sauveur, je double de nombreux groupe
- Le Tourmalet est une véritable fournaise, très peu d'ombre sur le bas, je monte comme je peux, les km défilent, je roule de moins en moins vite, je me sens de moins en moins bien, j'ai trop chaud (pourtant, je supporte plutôt bien la chaleur et c'était bien pire à la Marmotte). Du 7/8 à l'heure s'affiche sur mon compteur, c'est rare pour moi), le coeur qui est sous les 150 (ça, c'est du jamais vu en ce qui me concerne), je commence à me dire qu'il faut que je m'arrête.
- Ravitaillement de Super Barèges, je me dirige vers les étales pour m'arréter puis me ravise; si je m'arrête, je ne repars plus.
- 500m plus loin, un peu d'ombre sur le bord de la route, ça me parait être le dernier endroit sans soleil de la montée et c'en est trop pour moi, je m'arrête ! Je m'assois dans l'herbe, un spectateur me propose une Madeleine mais je ne peux rien avaler, une belle envie de vomir; un gars s'arrête à mes côtés, on discute, qu'est ce qu'on peut être con de se mettre dans un tel état. Je me vois bien finir à pied mais il reste 8 km! Combien de temps je vais rester là, 10, 20 minutes, j'en sais rien ? Cette discussion me rebouste, Pat B passe, je me dis que je vais finir avec elle. Je repars, fait un petit bout avec elle mais c'est à son tour de s'arrêter.
- chaque panneau devient un objectif; 7-6-5-4 et hop nouvel arrêt. C'est incroyable, tout ce monde dans la misère !
- Je repars, les 3 derniers km passent plutôt bien et je finis presqu'avec le sourire aprés avoir passé 9h30 sur le vélo ! Me rappelais pas avoir vécu une telle déconvenue si ce n'est lors de ma première cyclo, l'EDT 2000 !
- Je laisse tomber provisoirement le vélo désormais, j'ai RV chez le toubib ce Vendredi pour voir ce que j'ai réellement. Je pense que ce sont les suites de l'Ardéchoise, j'ai mal depuis ce jour.

[Denis]

Je t'avais dit d'y aller avant l'EDT chez le toubib!
Ou alors tu fais comme moi, tu ne mets pas de chaussures!

[Laulau]

Je t'avais dit d'y aller avant l'EDT chez le toubib!
Ou alors tu fais comme moi, tu ne mets pas de chaussures!

j'ai pas eu le temps !

[Denis]

T'as profité du paysage, au moins, car il parrait que là bas c'est de toute beauté...

[Robert]

Merci pour le CR, Laulau ; une belle galère surmontée avec courage, au-delà du raisonnable qui aurait été ce qu'a prescrit Denis : Une consultation médicale avant l'épreuve ... Mais, comme le disent les artilleurs, le coup est tiré ! Tu as terminé au courage, et le repos associé à la médecine t'apporteront une solution pour un nouveau départ.
Ton récit me confirme dans l'opinion que je m'étais déjà faite : Le Tourmalet est un col très difficile, à mettre sur la même ligne que le Ventoux. J'avais parcouru Luz - Tourmalet - Ste Marie de Campan - Tourmalet - Luz, soit deux Tourmalets à allure cyclo touristique avec arrêts à volonté, et j'avais trouvé ça très indigeste, alors, j'imagine l'EDT à une allure course !

[Robert]

En matière paysagère, dans les pyrénées, j'ai retenu les quelques kilomètres qui séparent le sommet du Soulor à l'Aubisque, avec cette route suspendue au flanc de la montagne ... un vrai régal pour les yeux !
Avec l'Izoard ... (à mon sens le plus beau col des Alpes) ; une route à faire, absolument, pour les paysages.