Je suis bien d'accord avec toi !Robert a écrit : ↑23 sept. 2024, 13:51Le côté convivial des appareils et des hommes des partis d’extrême droite ne doit pas faire illusion. Après la prise de pouvoir de ceux-ci… le réveil, risque d’être brutal. Un risque qu’il faudrait ne pas prendre.Lolo90 a écrit : ↑23 sept. 2024, 09:19 Le différence avec les partis fascistes d'avant guerre, c'est qu'aujourd'hui ces mêmes genres de personnes se montrent polis, cultivés, courtois afin de dédiaboliser leurs idées et en faisant passer l'idée que, grâce à eux, ils amélioreront le bien-être des français, et redresseront les affaires de la France.
Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
- Lolo90
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
- Denis
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Les gens ont tellement peu confiance dans les partis « conventionnels » qu’ils se tournent vers ce qui n’a pas été encore testé…
- Robert
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Résilience…
Hier soir, j’ai dérogé à mon habitude :
Au lieu de me fixer sur une émission télévisée politique, une manifestation sportive, un document, je me suis arrêté à la grande librairie, une émission littéraire ancienne de La 5.
Je fais cette parenthèse : heureusement qu’il existe encore des chaînes publiques. Si nous ne disposions que des chaînes de nos milliardaires, nous subirions en permanence le nivellement par le bas en matière culturelle… pour me donner une idée de sa nullité absolue en la matière, il m’arrive de passer pour une minute ou deux sur CNews de Monsieur Bolloré !
Bien entendu, je n’ai pas regretté mon choix. Le sujet de « la grande librairie » du mercredi 29 octobre était la résilience ; l’invité de l’émission était Boris Cyrulnik.
Je mesure bien mon inculture. Je ne connaissais rien de cet auteur, neurologue, psychiatre et psychanalyste. Il m’a littéralement passionné.
Par ailleurs, c’est en quelque sorte un comble pour moi qui pense connaître convenablement ma langue maternelle, je n’avais pas complètement intégré dans mon vocabulaire le mot résilience. Voilà qui est fait.
Résilience… faculté de reprendre un nouveau développement après un traumatisme. Voilà la définition du mot par Boris Cyrulnik.
Deux auteurs hier soir présentaient leurs livres dont le sujet était précisément le récit d’une résilience après un grave traumatisme.
–Le récit d’une jeune femme enceinte d’une petite fille, lors de l’attentat du Bataclan, qui a perdu son compagnon, ce jour-là.
–Le livre d’un jeune homme qui a perdu sa maman dans un accident, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Le responsable de l’accident est un jeune migrant bien connu des services de police.
À la réflexion, je me suis soudain retrouvé dans ce sujet.
À la différence des auteurs invités, dont j’ai écouté la présentation des livres hier soir, le traumatisme que j’ai subi n’est pas le décès d’un ami ou d’un parent très cher ; il n’implique que moi.
Et je m’applique à la mise en œuvre difficile d’une résilience.
Je vis une vie nouvelle; cette vie originale est très différente de celle qui s’est achevée accidentellement le 7 janvier 2023.
Ma résilience a une méthode : l’écriture. Les mots, toujours les mots, jetés sur l’écran de mon ordinateur, grâce à l’intelligence artificielle que parfois je dénigre.
Contrairement aux auteurs de la grande librairie, je ne puis en vouloir à personne, personne à l’encontre de qui je pourrais déverser ma haine.
Déverser sa haine n’a aucun effet bénéfique. La haine n’entre jamais dans un processus de résilience. L’amour seul peut le faire.
Et quand parfois, ma résilience s’émousse et que revient le spleen, je lis, je relis, écris et je pense que demain sera un autre jour.
Voici venue la Toussaint grise.
Hier soir, j’ai dérogé à mon habitude :
Au lieu de me fixer sur une émission télévisée politique, une manifestation sportive, un document, je me suis arrêté à la grande librairie, une émission littéraire ancienne de La 5.
Je fais cette parenthèse : heureusement qu’il existe encore des chaînes publiques. Si nous ne disposions que des chaînes de nos milliardaires, nous subirions en permanence le nivellement par le bas en matière culturelle… pour me donner une idée de sa nullité absolue en la matière, il m’arrive de passer pour une minute ou deux sur CNews de Monsieur Bolloré !
Bien entendu, je n’ai pas regretté mon choix. Le sujet de « la grande librairie » du mercredi 29 octobre était la résilience ; l’invité de l’émission était Boris Cyrulnik.
Je mesure bien mon inculture. Je ne connaissais rien de cet auteur, neurologue, psychiatre et psychanalyste. Il m’a littéralement passionné.
Par ailleurs, c’est en quelque sorte un comble pour moi qui pense connaître convenablement ma langue maternelle, je n’avais pas complètement intégré dans mon vocabulaire le mot résilience. Voilà qui est fait.
Résilience… faculté de reprendre un nouveau développement après un traumatisme. Voilà la définition du mot par Boris Cyrulnik.
Deux auteurs hier soir présentaient leurs livres dont le sujet était précisément le récit d’une résilience après un grave traumatisme.
–Le récit d’une jeune femme enceinte d’une petite fille, lors de l’attentat du Bataclan, qui a perdu son compagnon, ce jour-là.
–Le livre d’un jeune homme qui a perdu sa maman dans un accident, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Le responsable de l’accident est un jeune migrant bien connu des services de police.
À la réflexion, je me suis soudain retrouvé dans ce sujet.
À la différence des auteurs invités, dont j’ai écouté la présentation des livres hier soir, le traumatisme que j’ai subi n’est pas le décès d’un ami ou d’un parent très cher ; il n’implique que moi.
Et je m’applique à la mise en œuvre difficile d’une résilience.
Je vis une vie nouvelle; cette vie originale est très différente de celle qui s’est achevée accidentellement le 7 janvier 2023.
Ma résilience a une méthode : l’écriture. Les mots, toujours les mots, jetés sur l’écran de mon ordinateur, grâce à l’intelligence artificielle que parfois je dénigre.
Contrairement aux auteurs de la grande librairie, je ne puis en vouloir à personne, personne à l’encontre de qui je pourrais déverser ma haine.
Déverser sa haine n’a aucun effet bénéfique. La haine n’entre jamais dans un processus de résilience. L’amour seul peut le faire.
Et quand parfois, ma résilience s’émousse et que revient le spleen, je lis, je relis, écris et je pense que demain sera un autre jour.
Voici venue la Toussaint grise.
- Lolo90
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Robert tu as une résilience assez hors du commun, je pense qu’ici on en est tous convaincus.
Tu as bien le droit de te plaindre de temps en temps ou d’avoir un petit coup de mou.
Et si le fait de nous l’écrire sur le forum peut t’aider.
Surtout ne culpabilise pas en pensant que tu tires vers le bas la bonne humeur du forum ou que tes écrits n’ont plus rien à y faire, tu te trompes.
Les amis sont fait surtout pour cela.
Tu nous montres que tu as l’âme d’un battant
Et je suis heureux d’apprendre que tu regardes enfin une autre chaîne que celle de CNews
Tu as bien le droit de te plaindre de temps en temps ou d’avoir un petit coup de mou.
Et si le fait de nous l’écrire sur le forum peut t’aider.
Surtout ne culpabilise pas en pensant que tu tires vers le bas la bonne humeur du forum ou que tes écrits n’ont plus rien à y faire, tu te trompes.
Les amis sont fait surtout pour cela.
Tu nous montres que tu as l’âme d’un battant
Et je suis heureux d’apprendre que tu regardes enfin une autre chaîne que celle de CNews
- Denis
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
J’en ai vu passer des patients, mais jamais avec autant de capacité à s’adapter que la tienne, Robert…
Tu forces l’admiration.
Tu forces l’admiration.
-
benoit
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Bravo pour ta résilience robert ,je me demande parfois comment j aurai réagi a ta place,je ne suis pas du tout sur d avoir eu la même volonté .
J espère que le site te permet d un peu mieux supporter ta condition.
J espère que le site te permet d un peu mieux supporter ta condition.
- Robert
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Je compense l’absence d’activité physique par un peu plus d’activités intellectuelles. Par exemple je lis beaucoup, j’écris aussi presque tous les jours. Ça fait passer le temps. Et j’ai intégré la dure réalité : je ne progresse plus. Bien au contraire, la vieillesse s’installe comme elle s’installe inéluctablement et normalement.
Je suis persuadé que si le malheur de l’invalidité t’avait affecté, tu aurais trouvé toi aussi des compensations.
- béni
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
C'est le genre d'émission qui aide à réaliser que l'on est rarement seul dans nos galères ! Alors ce n'est pas un remède miracle mais c'est sûr que pour le moral ça aide.
Comme un peu tout le monde ici je pense que tu es une définition de la résilience
C'est un choix qui t'a été imposé (à vrai dire cela doit rarement arriver de choisir d'être résilient...) mais tous les jours tu nous en fait une démonstration.
Comme dit Lolo c'est normal que certains jours soient sans ! Et puis c'est aussi une très bonne chose que le forum soit là pour que tu puisses nous partager tes ressentis
. Je le répète mais le forum n'est pas qu'une histoire de vélo 
Comme un peu tout le monde ici je pense que tu es une définition de la résilience
Comme dit Lolo c'est normal que certains jours soient sans ! Et puis c'est aussi une très bonne chose que le forum soit là pour que tu puisses nous partager tes ressentis
et la lumière fut