CR de la Courir Pour la paix

[Aline]

Salut à tous !

Courir pour la paix, c’est bien, courir en paix, c’est bien en ce moment.
Comme je redécouvre le vélo pour le plaisir et la santé morale et physique, j’ai parcouru cette « paix » avec simplicité et clairvoyance.

3 h 32 sur le diplôme, ça me va. « Je l’aurais un jour, je l’aurais »…. La forme.

The Phil
J'ai lu également ton CR. Chacun participe avec un but personnel et le tiens me paraît enclin de sagesse. La santé morale et physique sont indispensables pour vaincre les douleurs de la vie.
Beau résultat malgré tout et un regret comme pour Manyairs de n'avoir pu mettre un visage sur un pseudo.

A bientôt sur le foum

[Aline]

Bravo pour vos CR, très chouettes.
Je vais essayer de m'y coller aujourd'hui mais pas trop envie pour le moment, encore sur le coup de la déception...

Bonjour Laulau,
Y-a pas de déception qui fasse Tu vas pas y échapper.
On veut un CR, on veut un CR sinon on fait sauter le forum
Tu sais bien par expérience que la défaite à un objectif personnel est souvent le moteur de la réussite
Allez on y croit

[Aline]

Je vous préviens, j’ai tout donné sur le parcours d’hier alors je donne tout aujourd’hui dans mon CR.

Allez chercher une bonne bière et installer vous confortablement dans votre canapé.

En ce samedi 1er août, la journée apparaît sous ses plus beaux hospices. Le soleil est au rendez-vous mais il va devenir vite accablant en fin de matinée. Je découvre cette charmante bourgade de Chailly sur Armençon (ma première pour Courir pour la Paix) et surtout son château qui trône à l’entrée. Parking au milieu d’un champ couvert de rosée mais c’est pas grave cela fait parti du folklore.
Après un retrait de dossard assez long malgré une inscription déjà faite, je retourne à ma voiture où j’aperçois Karlito dans son maillot vert et Laulesp. Plus tard dans la journée, je verrais Laulau et El Rapha.
Je disais donc, je me prépare et je me dirige vers le château. Je m’aperçois que mon pneu arrière est mal gonflé. Je retourne à ma voiture pour faire comme les shadoks. Ensuite, j’avais pas fait 10 mètres dans l’herbe fraîche et humide que je retourne à nouveau à la voiture pour rechercher mes gants (gants que je ne supporterais plus lors de la dernière côte).
Voilà, je suis enfin sur le vélo. Le 160 s’élance. Le 110 est prêt et on part également. Ne connaissant pas le parcours, je m’aperçois que le départ est au pied d’une longue côte, cela part vite comme d’habitude et je n’aime pas. Il faut que j’ai le temps de me mettre dans le rythme. Je suis une compétitrice occasionnelle et plutôt du genre diesel. Comme je l’ai dit dans d’autres posts, je n’ai jamais eu de licence vélo. Cette passion du vélo, c’est mon père qui me l’a transmise. Je m’entraîne seule en fonction de mes créneaux horaires à raison d’un maxi de 60 km par sortie soit 2 sorties par semaine en pleine période. Je roule pas trop mal en groupes lors des cyclos et je n’hésite pas à prendre des relais sur les parties roulantes, je descends bien mais prudemment. Les côtes paradoxalement ne me font pas peur mais je suis vite à la ramasse.
Bref, après cette longue parenthèse voici la suite de mon récit.
Cette longue côte de Sausseau arrive à sa fin. Devant moi un groupe d’une quarantaine de coureurs s’est formé dans la descente, je me lance à leur poursuite étant à 100 m environ. Seule et face au vent, c’est pas gagné mais j’ai l’habitude et je tente le tout pour le tout sachant que je vais le payer plus tard. Deux concurrents me rattrapent mais n’ont pas compris que l’intérêt est de se relayer pour revenir et s’abriter ensuite dans ce groupe. Je continue à rouler. Malheureusement, le village suivant arrive avec sa côte bien sûr et je repasse en veille.
Ensuite, un groupe me rejoindra d’une quinzaine de personnes, je vais rouler un bon moment avec eux. On s’entend pas trop mal. Au passage, nous récupérons des éléments dont le dossard N°1 qui devait être Monsieur SATA, je crois. On traverse Saulieu puis Champeau en Morvan et là je vois au croisement de la Maison du Parc, les concurrents du 110 km qui redescendent en ayant fini la petite boucle. Je poursuis ma route avec mes compagnons de fortune dont certains membres du club de Semur en Auxois et un autre club dont j’ai oublié le nom (maillot bleus).
J’arrive au ravitaillement et m’empresse de refaire les niveaux : un bidon d’eau et un bidon d’isostar. Je commence juste à boire mon coca cola quand je vois mes compagnons repartir. Je laisse à mon grand désespoir ma canette bien fraîche car il faut que je reparte avec un groupe. Ils avaient déjà embrayé fort alors que se présentait une petite bosse dans la traversée de Bornoux. Je me suis remise à mon rythme regrettant quelque peu de n’avoir pu finir ma petite boisson fraîche.
Ensuite, ce fut une longue route jusqu’à St Brisson à travers de magnifiques forêts verdoyantes avec quelques portions de routes sous ce soleil trop généreux.
Dans une de ces descentes, nous sommes prévenus d’une chute. En effet, au passage je jette un œil et je vois des gars du team Bianchi arrêtés sur le côté dont un malheureusement déjà protégé par la couverture de survie des pompiers. Du coup, moins d’entrain dans la descente. Notre quatuor se reconstitue une féminine et 2 gars de Is sur Tille avec lesquels je ferais la fin du parcours ou du moins jusqu’à cette fichu côte de Sussey. Entre temps la féminine avait pris du large. Un de l’Is sur Tille me montre le village où commence la côte (la même que la Chiappucci que j’avais bien digéré car en début de parcours). Nous y voilà, elle commence et de suite virage à droite et je ne sais pas ce qui m’a pris je décide de mettre pied à terre (stupidos) et je remonte de suite. Virage à gauche, chic un peu d’ombre et ensuite la descente. Je vois les motards ouvreurs qui nous dépassent, je me dis que je devrais voir apparaître Karl dans pas longtemps. Bingo, je le vois avec son copain d’échappé. On échange un petit encouragement et chacun sa route.
Ensuite, c’est le bouquet final, l’apothéose, le nirvana (enfin presque), la dernière côte arrive à Marcilly Ogny je crois. Là après les multiples banderilles c’est la mise à mort. Je vois le point photo et je fais des signes pour qu’il ne me prenne pas en photo tellement je suis à l’agonie. J’ai des crampes depuis Alligny en Morvan sous les pieds et dans les cuisses. Dans la côte, j’ai une crampe derrière le creux de la jambe droite (jamais eu ça). Il faut que je m’arrête.
100m après le point photo j’aperçois un coin d’ombre, véritable oasis au milieu du désert. Je pose le vélo, le casque (pas plus car un peu de décence tout de même), je m’arrose la tête et je m’assoie dans l’herbe fraîche face à ce magnifique paysage. L’espace d’un instant, je suis comme dans un rêve. Je nage dans le bonheur, je vois sous mes yeux le plus beau panorama de ma vie alors que des paysages somptueux (puissance 100) j’en ai vu au cours de mes voyages au long cours. Je m’éveille, je vois passer des concurrents du 110 et du 160. Du coup, je ne sais plus si c’est avant ou après que j’entends Laulesp m’encourageait alors qu’il était dans le groupe de poursuite. Cet arrêt m’a fait du bien car la chaleur commençait à m’entamer. Je sais que l’arrivée est proche. Je manque cruellement d’eau après m’être arrosée et le long faux plat sous la chaleur continue à entamer mon capital énergétique.
Séquence émotion, celle du concurrent handisport (maillot d’Autun) sur le 160 qui m’a dépassé et qui a poussé un cri de joie et de délivrance en haut de la côte. J’étais de tout cœur avec lui.
Dernière et minuscule côte ensuite virage à gauche puis belle descente sur Chailly sur Armançon, son village, son château et son golf enfin la boucle est bouclée. Honte à moi 4 H 58 dont 8 minutes d’arrêt réel au compteur entre le ravito et mon moment de contemplation (record de durée sur le vélo et sous la chaleur) mais j’ai fini car j’ai un principe dans la vie celui de ne jamais abandonner.
Séquence regret, celle de n’avoir pu partager mon plateau repas avec les autres cyberpotes mais l’appel de la douche **** qui m’attendait au château était plus forte que de manger. Je n’ai pas été déçue par le room service. Le plateau repas n’étant pas extra quand je suis revenue de la douche nos amis cyberpotes avaient déjà fini.
Belle journée tout de même malgré des moments durs sur le plan physique.
Sur le parking à l’arrivée, j’ai discuté avec nos « amis » douaniers super sympas et méticuleux (nettoyant le vélo à l’éponge avant de les remettre dans les housses) ainsi qu’avec un concurrent également commissaire de courses avec qui nous avons évoqué le problème des gens qui prennent les routes pour des poubelles. Je trouve cela lamentable et irrespectueux vis à vis des gens qui habitent dans le coin et qui plus est sont peut-être bénévoles pour cette journée et qui auront un goût amer en retrouvant cela dans la nature lors de leurs balades.

Je ne sais pas si vous avez été jusqu’au bout de mon CR mais si c’est le cas vous méritez le droit de refaire la CPLP ou mieux encore de participer à la JFB.

Bonne bière

[Denis]

Merci pour ton CR, et j'espere qu'on aura l'occasion de se faire une ou deux cyclos un de ces 4!

[Laulau]

Decidemment, sont chouettes vos CR...
Promis, le mien d'ici peu...

[Karlito]

Oui joli CR, le moule prend pour chacun d'entre nous, et ce que je lis c'est que nous avons chacun NOTRE aventure, que ça se passe devant ou derrière (aucune connotation sexuelle , je vous vois venir ) c'est la même chose pour tous...

Ou alors démontrez moi que les uns ont fait mieux que les autres !

[Frédo92800]

Bonsoir à toutes et à tous,

Une fois encore je me suis régalé de vos CRs. Un petit problème de dos m’a interdit de vous rejoindre sur la ligne de départ. Mais ce n’est que partie remise.(D’autant que je suis en compte avec certains )

Karlito, je crois qu’il faut te rendre à l’évidence : Tu fais parti des costaux du peloton cyclo.
Félicitation pour ton podium.

Mais bien sur, je félicite aussi les autres cyberpotes pour le courage dont ils ont fait preuve.

A plus.

Fred.

[Karlito]

Karlito, je crois qu’il faut te rendre à l’évidence : Tu fais parti des costaux du peloton cyclo.
Félicitation pour ton podium.
Fred.

Merci Fredo,

J'ai du mal à en prendre conscience, ça serait de la fausse modestie de dire que j'ai eu de la chance, mais apparement les 1ère caté du SCOD n'ont pas fait la course. Et beaucoup on attendu leur réveil. J'ai profité de l'opportunité en connaissant Jean Charles Martin et ça a fonctionné. Un gars m'a dit que presque personne ne s'était rendu compte de notre attaque.

C'est clair que tous les ingrédients de chance, tactique et autres ne valent rien si tu n'as pas les cannes, je ne renie pas mon niveau, mais je me remets en question à chaque fois, et à chaque départ je repars à zéro, en mettant toutes les chances de mon coté, parfois en acceptant de me faire mal à la gueule avec des cannes qui ne vont pas tout à fait bien.

Il me reste une marche à franchir mais je ne me prends pas la tête avec ça, l'opportunité de ce samedi était peut être la dernière et c'est Jean Charles qui la méritait. Il me faut encore un niveau au dessus pour le suivre jusqu'au bout et encore un autre pour lui prendre des relais, pour m'accorder le droit de lui faire le sprint. Puis un 3ième pour le battre ou le surprendre....C'est un première caté, je fais partie des bons mais pas des grands, c'est déjà pas mal....La prochaine fois je ne suis pas obligé de faire 100 bornes en échappée non plus, tactiquement ne partir dans la dernière difficulté, ne faire son effort qu'au dernier moment est aussi jouable...
Comme faire le dernier klm, si les mecs se regardent ça marche aussi à la chance...

Pour ton dos, tu dois commencer à avoir les prémices des douleurs inhérantes à la course à pied peut être ?

J'espère que ça ira mieux bientôt...

[ElRafa]

Et voilà un CR de plus !

Plus de 150 coureurs au départ du grand circuit de 159 km et 1900 m de D+. Un itinéraire vallonné et très zoli qui nous emmène faire une grande boucle en terre morvandelle, avec ses forêts, ses lacs...
Beau temps, pratiquement pas de vent, température chaude mais pas étouffante.
Après un échauffement correct réalisé sur la première côte du parcours, immédiatement à la sortie de Chailly, je me présente déjà chaud comme une braise sur la ligne de départ. J'ai eu le plaisir auparavant de saluer sur le parking Laulesp, Pierre-Marc Lamontagne, Pascal Guernut et sa compagne Claudine et de bavarder avant le coup de feu avec Laulau, Yves Simon et The Phil, ce dernier me présentant Manyairs !
Dès le départ donné, je sens que le coup de pédale est facile aujourd'hui, aucune fatigue ne se ressent dans les jambes. Des entraînements plus ciblés ces dernières semaines y sont certainement pour beaucoup.
Bien calé non loin de la tête durant les 3 km de la première bosse, je glisse ensuite imperceptiblement et involontairement vers le milieu du peloton. C'est en traversant Saulieu, après 24 km, que je réussis à réintégrer les premières positions, à l'amorce d'une petite montée pas bien difficile, attaquée par un Loïc Ménager (de l'AC Orsay) volontaire et un Laulau non moins entreprenant !
C'est juste après que cela commence à s'exciter avec des 1ère catégorie FFC du SCO Dijon qui produisent une nette accélération dès l'entame d'une autre bosse au km 33, cette fois-ci beaucoup plus longue. Je parviens à fournir l'effort nécessaire pour me joindre à eux et prendre ma part de relais. Nous sommes ainsi une petite douzaine à prendre une légère avance sur le peloton.
Mais ce n'est que de courte durée, une petite moitié du peloton initial revenant sur nous à la faveur d'une descente. Laulesp en fait partie, yes ! Dès lors, les Dijonnais se contenteront du rôle d'accompagnateur. L'allure générale ne convenant pas aux plus ambitieux des participants, c'est vers le 50ème - 60ème km que Jean-Charles Martin, un 1ère caté FFC de l'UC Amnéville, décide de prendre la poudre d'escampette. Il est suivi immédiatement par le leader des Trophées de Bourgogne, Passion et Label d'Or des 40-49 ans, un gars du VS Chartrain. Beaucoup de monde, dont moi, ne se seront même pas rendus compte sur le coup du départ des 2 bonshommes. Sans doute la beauté des paysages du Morvan qui nous ont laissé rêveurs...
Les côtes s'enchaînent ensuite, jamais bien difficiles, mais le tempo imprimé parfois en laissent de plus en plus sur le carreau. J'ai plaisir à faire enfin connaissance avec Loïc Ménager, le coureur sus-nommé, globe-trotter des cyclos également et qui nous régale avec ses CR bien léchés sur différents forums, à saluer Cédric Laurent, un autre habitué des cyclos, non moins talentueux, à retrouver Romain Boudot avec qui j'avais fait connaissance l'année passée sur la Louis Pasteur. Beaucoup de têtes connues , donc, dans ce qui reste avant d'aborder la côte de Sussey-le-Maupas, à 15 km de l'arrivée. Parmi la vingtaine d'éléments qui composent notre groupe, on retrouve aussi les Franciliens Pascal Guernut et Pierre-Marc Lamontagne, toujours fidèles aux avant-postes.
Cette côte de Sussey-le-Maupas, bien connue des participants de la Claudio Chiappucci, est la plus grosse difficulté de la journée. Presque 2 km de montée avec des pourcentages parfois inavouables , un faux-plat pour finir... 3 hommes s'isolent rapidement dès le pied, derrière tout explose. 5 coureurs arrivent à maintenir une certaine allure derrière les 3 fuyards, je me fais mal comme rarement pour essayer d'accrocher ce wagon et parviens à recoller sur le haut. Pas de répit pour la descente qui suit, nous nous retrouvons à 8, le trou est fait avec les poursuivants.
L'ultime côte, celle de Marcilly-Ogny, située à 9 km de l'arrivée, se présente déjà à nous, pas le temps de récupérer ! Elle est encore menée tambour battant, la souffrance physique est presque insoutenable. Je commence à perdre pied alors qu'on aborde un faux-plat interminable, un petit vent dans le nez... Courage me dis-je, c'est presque fini, on ne va pas lâcher maintenant ! Et je réussis une nouvelle fois à faire la jonction, aidé sur la fin par Loïc qui se sera fait décrocher de quelques mètres pour venir à ma rescousse. Sympa !
C'est maintenant la descente vers Chailly-sur-Armançon, en fait la côte que nous avions prise au départ. 3 petits km et une arrivée au sprint pour la 6ème place qui se jouera entre nous 8. Le sprint est lancé tôt, je tarde un peu à réagir mais finalement je repasserai un premier, puis un deuxième concurrent in extremis avant la ligne pour faire 4 du sprint et donc 9ème au scratch. Je pense à un podium de catégorie 30-39 ans sans trop y croire. Je sais qu'il y a Jean-Charles Martin, le vainqueur, Pascal Guernut qui fait 6ème, les 7ème et 8ème sont des cinquantenaires, mais je ne connais pas les 3 coureurs qui se sont fait la belle au pied de Sussey... Ce n'est donc que plus tard que je serai au courant de ma 3ème place, n'ayant pas eu le réflexe de prendre mon "diplôme" dès l'arrivée.
Tout content donc de faire un podium et de pouvoir serrer la main de Bernard Hinault, devant le très beau château de Chailly !
Pour finir, tenez-vous bien, c'est champagne et petits fours dans la cour du château ! Et l'occasion de mettre un visage sur le prénom d'Aline. Pour clore en beauté cette magnifique journée.

[Denis]

"Et l'occasion de mettre un visage sur le prénom d'Aline. Pour clore en beauté cette magnifique journée."
Si c'est pas bien dit, ça!