Alors voilà, ce samedi 7 août avait lieu la cyclosportive Courir pour La Paix, a Chailly sur Armançon. Après une bonne semaine a travailler dans ma cabane il fallait bien se dégourdir les jambes. Il est sept heure du matin quand je stoppe la voiture sur le prés qui sert de parking. Il fait 8 degrés à extérieur, je cherche vainement un sweet dans mon sac, mais que nénies, il faut prendre son courage et sortir de la voiture pour aller chercher son dossard.
Grrrrr, je suis frigorifié, je partirai avec mes manchettes, et si j'avais pris un petit gilet, il aurait lui aussi participé a la fête. Il est plus de 8 heures quand je monte sur mon vélo, je me rends vers la ligne de départ. Un petit échauffement en montée, et oui juste après la ligne ça monte sur au moins un kil. Demi tour et je viens me placer sur la ligne de départ. Là il y a déjà pas mal de gens qui ont pris place. Je reconnais au passage Bernard Hinault qui est le parrain de cette épreuve. Mais il y a aussi un grand nombre de coureurs du SCO Dijon, qui sont les organisateurs. Avant de partir nous recevons la bénédiction du curé. Il faut savoir que cette épreuve commémore la bombe irroshima.

8H50, ça y est, c'est parti, j'appréhende un peu cette cyclo, car je ne connais pas le parcours. Mes infos sont qu'il y aura environ 115 kms et 1600 mètres de dénivelés positifs et que nous sommes pas loin de 300 participants. Et la première info au bout de 50 mètres c'est que certain n'ont pas envie que la tranquillité s'installe. Ils sont déjà une bonne dizaine a s'etre sauvé du peloton quand je me décide d'en faire autant. Deux gars du Scod, essaient de rentrer sur le groupe de devant. Je suis a 50 mètres avant la bascule de ce premier talus, mais je ne pourrai finalement pas revenir sur ce groupe. J'attends le gros du peloton qui est vite derrière moi. Il ne faut pas longtemps pour que la chasse s'organise.
Au jeu de reste caché dans les roues et reste dans les dix premières places, je crois être passé du plus mauvais a celui qui rechigne a prendre un relais. Je contemple donc le travaille, voir le superbe travaille qu'effectuent les coureurs de Dijon pour rentrer sur ce groupe d'une quinzaine d'homme. Mais cela n'est pas facile, nous descendons depuis 5 kilomètres, je mes dis qu'a un moment la remontée sera terrible. Vers Saulieu, il ne reste plus qu'une cinquantaine de mettre entre ce groupe et le peloton. Le profil de la route est montant, je sprint pour rentrer, c'est fait, ouf..... Mais pas pour longtemps, car après un virage sur la gauche dans Saulieu, nous voici dans la foret et montons a vive allure. A l'avant nous retrouvons toujours les maillots noir des Dijonnais, j'en compte une bonne dizaine. Je me concentre a rester sur le milieu de la route, après ce regroupement, il pourrai y avoir de sérieuses attaques. Mais non, l'allure soutenu a décourager les plus vaillants, et a la sortie de cette superbe forêt, nous dévalons a 50 km/H la descente. J'en profite pour me ravitailler, je n'ai pas déjeuner ce matin, comme hab. dirons certains. Une barre deux gels. Miam, ça fait du bien, un peu de liquide et je me sens tout ragaillardi. Quoique, un petit gargouillement me fais dire que si j'avais été aux toilettes je serais encore moins lourd!!!! Mais tant pis, pas le temps de faire une pause, on verra plus tard il faut rester concentrer, surtout que cette descente semble encore interminable.....
Nous voilà maintenant au 50em kilomètre, les motards de la gendarmerie sont toutes sirènes hurlent. Le tour de France est encore dans les esprits et les motards civil qui nous entoure font penser aux photographes, on s'y croirait un peu!!!!! J'ai chaud, il va falloir enlever les manchettes. Avec les gants c'est pas facile, il y a un blocage. Je tire de toute mes forces avec mes dents pour arracher cette étoffe qui me tiens chaud. Voilà c'est fait, je regarde autour de moi, il y a là J F Bosseler, un gars du Team Off Road, je me dis qu'il faudrait tenir sa roue le plus longtemps possible.... ça monte depuis plus de 5 kil, ce long faux plat se termine par des petits virages a des pourcentages avoisinant les 6. Nous sommes une soixantaines au milieu de ce superbe paysage, montagne, bois et rivière en contre bas. Je m'alimente a nouveau, bois une bonne rasade, je sens que mes jambes durcisse un peu, les effets du ciment que j'ai fait cette semaine commence se ressentir. Mais ce rythme me convient, sauf que cela ne dur pas, a peine le temps de ce demander quand est ce que cela va attaquer, que......
Un nouveau groupe d'une 10 aine vient de partir dans ce petit col dont je ne connais pas le nom. J'ai eu beau tenter de m'arracher, rien a faire, ça m'apprendra de flâner dans les 30 premiers. Mais je me dis qu'a 20 kilomètres de l'arrivée c'est déjà pas mal d'être encore là. Mais certain n'ont pas envie que cela se termine ainsi, et une course poursuite s'engage, le groupe de devant possède environ 30 secondes d'avance. Il n'y a plus de Dijonnais pour mener la poursuite, moi je n'ai pas non plus le courage, de plus on m'a dit que les vrai difficultés arrivaient. Et ce qui devait arriver arriva, d'une part, comme par enchantement, nous récupérons nos fuyards, de 45 km/H, nous passons a 25.... Mais je comprends vite pourquoi, un grand mur nous attends, et puis nous entrons dans Sussey, et là c'est un kil a 10% qui fait exploser le peloton. J'ai du mal a tenir, mais je reste dans les trente premiers. Le replat me fait recoller, l'acide lactique est proche, je me dis que j'ai réussi a faire 170 bornes pendant les vacances alors c'est pas 110 qui vont me faire peur. Ouf c'est la descente, on recolle de nouveau au groupe. On, parce que je roule avec une connaissance de cyclo. Mais le groupe de tête possède une cinquantaine de mètre d'avance, et il faut encore escalader une pente a plus ou moins 9 %, dur pour moi, je pédale avec les oreilles, la tête, mes yeux.......
Non je n'ai pas lâché, non je ne lâcherais pas, je pense être dans les 20, il reste environ 4 kilomètres, je ne vois plus la voiture ouvreuse, plus de motard, les gars commence a ce regarder. Il y en a un qui part, ça commence a s'engueuler, je me dis que pour moi il faut attendre le sprint, et tout d'un coup je me rends compte que nous sommes a l'inverse du départ. Nous descendons sur l'arrivée, et quelle descente. Je me laisse aller, je choisi mon poisson pilote, ce grand costaud fera mon affaire, et j'espère qu'il sera bon. A 400 mètres les hostilités sont lancés, je suis mon gars, il est a bout, mais je me fais surprendre sur la droite, trop tard je me lance aussi........
Je finirai troisième de mon groupe, et a la 17eme place du scratch. Une place de mieux que La Bourguignonne.....
Voilà, pour cette cyclo très belle, beau paysage et surtout des routes presque toute lisse!!!! Merci a vous tous bonne fin de vacance et vous donne rendez vous pour les 24 heures du MANS les 21 et 22 Août.