callune a écrit : ↑02 mai 2020, 07:30
"On vit en démocrature, il faut quand même le réaliser ! Aucune des décisions prises sur cette pandémie n’a respecté la moindre ébauche de débat démocratique. On subit les choix d’un Prince aux yeux crevés. Le seul levier qu’ils actionnent est la peur : sa gestion triviale, son emprise évidente, son aérodynamisme pour pénétrer les corps et les têtes d’une population choquée. Au lieu de faire de la médecine — c’est-à-dire de tester, d’isoler et de traiter — les macronards ont fait dans le moyenâgeux, la petite terreur quotidienne et le flicage. Ils ont maximisé l’angoisse des citoyens. La « grande »presse, tenue par les milliardaires amis de Macron, joue bien ce jeu. Chaque jour, elle assène en page d’accueil le total des morts. On nous dit 20.000 morts, le lendemain 21.000 morts, et après 22.000 ! Sans jamais relativiser ce que signifie ce chiffre. Quel média rappelle qu’en France, il y a 660.000 morts par an et qu’avec le Covid, on va simplement avoir une surmortalité de 5 % à 10 % en 2020 ?"
...
"l’hystérie de notre réaction politique et sociale, qui trahit selon moi un refoulé majeur de nos civilisations actuelles : on ne supporte plus ni la maladie ni la mort. On se rêve dans l’immunité absolue. Ça pourrait être une bonne nouvelle, la preuve d’un amour pour la vie. Et ça l’est sans doute pour ceux qui soignent. Moi, j’y lis plutôt en creux une perte de vitalité latente dans nos sociétés. J’ai cette intuition qu’on a moins peur de mourir, voire plus peur du tout, lorsqu’on a bien vécu. Plus on a le sentiment d’avoir fait quelque chose de sa vie, d’avoir éprouvé et habité chaque instant « comme si c’était le premier, comme si c’était le dernier », pour reprendre Épicure, mieux on peut accueillir la mort.
Après, un gouvernement, même aussi sourd que le nôtre, prend ses décisions par rapport à une sensibilité publique qui peut recevoir ou non ce qu’il propose. Le confinement est si bien accepté parce qu’il reconduit cette illusion de la bulle immunitaire. Et il la reconduit pour chaque individu, foyer par foyer, en la vitrifiant dans le numérique, qui est le dispositif idéal de la « distanciation » sociale."...
Franchement, ça fait réfléchir
Quelle est ta source ? ...
Comme je ne crois ni en bible, ni en coran, pas plus qu'en une quelconque thèse établie, je trouve à ce texte la vertu de faire réfléchir.
Il comporte cependant quelques affirmations liminaires qui mériteraient d'être affinées.
- Comme la première :
On vit en démocrature, un mot inventé pour dire que nous vivons en l'absence de démocratie réelle ; c'est une supposition de ma part pour le sens du mot "démocrature" qui ne figure pas dans le "petit Robert" !
Mais dans le cas précis des mesures à prendre à l'arrivée de la pandémie, peut-on demander sous une forme démocratique la voie à suivre ?
Nos gouvernants ont consulté les autorités dans la domaine médicale pour prendre des décisions comme le confinement.
Pouvait-il en être autrement ? Pouvait-on demander son avis au "peuple" ? L'addition d'incompétences permet-elle de résoudre des équations extrêmes dans leur complexité ?
On se trouve devant un dilemme identique à celui qui consisterait à choisir "démocratiquement" la météorologie souhaitable. Les uns voudraient du soleil, les autres de la pluie !
- Ou la formule : "
On subit les choix d'un prince aux yeux crevés" ...
J'apprécie la trouvaille, pour ce qui est de la formulation ... mais je conteste sa virulence.
Notre président qui a tant donné au libéralisme économique ne fait pas du tout ce que j'aurais souhaité qu'il fît. Mais de là à l'assimiler à un dictateur aveugle, il y a un pas que je ne saurais franchir. En la matière, je trouve que notre président vaut mieux qu'un Trump ou un Bolsonaro !
Je me console en pensant que nous n'avons pas le pire !
