L'autre : Admin, un etc. du vélo cyclosportif.

Que dis le Polar : 139,2 km en 3 h 56 25 s, soit une moyenne de 35,3 km/h avec un dénivelé positif de 641 m pour 724 m de descente.
Comme aux chiffres on peut leur faire dire ce que l'on veut, je pourrai dire :
- que ça descendait tout le temps sauf quand ça montait,
- que le vent était favorable sauf quand il était de face,
- que le kilométrage est supérieur à celui annoncé (138 km) et que le compteur est mal étalonné ou le contraire.
Voilà pour les chiffres.

En vérité, je vous le dit : une première heure à 42,9 km de moyenne, pas très confiant dans ligne des voisins constituant un peloton d'environ 200 participants (de mémoire), je ne connais même pas ma place au strach. Quand j'ai franchi la ligne, un organisateur a dit : il doit rester 49 gars dans la nature, faites le compte, mais cela n'a pas grand intérêt.
J'ai noté trois bosses : la première passée à la limite de la "bienséance", je veux dire par là... bec de selle, la seconde, plus raide... moi aussi à 100 mètres du sommet, la troisième passée avec les moyens du bord (39x23) sur un petit kilomètre. En parlant du bord, j'ai au bord du gouffre, sans y tomber. Dans la descente qui suivit, plusieurs gars étaient allongés devant un mur de pierre et reprenaient leurs esprits. Toute cette fraction du parcours fut la plus intéressante même si je m'y suis ruiné les jambes.
Seul, je fut rejoins par deux gus et là, en 10 km, alors que le profil se planifiait et que les gros braquets étaient installés, nous rejoignîmes un groupe d'une huitaine de coureurs pour un bel épisode d'éventail et de bouts droits bien sentis. La moyenne se stabilisât. Chacun participait sans rechigner. J'eus des moments fastoches alternant avec des pannes de cuisses logiques. Les relais et l'attention nécessaires à la sécurité dans la bordure effacèrent partiellement la monotonie qui s'installait dans de longues lignes droites type montagnes russes pour enfants.
Dans les six derniers kilomètres, les bielles et engrenages dudit admin se grippèrent lors de l'ascension d'une quasi butte de terre d'un petit kilomètre, ah! la butte. Le groupe explosa. Je finis en demi molle pour rester dans les 35 km/h.
Le coup de cul de l'arrivée (500 m) m'acheva. Ah ça reste dur le vélo !
Intéressant, à l'arrivée, un journaliste, alors que je reprenais mes esprits après ce dernier coup de rein, me demanda :
- C'est quoi Cyberpotes ?
Redevenu clairvoyant, je lui contai notre groupe d'individus, l'intérêt de notre démarche. Il me promis un petit paragraphe dans l'édition du Progrès de Lyon, édition de demain matin vendredi visible sur papier et sur internet avec photo à l'appui.
En parlant de pluie, pas une goutte alors qu'elle devait rincer la route pour la matinée. Tant mieux.
La sécurité de notre groupe fut bien assurée par un motard de l'Ain et non pas de Dijon.
J'arrête là mes bêtises car je ne suis pas du Nord...

