Blues d'automne ...

Etre Cyberpote c'est bien ! Etre Cyberpote qui roule c'est... bien aussi ! Allez chacun son bout, racontez !
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Tadkozh
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Re: Blues d'automne ...

Message par Tadkozh »

Robert a écrit :
Tadkozh a écrit :
Robert a écrit :J'ai reçu mon nouveau collant d'hiver ... Finalement, je me suis décidé pour la marque "de Marchi", une marque que je ne connaissais pas. Un peu moins cher qu'Assos (170 euros) pour une qualité tout à fait comparable. J'ai pu faire la comparaison, disposant des deux produits.

Hélas, cette nouveauté n'a pas été suffisante pour me pousser sur routes et chemins ... je suis resté confiné toute la semaine exceptée une sortie aux champignons. Et la météo n'est guère encourageante : Pluie, vent, froidure ... Serait-il venu le temps de la coupure ? Il y a des lustres que je sors en hiver, surtout à VTT, parfois dans la neige. Le coup de mou est arrivé !

Je lis avec un grand plaisirs les projets d'été de Phiphi. Sept cols ... Tout dépendra pour toi, Philippe, de ta préparation 2013 car l'épreuve n'est pas une mince affaire !
Si je suis des vôtres ce jour du DFU, à défaut de me lancer un impossible défi, je pourrais coopérer à l'assistance aux courageux.
....t'inquiète Robert...!! ma dernière sortie remonte à lundi de la semaine précédente.. :D je m'occupe comme je peux..!! ma dernière brouette de déchets "verts" a été mise à la benne prévue à cet effet, hier matin..! plus rien à faire dehors ici..!!
J'ai donc usé du net pour les "souffleurs" dont tu m'as parlé. J'en ai repéré un (pas de chance, il est américain..), Mac Cullogh GPV 345, souffleur, aspirateur, broyeur..Lors de notre prochain séjour à la ferme, j'irai chez le magasin de motoculture de mon bled...

Tadkozh
Pour ton "souffleur" et son achat, prends bien conseil auprès des pros. Je ne connais pas assez les marques pour en parler. Je sais que mon fils (qui est presque un pro !) ne jure que par "Stihl" mais nul n'est prophète en la matière.
J'ai un stihl que j'utilise en pulvérisateur pour traitements (arbres de plus de dix mètres) et souffleur. C'est un super outil, équipé d'un moteur thermique deux temps. Mais je crois que les moteurs ont été changés, le deux temps plus puissant et aussi plus bruyant a été remplacé récemment par un quatre temps ... à voir.
Je viens de traiter arbres, fraisiers, rosiers, mûriers, cassissiers, groseilliers, aulx à la bouillie bordelaise avant l'hiver ...
...la majorité de mes engins est en effet de la marque "sthill"...je verrai au magasin, ils me connaissent bien (..et pour cause, je fais toutes mes acquisitions chez eux..). Mes recherches sur le "net" m'ont permis de mieux cerner ce matériel que je ne connaissais absolument pas..

Tadkozh
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phiphi76
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Re: Blues d'automne ...

Message par phiphi76 »

Le jour où tu viendras Tad, ( je l'espère bien ! ), tu comprendras " ma douleur ", il y a du turf ! De plus , la semaine dernière, j'étais à Fécamp, même si je n'ai pas roulé, je n'ai pas non plus tapissé !
@cyberpotes + !
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Tadkozh
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Re: Blues d'automne ...

Message par Tadkozh »

phiphi76 a écrit :Le jour où tu viendras Tad, ( je l'espère bien ! ), tu comprendras " ma douleur ", il y a du turf ! De plus , la semaine dernière, j'étais à Fécamp, même si je n'ai pas roulé, je n'ai pas non plus tapissé !
@cyberpotes + !
...oh mais je la cerne depuis longtemps mon Phiphi...!! pas facile de se mettre en chantier quand il y a des diversions... ;) :)

Tadkozh
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Robert
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Re: Blues d'automne ...

Message par Robert »

Bon, c'est décidé. Pluie, vent, froidure, ciel gris, méforme ... JE SORS !

Je sors pour m'éviter le spleen, celui que Baudelaire a si bien décrit (lire le poème tiré des fleurs du mal ci-dessous) ...

Le spleen est saisonnier chez moi et coïncide avec notre entrée dans l'hiver. Un tunnel dont il faut essayer d'entrevoir, à son extrémité, la toute petite lumière de sortie. Etre comme les végétaux : Alors que tombent les dernières feuilles que déjà pointent, minuscules et pleins de promesses, les bourgeons qui feront la parure vert tendre des arbres à la saison nouvelle.

Je me souviens, au temps lointain où j'étais potache, d'avoir eu à disserter sur le sujet suivant :
"A la lumière de sa poésie, dites en quoi Baudelaire peut être qualifié de fraternel".
En effet, la fraternité naît parfois d'une souffrance commune ; il n'est pas anodin d'utiliser l'expression "frère d'arme" et qui évoque une même souffrance sous le joug d'une même guerre.
Partageons de même le spleen de Baudelaire ; son partage est un soulagement ! Ainsi divisé il sera ainsi moins pesant.

Spleen :

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
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Tadkozh
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Re: Blues d'automne ...

Message par Tadkozh »

Robert a écrit :Bon, c'est décidé. Pluie, vent, froidure, ciel gris, méforme ... JE SORS !

Je sors pour m'éviter le spleen, celui que Baudelaire a si bien décrit (lire le poème tiré des fleurs du mal ci-dessous) ...

Le spleen est saisonnier chez moi et coïncide avec notre entrée dans l'hiver. Un tunnel dont il faut essayer d'entrevoir, à son extrémité, la toute petite lumière de sortie. Etre comme les végétaux : Alors que tombent les dernières feuilles que déjà pointent, minuscules et pleins de promesses, les bourgeons qui feront la parure vert tendre des arbres à la saison nouvelle.

Je me souviens, au temps lointain où j'étais potache, d'avoir eu à disserter sur le sujet suivant :
"A la lumière de sa poésie, dites en quoi Baudelaire peut être qualifié de fraternel".
En effet, la fraternité naît parfois d'une souffrance commune ; il n'est pas anodin d'utiliser l'expression "frère d'arme" et qui évoque une même souffrance sous le joug d'une même guerre.
Partageons de même le spleen de Baudelaire ; son partage est un soulagement ! Ainsi divisé il sera ainsi moins pesant.

Spleen :

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
....ah ce Baudelaire...!! tourmenté, il a précédé nos "djeuns" dans l'emploi du "chichon" et autres euphorisants... sa dernière strophe du "spleen" en est l'illustration, dont on retrouve l'esprit dans la dernière de "la fontaine de sang"" :

J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'œil plus clair et l'oreille plus fine!


Tadkozh
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