Et si... ?

[Karlito]

J'ai commencé non pas le vélo mais la compétition en cadet. La compétition était un hasard, je n'ai jamais eu besoin de me comparer aux autres alors que ma recherche était d'être en forme et en bonne santé.
J'aimais simplement bien me balader en vélo, et lors d'une sortie avec mon école un copain m'avait incité à m'inscrire dans son club, car je roulais bien....(il faut prendre en compte la pertinnence d'un gamin de 13 ans concernant le fait de "bien rouler" )

Quand j'ai signé on m'a prévenu après les sorties d'hiver, je ferais des compét.... On verra bien. J'ai suivi la meute, on me dit de m'être un pignon fixe et des gardes boues. Pas vraiment content, mon beau père venait de m'acheter un course, donc de quitter mon mi course en pneus demi ballon...

Puis j'ai été inscrit à Méru dans le 60. C'est mon père qui m'y emmena. Pour la première je me rends en retard sur la ligne de départ qui a déjà été donné. Une voiture est libérée je me la mange. Aucune blessure, juste le cadre un peu plié au dessus de la roue libre qui m'empêche de changer de vitesse alors que j'étais tout à droite. Je me relève et je file à la poursuite de ce peloton en panique. Pendant 2 tours, la moitié de la course je m'accroche puis les nerfs craquent. Je pleure, plus vexé de ma bêtise de louper le départ, de m'être fait renversé et d'avoir craqué.

[Karlito]

Mais ça y est j'ai le pied dedans, j'ai envie de prendre ma revanche, il n'est plus question de cyclotourisme, j'ai envie de me dépasser de me battre, de progresser.
J'ai passé l'année à finir mes courses au courage, je ne sais pas garder les roues, j'ai peur en peloton, je me fais toujours larguer, mais je n'abandonne jamais. Je suis renfermé, timide, mal dans ma peau, complexé,mais je ne lâche pas l'affaire, une vraie teigne...

La seconde année de cadet, je me découvre des talents de grimpeurs, je fini toutes mes courses devant en tombant chaque dimanche sur un copain avec le même caractère que moi, mais beaucoup plus fort. J'aurais une multitude de place dans les 5. Ayant pris de la force au lieu de faire tout derrière, je fais tout devant. Les copains en profitent.

Pendant ces 2 années en fin de saison le journal France Soir organise une course, les 2 fois je gagne, j'en ai honte, pour moi aucun mérite contre des vieux....Ces courses n'ont jamais compté pour mon palmarès.

[Karlito]

Aujourd'hui et aujourd'hui seulement je me rends compte que ces vieux étaient peut être plus jeunes que moi aujourd'hui. C'étaient mes premières coupes et je n'avais pas le semtiment de les avoir méritées, c'est peut être ce qu'il ressort de celles que j'ai aujourd'hui, que la compétition n'a de valeur que si elle faite contre soi même, qu'il faut être le plus fort pour les objectifs que l'on se fixe, puis immédiatement après se remettre en question pour le suivant. Je ne me glorifie pas de mes (speudos) victoires, car elles ne servent à rien si l'on est incapable de les réitérer. Perdre ou gagner de toutes façons il ne faut pas s'arrêter il faut en tirer des conséquences, c'est la que la compétition prend toute sa valeur, pas le fait de monter sur un podium et de se vanter. Le podium est juste un symbole de réussite personnelle, pas un symbole d'être bon, ou meilleur que les autres. C'est très éphémère car le seul bonheur est qu'au passage on se sera forgé une volonté, un courage à braver les éléments, les douleurs, les blessures, les déceptions. Que l'on aura vu des paysages, des animaux sauvages, que l'on aura enfin surmonté un cote qui nous paraissait infranchissable. Que l'on aura tissé des liens incassables avec des copains tout au long de sa vie, et avec qui on aura partagé que les bons souvenirs d'avoir donné le meilleur de nous mêmes, pour nos parents, nos dirigeants...

Gagner c'est une récompense, pas une victoire.

[Denis]

C'est sympa ce que tu dis, Karl!

[sylvain01]

Ouahhhouhhhh

Et bien si j'en étais pas tout a fait convaincu, me le voici de nouveau.

Dans cette ordre idée;La compétition est galvanisante, pousse a croire en soi, me fait exploser et vibrer.

Mais le seul aspect positif réel que je puis en retirer, c'est bien de pouvoir vous côtoyer. Mais aussi de voir les jeunes de mon club plein d'avenir et surtout sans arrières pensées.

Dans ce monde ou le vélo peut vous amener souffrance et joie il n'y a pas de place pour l'hypocrisie.

J'adhère totalement au tout ou rien, et n'offre guère de place a l'échec. Le vélo me le rend bien et me remet vite en place.

Lorsque je lis les phrases de mon ami Karl, je me dis qu'il me reste encore un grand chemin avant de tout pouvoir comprendre ce qu'il me manque ou ce dont je n'aurais jamais.

Merci d'être là quand on a besoins de vous

[Aline]

Gagner c'est une récompense, pas une victoire.

Bonsoir Karlito,
Tiens une citation de Mahatma Gandhi :
" On trouve la joie dans la lutte, dans l'effort et la souffrance qu'elle exige, plutôt que dans la victoire elle-même. "

[Aline]

Je ne peux résister à cette autre citation de Mahatma Gandhi :

" C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire."

[Denis]

Pas mal celle là!

[Karlito]

Je ne peux résister à cette autre citation de Mahatma Gandhi :

" C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire."

Salut Aline,

A propos de citation j'avais consolé une fille au boulot dont nos collègues lui en faisait baver. Elle est passée des larmes de joie au rire. En lui disant que l'on peut toujours demander à un intelligent de faire le con, mais jamais à un con de faire l'intelligent. Je n'avais pas puiser cette citation avec Woody Allen mais il l'a dite de façon différente...