Coup de gueule ...

[Robert]

Ici comme ailleurs, les ronds points sont toujours tenus par quelques dizaines de gilets jaunes ...

Surprenant mouvement encadré par ... internet. Inédit et imprévisible quant à son issue car aucun échanges ou négociations ne sont possibles faute d'interlocuteurs ; le gouvernement est aux "abonnés absents" et les gilets jaunes sans représentants officiels ... Emergent quelques "figures", souvent très folkloriques, venues des réseaux sociaux. Mais où va-t-on ? La politique de comptoirs est bien là, avec pour meneur le grand "yaka", celui qui en parole nous refait un monde en quelques coups de langue.
Décidément, la pagaille est à nos portes.
Et ça m'inquiète.

[Robert]

Foin de gilets jaunes ... L'autre sujet d'actualité porte sur les ennuis d'un certain Carlos Ghosn avec le fisc japonais.
Le parcours du dit feu PDG du groupe Renault/Nissan/Mitsu mérite un petit coup de gueule. Il est l'illustration des turpitudes du système engendrées par le capitalisme.
L'individu touchait des émoluments surréalistes d'homme providentiel, comme si tout le groupe dépendait d'un seul Dieu, lui-même. Et ses salaires lui semblant insuffisants, ce généreux Carlos fraudait le fisc.

Ce fait divers donne à réfléchir et peut engendrer des idées de révolution. Et de repenser aux "gilets jaunes"
Alors que d'aucuns rament pour décrocher un SMIC quand tout va bien, d'autres encaissent des salaires colossaux.
On touche là, dans l'esprit, un problème existentiel : Un travail mérite-t-il d'être rétribué mille fois plus qu'un autre ? Et même cent fois plus qu'un autre ?
On peut même, par le système de l'actionnariat gagner des fortunes sans rien faire, et naître, par le truchement de l'héritage, avec une "cuillère en or dans la bouche".
Sans méconnaître le mérite des uns et des autres, je persiste à penser qu'une échelle des revenus de un à dix serait plus logique que la foire d'empoigne et tirage de couverture à soi encouragés par le libéralisme économique.
J'entends bien cet argument dont on nous rebat les oreilles : Si on limite les gains, on nivelle les valeurs par le bas et l'on tue l'initiative individuelle ... Voire.


Car enfin, cette doctrine supposerait que la seule motivation possible est le gain d'argent et le pouvoir qui en découle. Pour établir cet élément sociétal on se réfère à "la nature humaine" laquelle pousse les uns à écraser les autres. Peut-être. Mais n'est-ce pas précisément le rôle de l'état que d'établir des règles qui canalisent la "nature" quand celle-ci nuit à l'équilibre de la société dans son ensemble ?
Et j'invite les gilets jaunes, plutôt que de se mobiliser sur un détail, le prix des carburants en l'occurrence, de penser aux vastes problèmes posés par le rôle de l'état dans un système républicain. A force de réduire son rôle à la portion congrue, nous en sommes arrivés à une culture de l'injustice qui engendre les débordements que l'on constate aujourd'hui.

Et la sixième république, c'est pour quand ?

[Robert]

Samedi, jour des gilets jaunes.

Si l'on se réfère aux statistiques du ministère de l'intérieur, le mouvement s'essouffle (cinq fois moins de manifestants que samedi dernier) ; à l'évidence, il se radicalise et tombent quelques masques et quelques illusions.
L'illusion d'un mouvement pacifique et sans personne pour tirer les ficelles.

Autant j'aurais compris une telle levée de fourches initiée par les syndicats ouvriers (j'ai entendu des revendications de gilets jaunes parfaitement dans les clous du syndicalisme) autant il me semble impossible que tout cela soit une pure "génération spontanée" ; et se profilent d'inquiétants récupérateurs, bien politiques eux. Certains même ont un certain culot, je pense aux députés PR qui ont soutenu en son temps Nicolas Sarkozy. Faut-il avoir la mémoire courte et grand le désir de pouvoir !

Ces secousses vont coûter cher. Espérons qu'un Grenelle, tel que celui qui a suivi les débordements de mai 68, améliore les conditions de vie de nos concitoyens en difficulté tout en rognant un peu les revenus des actionnaires et nantis qui nous dirigent indirectement.

[benoit]

[quote="Robert"]Samedi, jour des gilets jaunes.

Si l'on se réfère aux statistiques du ministère de l'intérieur, le mouvement s'essouffle (cinq fois moins de manifestants que samedi dernier) ; à l'évidence, il se radicalise et tombent quelques masques et quelques illusions.
L'illusion d'un mouvement pacifique et sans personne pour tirer les ficelles.

Autant j'aurais compris une telle levée de fourches initiée par les syndicats ouvriers (j'ai entendu des revendications de gilets jaunes parfaitement dans les clous du syndicalisme) autant il me semble impossible que tout cela soit une pure "génération spontanée" ; et se profilent d'inquiétants récupérateurs, bien politiques eux. Certains même ont un certain culot, je pense aux députés PR qui ont soutenu en son temps Nicolas Sarkozy. Faut-il avoir la mémoire courte et grand le désir de pouvoir !

Ces secousses vont coûter cher. Espérons qu'un Grenelle, tel que celui qui a suivi les débordements de mai 68, améliore les conditions de vie de nos concitoyens en difficulté tout en rognant un peu les revenus des actionnaires et nantis qui nous dirigent indirectement.[/quot

IL n'y aura pas de grenelle. En 68 il n y avait pas de dette à 2000 milliards.l état avait pu à l époque lâcher du lest. Actuellement l état est quasiment en faillite:l emprunt pour 2018 est de plus de 200 milliards pour payer les fonctionnaires l'éducation la santé etcc.. Le coût des intérêts de la dette est de 40 milliards par an 2000 euros par seconde. On peut mettre n importe qui au gouvernement la situation financière sera la même. Je ne vois pas de solution possible et c'est très inquiétant

[Robert]

Je lis et comprends bien ton propos, jean-Michel ; la dette, certes, les caisses de l'état vides, certes.

Mais enfin, le fossé qui s'est creusé, appelé "fracture sociale", ne relève pas que de ces évidences mais aussi de la manière dont sont réparties les richesses et les charges.
Les aménagements des impôts favorables aux nantis, par exemple, est patent. L'augmentation globale, en 2017, de 12% des revenus des actionnaires l'est aussi. Les solutions tiennent aux décisions législatives que peut prendre un état dans la répartitions des charges qui pèsent sur ses citoyens.
Les impôts et les taxes sont nécessaires, réclamer leur suppression, voire leur abaissement un mythe ; modifier le panel de gens sur lesquelles elles pèsent, est par contre à entreprendre rapidement.
En résumé, taxer et imposer plus les nantis pour alléger les contributions des autres. Pas simple, sans doute, mais à entreprendre, vite !
... Et dans le sens inverse de celui amorcé par les tenants du libéralisme et M. Macron.
L'argument qui consiste à penser que plus les riches seront chouchoutés, plus ils créeront d'emplois et plus vite sera résorbée la misère, s'avère complètement fallacieux. En fait, plus les riches sont riches, plus ils sont gourmands, et sans aucune contrepartie (voir M. Carlos !).

Et les gilets jaunes là-dedans ? ...
Leurs propos entendus ici est là sont bien éloignés des vrais problèmes ... Par exemple : "Quand je vois Macron, j'ai envie de vomir !" ou "Macron ... démission" crié sur l'air des lampions.
Le problème de fond n'est pas le problème d'un homme, mais celui du système dit "libéral" qui a oublié que la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres. De moins en moins d'état pour favoriser la "foire d'empoigne".
Si le problème sociétal porté par les gilets jaunes que nous vivons aujourd'hui ne se régénère pas, il est voué au pourrissement ... ce qu'espèrent certainement nos gouvernants.
Et si le mouvement dégénère et pourrit, les problèmes resteront entiers.

Avec l'espoir que le coup de semonce vécu en ce mois de novembre provoquera une prise de conscience suivie d'une prise de mesures à la dimension des problèmes.

[Robert]

Macron n'a guère été convainquant dans l'affaire des gilets jaunes, déterminés à poursuivre leur action.
La menace d'une seconde édition des débordements parisiens de la semaine dernière se profile.
Inquiétant et preuve d'un malaise social très profond, la constance de ce mouvement inédit, informel, surréaliste.
Et ce ne sont pas quelques promesses incertaines et quelques centimes sur le prix des carburants qui vont désamorcer l'action des "gilets jaunes".
Ceux là ne sont que la mise en évidence d'un malaise qui rend périlleux l'exercice du pouvoir par ceux qui le détiennent.

Peut-être aurons nous une rééditions de la nuit du 4 août 1789 qui avait vu les privilégiés de l'ancien régime renoncer à leurs privilèges ; aujourd'hui, les privilèges et privilégiés existent, comme en 1789. Ils n'ont pas de titres de noblesse mais des titres financiers, moins visibles et lisibles que les châteaux d'autrefois, mais tout aussi réels.
On peut penser à une révolution ; on peut aussi penser à la montagne qui accoucha d'une souris.
Comme le disait une chroniqueuse entendue hier soir : Je ne sais pas lire dans le marc de café et ne dispose hélas d'aucune boule de cristal qui nous révèlerait ce que seront nos lendemains.

[Lolo90]

J'espère que pour samedi ils auront remis tout en ordre aux Champs , qu'ils puissent recasser

Hier Jupiter a répondu hors sujet
Il expose à nouveau son projet en donnant des jalons de fermeture de certaines centrales nucléaires, alors que les gens sont dans la rue à cause des taxes et l'inflation qui plombent leur pouvoir d'achat et non par rapport au nucléaire

De plus, il s'est bien gardé de dire que suite à ces fermetures, le prix de l'électricité va en prendre un sacré coût, et je suis bien curieux de savoir avec quelle technologie les centrales nucléaires seront remplacées (gaz, charbon, éolien, hydraulique ? )
En tout cas, l'EPR quand il fonctionnera, ne permettra pas de combler la production de 5 centrales.
Il ne faut pas se leurrer, on achètera de l'électricité charbon en Allemagne, alors pour sa transition écologique il repassera

S'i continue dans ses bottes, je pense que tout va sauter

[Denis]

Surtout que l’on tente de se passer du pétrole... Donc forcément il va falloir trouver de l’energie ailleurs, et forcément dans l’électricité pour nos futurs véhicules électriques tous neufs que nous nous serons offert grâce à la super prime... Va bien falloir la produire cette électricité... Donc fermons les centrales nucléaires, c’est logique...

[Robert]

Les gilets jaunes continuent, incohérents et inorganisés.

Nos gouvernants répondent complètement hors sujet ... mais ont-ils les moyens de répondre différemment dans le cadre imposé par la mondialisation qui les entoure. Ont-ils la liberté de mécontenter ceux qui, derrière eux, tirent les ficelles : Les patrons et le CNPF, ce qu'Hollande appelait "la finance" qu'il pensait mettre au pas et qui l'a mis au pas lui-même, le capitalisme économique qui nous environne et nous dirige ? ... Non !
Effectivement, une révolution est à nos portes ; comme toute révolution elle est imprévisible dans la forme qu'elle prendra et dans les conséquences qu'elle aura.

En vérité, l'humanité navigue sans gouvernail possible, sans aucune maîtrise de son destin, incapable d'enclencher les freins dictés par l'écologie raisonnée pour des raisons imposées par l'économie : Chacun veut vivre comme un américain riche ... ce que la planète ne peut pas supporter.
Le problème de fond est simple : Il est d'abord démographique. Nous nous multiplions de manière désordonnée et de ce fait, nous allons vers une forme de "fin du monde".

[callune]

hum oui, la fin du monde