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Le vélo, c'est aussi le pédalage des méninges. Partageons nos connaissances !
Finistere29 a écrit : ↑09 déc. 2020, 21:44
je suis en train de lire "Pensées en chemin" d'Axel Kahn . Pas de vélo mais de la marche. Il est sacrément cultivé le gamin.
Oui, tu as raison, tu as de bonnes lectures. Un scientifique remarquable A. Kahn.
J'ai un peu honte de le dire, je ne lis rien en ce moment ... J'attends qu'il neige !
Ben moi je ne le connais pas ce Kahn
Je commence un livre de Marie-Thérèse Dupuy, la ronde des soupçons, ça se passe dans le Morbihan à Locqmariaquer, peut être que je verrai Pibama passé en vélo
Mon petit lapin, tu veux bien enlever le q après "loc" , ma fille va te faire les gros yeux ! en plus de toutes les grossièretés de sa part, que je vais être le seul à entendre, elle va pester contre tous ces mécréants ignorant de la langue bretonne !
Finistere29 a écrit : ↑10 déc. 2020, 21:45
Mon petit lapin, tu veux bien enlever le q après "loc" , ma fille va te faire les gros yeux ! en plus de toutes les grossièretés de sa part, que je vais être le seul à entendre, elle va pester contre tous ces mécréants ignorant de la langue bretonne !
Arg désolé Pibama et surtout à ta fille pour la fote
C'est la Marie-Bernadette qui s'est gaufrée dans son bouquin et moi comme un ignare j'ai recopié bêtement
Car c'est bien Marie-Bernadette et non Marie-Thérèse, tu vois je m'étais également trompé dans son prénom
Finistere29 a écrit : ↑10 déc. 2020, 21:45
Mon petit lapin, tu veux bien enlever le q après "loc" , ma fille va te faire les gros yeux ! en plus de toutes les grossièretés de sa part, que je vais être le seul à entendre, elle va pester contre tous ces mécréants ignorant de la langue bretonne !
Je connais Locmaria peu importe l'orthographe en breton, un superbe site sur le golfe de la petite mer (Morbihan), avec de beaux menhirs ...
Tu connais pas les mômes à la maison, ça gueule pour la moindre petite erreur en breton ! La petite dernière est prof remplaçante en école Diwan ( enseignement complet en breton) elle , elle peut râler
https://www.diwan.bzh/
il me semble que JP Mellouet donne une petite pièce pour eux pour chaque inscription à la cyclo Tro Bro Leon
Finistere29 a écrit : ↑17 déc. 2020, 21:57
Tu connais pas les mômes à la maison, ça gueule pour la moindre petite erreur en breton ! La petite dernière est prof remplaçante en école Diwan ( enseignement complet en breton) elle , elle peut râler
https://www.diwan.bzh/
il me semble que JP Mellouet donne une petite pièce pour eux pour chaque inscription à la cyclo Tro Bro Leon
Vaste sujet que les particularismes régionaux avec leurs langues ; sujet sensible en Bretagne, mais aussi au Pays Basque, en Alsace, en Languedoc ...
Un sujet qui mérite réflexion.
Je suis tout à fait de cet avis que l'apprentissage d'une langue autre que le français qui est, ne l'oublions pas, un ciment essentiel de la nation, peut ne pas nuire à la maîtrise de la langue commune ; pour moi qui ai maîtrisé l'alsacien parallèlement au français, c'est un constat simple. Cependant je me garde de généraliser et je laisse aux spécialistes des langues le soin de se déterminer sur ce point. Et si l'apprentissage des langues régionales devait nuire à la maîtrise de notre langue commune, je serais contre, bien évidemment. Sujet à approfondir si ce n'est fait. Et je ne suis pas assez calé là-dessus pour en juger.
Mon post dans "bonjour" m'a ramené à Jean de La Fontaine, un fabuleux fabuliste, inimitable et inimité depuis des siècles ! Avec François Rabelais, La Fontaine fait bien entendu partie de mes favoris en matière littéraire.
Et l'actualité (la maladie virale de notre roi républicain) m'a poussé à reprendre le texte de Jean de La Fontaine intitulé "les animaux malades de la peste". Certes le parallèle n'est pas évident.
Pourtant, (à méditer), ne sommes nous pas, comme les animaux de la fable, à la recherche d'un coupable de nos maux. Tantôt ce sont nos gouvernants qui ont mal évalué le mal, tantôt le mal viendrait du lointain Orient où prolifère le chinois que l'on montre du doigt : Ne serait-ce lui qui a créé le covid pour nous mettre à mal ?
Bon, plus qu'un discours, relisons La Fontaine !
Les animaux malades de la Peste
Second recueil dédié à Madame de Montespan, Livre VII, Fable 1
Les animaux malades de la peste
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger. Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet. Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Jean de La Fontaine (1621-1695), Fables, 1678-1679.
Lolo90 a écrit : ↑20 déc. 2020, 09:53
Très bon texte et qui est bien d'actualité.
Ouf je suis rassuré, je ne suis pas végétarien
J'ai ce que d'aucun appelle avoir "mauvais esprit" ce qui m'a parfois joué de mauvais tours !
Je ne résiste pas à dire que je vois dans ce poème un personnage d'actualité et en faire un parallèle poético-politique: Je pense à Jean Castex !
Il serait bien l'âne républicain que l'on serait allé chercher dans sa campagne, afin qu'il porte seul le bât des maux qui nous assaillent. Les autres en seraient ainsi affranchis.
Une fois le mal passé, on l'enverra paître à nouveau impunément l'herbe tendre de ses Pyrénées dans un total anonymat !
Jean de La Fontaine est éternel, donc moderne.
Dans le vaste monde, on observe bien le recommencement sempiternel attribué à l'histoire.
Les hommes d'aujourd'hui agissent et réagissent comme le faisaient leurs ancêtres !
Lolo90 a écrit : ↑20 déc. 2020, 09:53
Très bon texte et qui est bien d'actualité.
Ouf je suis rassuré, je ne suis pas végétarien
J'ai ce que d'aucun appelle avoir "mauvais esprit" ce qui m'a parfois joué de mauvais tours !
Je ne résiste pas à dire que je vois dans ce poème un personnage d'actualité et en faire un parallèle poético-politique: Je pense à Jean Castex !
Il serait bien l'âne républicain que l'on serait allé chercher dans sa campagne, afin qu'il porte seul le bât des maux qui nous assaillent. Les autres en seraient ainsi affranchis.
Une fois le mal passé, on l'enverra paître à nouveau impunément l'herbe tendre de ses Pyrénées dans un total anonymat !
Jean de La Fontaine est éternel, donc moderne.
Dans le vaste monde, on observe bien le recommencement sempiternel attribué à l'histoire.
Les hommes d'aujourd'hui agissent et réagissent comme le faisaient leurs ancêtres !
Hé oui, ton copain Rabelais pareil
Ils avaient tout compris et avaient le génie des mots pour déguiser leurs idées sur le pouvoir politique du moment avec des métaphores
