Voilà mon CR, j'ai essayé de faire sobre, mais nul n'est parfait
Je me demande encore aujourd'hui pourquoi je me suis inscrit sur cette cyclosportive, si ce n'est parce qu'elle faisait son entrée au TLO cette année - et encore je savais pertinemment qu'elle ne compterait pas dans mes 6 meilleures en fin d'année...
Pour résumer, elle s'est avérée être la galère que je redoutais : trop de monde, trop relevé, trop de risque de chute, trop plat, pas assez sélectif.
Sans compter que les routes étaient humides au départ, chose qui n'arrange rien et qui fera même renoncer The Phil !
Bien que partant dans le 2ème sas, la remontée vers la tête du peloton s'avère difficile et longue. La faute à ce champion du monde des bachi bouzouks qui trouve le moyen de chuter départ arrêté ! Ca commence bien, km 0 : 1 chute. On peut pas mieux faire
Puis ça frotte, ça frotte sur cette longue ligne droite après le premier rond-point, une fois sortis de la base de loisirs... Après quoi courent-ils tous comme ça ?? Premier passage pavé, court, mais encore la chute évitée de justesse : eh ouais, passer de 45 km/h à 10 km/h sur zone pavée... forcément ça couine !
5ème km, Puy-la-Laude, gros virage à droite et ça commence à monter... ouf ! Il faut encore passer sous un pont, et c'est pas triste car tout le monde veut passer en même temps ! Ca re-couine !
Puis long passage en forêt domaniale de Montargis, sur des routes très moyennes et toujours humides. J'aime pas. Je recule...
Km 15, on arrive sur une belle route bien large avec un excellent revêtement. Après une petite accélération, tout le monde ralentit. Allure cyclotouristique pendant environ 15 bornes. Le temps d'aller faire un petit coucou à Laulau, Gillou, d'être salué par quelques connaissances comme Raymond (les dossards nominatifs sont finalement une bonne idée

). J'essaie de me frayer un chemin vers la tête du peloton, en suivant Guillaume, "baltringue" de Longchamp, mais ça frotte trop et je n'arrive pas complètement à mes fins.
Courtenay : je recule au fil des virages lors du passage en ville. Dommage, car en ressortant, ça se met à visser sérieusement. Tout le monde en file indienne. Je déteste. Aussi. Je recule encore...
Km 45, la descente est de trop. Je ne suis plus au contact du peloton de tête. Après le passage dans Douchy, la première vraie difficulté me permet d'accrocher un petit groupe qui vient de se faire décrocher. Le premier peloton n'est pas loin, mais tous les effort du groupe pour faire la jonction seront vains. En attendant, les efforts fournis sur le plat pour essayer de suivre m'ont bien entamés.
Je manque de me faire décrocher de ce groupe d'une trentaine d'unités à plusieurs reprises avant et dans la descente, y effectuant une pointe à 61 km/h dans l'opération sauvetage de ma place dans ce groupe pour pouvoir recoller, j'ai frisé le carton rouge !
Une fois remis de mes émotions, après le passage de la seconde belle côte qui s'avale finalement sans problème, je fais le point sur ce groupe d'une bonne trentaine d'éléments : il y a Jérôme, de mon club, Laulau et son maillot Cyberpotes, Gillou et son maillot (... mais non je plaisante Karl !), Bérangère et Jean-Pierre, ainsi que Thierry Pillon, le chef de file du Team "Roulons ensemble contre le cancer".
Comme à la Vélostar, Jean-Pierre essaie d'organiser les relais, ce qui fonctionnera par intermittence. Ce sont d'ailleurs les seuls moments où je mettrai le nez devant, mon coéquipier de club faisant le concernant plus que sa part de travail, parfois à mon grand désarroi !
Petite surprise aux alentours du 72ème km, lorsque au détour d'un virage à gauche, nous apercevons sur le bord de la route un Guillaume Judas l'air complètement désabusé, yeux dans le vague, appuyé sur son vélo... une crevaison probablement... pas de chance !
Dans cette cyclo, il y a quelques bons moments, comme ce passage dans ce village de Saint-Maurice sur Aveyron (je voyais l'Aveyron plus au sud

), un peu perché, on tire la langue !
Ou encore la traversée de La Chapelle/Aveyron, avec ce chouette petit étang, vous savez déjà, celui où je me serais bien arrêté !! C'est là que démarre la côte suivante, un peu plus longue mais sans difficulté.
Puis c'est au 110ème km le gros morceau du jour, la côte de Château-Renard. Un virage à droite et, en levant la tête, on aperçoit ce qui nous attend, une belle côte d'environ 300m avec un passage à 10%. Laulau me conseille de repasser le petit plateau, mais c'est trop tard. Je ne m'attendais pas à un tel pourcentage, mais en danseuse et sur le 50x21 elle se passe sans trop de mal. La relance en haut est dure, surtout que la descente arrive vite !
La dernière bosse, 5 km plus loin, en sortie de Triguères, est montée à un rythme tranquille, la relance étant elle plus nerveuse une fois revenus sur le plat.
A environ 30 km de l'arrivée, nous abandonnons Jean-Pierre, qui a crevé et Bérangère qui s'arrête pour l'attendre.
Rien de notable, excepté le passage d'une fête foraine je ne sais plus trop où, et là la hantise de voir un gamin surgir sur la route me prend... Quelle idée !
Il n'y a plus que du plat et ça ressemble plus à une balade qu'à une cyclosportive.
Les 10 derniers kilomètres sont plus nerveux, après ce satané passage en forêt de Montargis, même parcours qu'à l'aller, et mêmes routes tape-cul ! Je dois dire d'ailleurs que souvent sur le parcours le revêtement des routes, assez granuleux, n'aura pas été à l'avantage des pratiquants !
Lors des derniers km vers l'arrivée, Laulau s'amuse à me rappeler les passages difficiles, comme le passage à niveau, la zone pavée, ce qui aura le don de me faire reculer à chaque fois rien que par l'effet de l'appréhension

, puis pour essayer de finir par une touche positive j'essaie de me placer en vue de l'arrivée, mais les derniers virages et le rond-point final ne me permettent pas de remonter totalement. Le sprint n'est pas trop mal, mais les premiers avaient trop d'avance. J'en termine en 4'14 (4'10 officiels, je sais pas où ils les ont trouvés!) en 102ème position.
En définitive, malgré la qualité de l'organisation, la sécurité, la beauté des paysages traversés, il manque à cette cyclosportive une vraie difficulté plus proche du départ pour provoquer une sélection plus rapide.